mercredi 3 février 2010

Max et les Maximonstres- Spike Jonze



Je suis encore à la bourre, quelle feignasse je peux être quand même!
J'ai beau avoir vu le dernier film de l'auteur de Dans La Peau De John Malkovich pratiquement le jour de sa sortie je ne couche mes impressions que maintenant, et forcément je risque d'oublier plein de trucs.
De la part de Spike Jonze il faut s'attendre à tout sauf à un truc classique, alors quand le gaillard s'attaque à un classique de la littérature enfantine d'outre-Atlantique (ça date des années 60 mine de rien) on se dit que ça risque de bien délirer.
Comme pour mieux nous surprendre, le réalisateur débute son film d'une manière très réaliste, pratiquement "dogme" pour mieux nous faire entrer dans le quotidien de ce petit garçon délaissé par sa grande soeur qui préfère s'amuser avec ses copains et sa maman divorcée qui essaie d'avoir une vie professionnelle et sentimentale (magnifique Catherine Keener, la Maxine de Malkovich).
Ce n 'est qu'une fois que le jeune héros s'évade au propre comme au figuré que le film prend véritablement son envol.
Pour autant le cadre dans lequel évoluent les monstres est une fois encore très réaliste, avec la même photographie pratiquement monocrome. Après tout l'histoire en elle-même est déjà suffisamment fantastique sans qu'il soit besoin d 'en rajouter. Au contraire, cet ancrage dans le réel nous permet de mieux nous rapprocher de ces créatures aussi touchantes que terrifiantes. Les costumes animatroniques ( pas de CGI ici!) sont très réussis dans le genre peluches vivantes et on oublie bien vite que l'on a affaire à des acteurs dans un costume pour ne plus voir que les personnages.
Bien évidemment l'arrivée du jeune garçon va chambouler l'univers des monstres, et ce n 'est pas parce qu'il s'agit d'un conte pour enfants que tout y est rose. C 'est qu'on a un peu tendance de nos jours à oublier que les contes sont à l'origine assez effrayants, et ne finissent pas toujours très bien, ce que se chargent de rappeler des auteurs comme Henry Sellick et surtout Guillermo Del Toro.