jeudi 31 décembre 2009

[Rec]2 -Jaume Balaguero/ Paco Plaza



Mon dernier billet de l'année 2009 concernera donc le cinéma d'horreur espagnol, très en forme ces temps-ci, c 'est d'ailleurs, et ce depuis une bonne dizaine d'année, l'un des meilleurs et des plus prolifiques de la planète. Jaume Blaguero n'y est d'ailleurs pas pour rien. L'auteur de La Secte Sans Nom, de Darkness ou Fragile a participé activement à l'essor de l'horreur hispanique moderne et loin de se reposer sur ses lauriers continue d'expérimenter et de pousser son médium dans ses retranchements, n'hésitant pas à aller où on ne l'attend pas. Aussi, alors que l'internationalisation de ses films semblait le destiner à s'exiler à Hollywood, Balaguero surprend tout le monde en 2008 en co-réalisant avec son compère Paco Plaza une véritable bombe appelée [Rec], filmé en caméra subjective pour pas cher chez lui, en Espagne. Les Américains, comme à leur habitude devant le carton d'un film étranger, mettent en route le remake, appelé Quarantine (Quarantaine chez nous), qu'ils s'arrangeront, mauvais joueurs qu'ils sont, pour sortir chez eux avant l'orignal. Là encore la carrière de l'Espagnol aurait pu basculer, à l'instar d'un Takashi Shimizu qui n'en finit plus de remaker son Ju-On ( The Grudge aux States). Refusant de signer le remake de son propre film, préférant rester en Espagne où il peut faire ce qu'il veut plutôt que de répondre à l'appel des sirènes Hollywoodiennes, Balaguero remet le couvert cette année avec la suite immédiate de son succès de l'an dernier.
[Rec]2 commence à l'instant même où se termine le premier film. Une équipe d'intervention de la police Espagnole, sous les ordres d'un mystérieux médecin, investi l'immeuble où se sont déroulés les évènements relatés dans le premier épisode.
Ce qui marque immédiatement c 'est la référence au Aliens de James Cameron, un réalisateur qui redevient décidément très à la mode ces derniers temps. L'escouade de policiers aux casques équipés de caméras vidéo filmant tout ce qu'ils voient renvoie évidemment à l'arrivée des marines coloniaux sur la planète des aliens. Ce n 'est pas innocent, le deuxième film de la saga initiée par Ridley Scott est souvent cité comme référence quand il s'agit de réaliser ce qu'on appelle désormais une séquelle. Mais ce n 'est pas la seule référence des réalisateurs qui n'hésitent pas à citer L'Exorciste, Evil Dead ou même The Thing. L'influence majeure cependant, et sans doute plus encore que dans le premier film, reste les jeux video, et particulièrement les FPS à tendance horrifique comme Resident Evil. C 'est particulièrement frappant dans le dernier quart du film où l'on bascule dans le fantastique pur, la topographie des lieux changeant suivant que la caméra soit réglée en vision "normale" ou en "Night Vision", une façon de bloucler la boucle, les jeux video ayant largement utilisé la grammaire cinématographique pour se développer.
Loin du tout venant hollywoodien, [Rec]2 est donc un véritable film de trouille, sans concession. C 'est sombre ( dans tous les sens du terme) c 'est violent, c 'est sanglant, c 'est flippant, bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment.

mardi 29 décembre 2009

Avatar - James Cameron



Mardi 15 décembre, les vacances se profilent à l'horizon, l'une de mes classes est en stage, d'autres font grève, et ce soir c 'est l'avant première d'Avatar, le premier film de "Iron" Jim Cameron depuis Titanic il y a de cela déjà dix ans. Pas question de manquer ça, d'autant que le Majestic, mon cinéma fétiche, le propose en 3D et en V.O.
Je réserve ma place deux bonnes heures à l'avance, le temps de rentrer manger un petit quelque chose puis je gagne la salle de cinéma, où on nous demande une pièce d'identité en gage des lunettes relief dont le coût à la location semble bien onéreux.
Pas de page de pub, pas de bandes annonces, on entre tout de suite dans le vif du sujet. J'avoue avoir un peu de mal avec l'entrée en matière. James Cameron m'avait habitué à une longue présentation des personnages et des enjeux, hors cette fois nous sommes tout de suite plongés dans l'action. Je me dis que cela est plutôt logique dans un film en 3D mais tout de même.
Puis viennent les premières scènes mettant en scène les Na'Vi, et là l'intérêt du parti pris du réalisateur me saute littéralement à la tronche: on est plongé dans l'univers de Pandora, on suit les évolutions des Na'Vi à travers les arbres, dans les airs, au milieu des fougères comme si on était avec eux et on est tellement imprégnés de ce monde qui se dévoile pour nous qu'on se rend vite compte que cette histoire, que l'on prenait jusqu'alors pour simpliste, n 'est en fait que simple (au sens noble du terme), et ce pour une raison évidente: il y a tellement de choses à l'écran qu'il ne faudrait pas être distraits par une intrigue trop compliquée, et d'ailleurs James Cameron s'est toujours distingué par la façon qu'il avait de rendre passionnantes les histoires les plus banales.
Avec Avatar James Cameron conforte plus que jamais son statut de cinéaste visionnaire, et pour une fois le qualificatif n 'est pas usurpé: la planète Pandora prend littéralement vie sous nos yeux, les Na'Vi cessent rapidement d'être des créations infographiques pour devenir de véritables personnages à l'instar de Gollum (d'ailleurs la compagnie de Peter Jackson a participé au film) et surtout on oublie vite la 3D pour se retrouver littéralement au coeur d'un ecosystème cohérent et d'une beauté à couper le souffle.
Alors évidemment ça rappelle un peu Danse Avec Les Loups ou Pocahontas, mais réduire Avatar à un simple exercice technique serait une erreur. Pour Iron Jim la technique n 'est qu'un outil au service de son histoire, et la simplicité de celle ci ne fait qu'en décupler la charge émotionnelle.
Il me faudra plusieurs heures pour redescendre sur terre, et d'ailleurs je remettrai le couvert dès le lendemain!

L'Imaginarium Du Docteur Parnassus - Terry Gilliam



J'adore Terry Gilliam. Tout d'abord parce qu'il possède un univers unique et immédiatement reconnaissable, ensuite, parce qu'à l'instar de mon idole Orson Welles, il parvient toujours contre vents et marées à réaliser des films appelés à devenir des classiques, et tout comme lui il s 'est cassé les dents sur une adaptation de Don Quichotte.
Ces derniers temps, cependant, j'avais un peu peur qu'il ne finisse par être définitivement écarté du circuit des salles obscures à force de flops. Il faut dire que son dernier film en date était pour le moins dérangeant (même si , bien sûr, je l'ai adoré). Mais avec L'Imaginarium Du Docteur Parnassus il renoue avec des thèmes et surtout un style visuel qui a fait sa renommée. On y retrouve ses chers héros marginaux, et surtout une imagination qui sert enfin à quelque chose d'autre qu'à exprimer la liberté. Elle est ici vecteur de salut ou de damnation et les scènes se situant dans l'imaginaire sont les plus belles qu'il m'ait été donné de voir depuis Les Aventures Du Baron De Munchausen.
Le dernier long-métrage de Terry Gilliam n'aura pas échappé à la malédiction qui semble frapper toutes ses oeuvres , puisque l'un de ses acteurs principaux ( le regretté Heath Ledger) est décédé pendant le tournage, mais la solution consistant à le remplacer par trois autres acteurs, et pas des moindres ( Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell) s'avère au final si logique qu'on se demande ce que cela aurait donné autrement. Quant à l'idée d'engager Tom Waits pour jouer le rôle du Diable c 'est la meilleure idée de casting depuis David Warner pour Bandits Bandits.
Au final, et malgré tous les bâtons que le sort a tenté de lui mettre dans les roues, Terry Gilliam nous livre une fois de plus une oeuvre forte, pleine de poésie et de rêve qui consacre définitivement la force de l'imaginaire comme une des puissances fondamentales de l'univers.

mercredi 16 décembre 2009

Marvel Zombies 3 - Fred Van Lente/ Kev Walker



Suite de la saga des morts vivants made in Marvel, avec cette fois de nouveaux auteurs et de nouveaux personnages.
Robert Kirkman laisse la place à Fred Van Lente et Sean Phillips passe ses crayons à Kev Walker.
Le théâtre du carnage se rapproche de la terre 616, celle de l'univers Marvel, et seuls les robots Machine Man et Jocaste peuvent se dresser entre la réalité abritant les héros Marvel "normaux" et les super vilains de l'univers zombie, les "héros" étant partis dans l'espace après avoir mangé le Surfer D'Argent et Galactus. Les méchants zombies, dirigés par le Caid assisté du Chacal, ont même déjà placé un des leurs sur terre 616 et n'attendent que son signal pour l'envahir.
On pourrait penser que les personnages principaux n'étant pas de chair et de sang ne risquent rien de la part des monstres anthropophages, mais ils ont beau être des zombies ils n'en restent pas moins redoutables, même s'ils ne peuvent pas manger des robots ils disposent tout de même de fantastiques pouvoirs.
D'ailleurs Machine Man en a marre de sauver des humains qui ne le traitent pas mieux qu'un grille-pain, et n'accepte la mission que contre des espèces sonnantes et trébuchantes, une réaction ma foi bien humaine, et la proximité de la belle androïde pourrait bien lui faire franchir une étape supplémentaire vers l'humanisation.
On le voit, le départ de Kirkman et de Phillips n'empêche pas Marvel de capitaliser sur un concept très juteux, et il faut s'attendre à d'autres récits mettant en scène les avatars zombifiés de nos héros, et vilains, préférés!

lundi 14 décembre 2009

Dexter - Saison 4



La saison 4 de Dexter, le sérial killer favori des ménagères, vient de s'achever, et devrait donc débarquer dans quelques mois en France.
En quelques mots: ne la manquez pas!
Dexter est l'une des seules séries à ne pas baisser de rythme ni de qualité, malgré le côté répétitif des intrigues ( en gros, Dexter affronte chaque saison un sérial killer différent).
Mais Dexter est bien plus qu'une série sur un serial killer, c 'est avant tout une histoire de famille.
La famille naturelle de Dexter ( qui avait occupé une bonne partie de la saison 1) et surtout la famille "recomposée" de notre héros, à commencer par sa soeur adoptive, qui lui a donc fait connaître sa petite amie, qui est ensuite devenue sa femme et enfin la mère de son enfant.
Il est d'ailleurs beaucoup question de famille dans cette quatrième saison, le "Trinity Killer " étant lui-même un père de famille. Dexter pense bien sûr pouvoir apprendre beaucoup d'un tel tueur, qui plus est membre éminent de la communauté, et va donc tarder à s'attaquer à lui ( sinon la saison tournerait court!).
Au delà des enquêtes criminelles, Dexter est donc avant tout une série sur la famille, au sens large. Le tueur s'humanise-t-il vraiment ou ne fait-il que défendre son territoire? qu'en sera-t-il de son fils? est-il condamné à vivre la même tragédie que son père? et Dexter lui-même? pourra-t-il jamais transcender sa condition?
Quoi qu'il en soit, et malgré les divergences de plus en plus marquées entre la série et les livres dont elle est tirée, cette saison 4 fournit son lot d'intrigues et de frissons contractuels, et le "cliffhanger" sur lequel elle se termine ne peut que nous rendre encore plus avide de découvrir la suite!

lundi 7 décembre 2009

La Route - John Hillcoat




Décidément la fin du monde est à la mode. Après les catastrophes naturelles et les épidémies de zombies c 'est au tour du roman de Cormac Mc Carthy de servir de support à un film post apocalyptique. Ici cependant, il n 'est pas question de destructions massives spectaculaires ni de massacre de zombies dans la joie et la bonne humeur, c 'est du sérieux!
On ne rigole pas dans le monde de La Route, ni dans la forme ( c 'est très contemplatif et sans fioritures) ni dans le fond (ici le cannibalisme règne en maître).
La Route est donc un film très sombre, servi par une photographie très monocromatique, poussièreuse, à l'image de ces terres arides réduites en cendres stériles, de ce ciel bas et lourd, de ces cadavres d'arbres qui s'effondrent dans un vacarme assourdissant. Les seules notes de couleurs proviennent des flashbacks dépeignant la vie des personnages "avant", mais ils sont eux-même l'indice du désespoir profond du personnage interprété par Viggo Mortensen ( comme d'habitude parfait), puisqu'il dit lui-même à son fils que c 'est lorsqu'on se met à rêver de choses agréables qu'on a vraiment perdu tout espoir.
La Route n 'est assurément pas le genre de film que l'on regarde pour se détendre, c 'est une oeuvre très dure, témoignant d'une vision très noire de la nature humaine; les prédateurs rencontrés par les héros sont plus abjects les uns que les autres, et même le père agit parfois de façon inhumaine pour protéger son fils.
A l'image des paysages du film tout est gris, il n'y a pas ici de véritable "bon" ou de "méchant". Notre empathie va tout de même au petit garçon, qui est finalement celui qui se comporte le plus humainement, même s'il n'a jamais connu rien d'autre que ce monde mourant.
En fin de compte, c 'est peut être bien lui la seule lueur d'espoir de tout le film.

jeudi 3 décembre 2009

Bienvenue A Zombieland - Ruben Fleischer



La réponse américaine à l'excellent Shaun Of The Dead aura mis du temps à venir (5 ans quand même!), mais après quelques tentatives plus ou moins heureuses (Fido, anyone?), elle a fini par arriver.
Zombieland est bien entendu une parodie de films de zombies, mais à l'américaine. Là où Shaun et ses amis déambulaient dans leur ville, ici on traverse les grandes étendues sauvages, au lieu de rendre visite aux parents on s'invite dans les anciennes maisons des stars d'Hollywood et en lieu et place du pub local pour l'ultime confrontation on a carrément droit ici à tout un parc d'attraction. Les personnages sont à l'avenant, chacun représentant un stéréotype du cinéma d'outre-Atlantique; nous avons donc l'adolescent puceau mal dans sa peau, les filles manipulatrices et le redneck qui s'éclate au volant de son 4X4 à flinguer du zomblard. Leur qualité d'archétype est d'ailleurs renforcée par le fait qu'on ne les appelle jamais par leurs noms, mais selon les villes où ils se rendent ou d'où ils viennent.
Le film pourrait faire figure de catalogue quant aux différentes manières de démastiquer du mort vivant: au fusil, à la batte de base-ball, au sécateur, à la voiture, au banjo, au couvercle de chasse d'eau, sans oublier différents manèges, un peu à la manière de ces manuels qui sortent un peu partout ces temps-ci sur les règles de survie en cas d'épidémie zombifiante, règles dont plusieurs sont énoncées et inscrites sur l'écran
Bourré d'humour, très référentiel sans oublier quelques moments d'émotion, Zombieland est un vrai pop corn movie qui a parfaitement digéré toute la vague récente du film de zombies et laisse de côté le message politico-social à la George Romero.
Pas question ici de donner des leçons, on est là pour s'amuser!

mercredi 2 décembre 2009

Twilight Chapitre2: Tentation - Chris Weitz



Il faut vraiment qu'on arrête avec cette mode des bandes-annonces qui racontent tout le film, surtout quand le film n'a rien à raconter!
Plutôt agréablement surpris par le premier épisode que j'avais vu récemment, je suis donc allé voir le numéro deux, qui, de plus , passait en V.O. Mal m'en a pris. Quoi que... je me suis quand même bien marré.
Si vous avez vu la bande annonce vous connaissez donc le déroulement de ce qui sert d'histoire: Edward-quitte-Bella-mais-en-fait-il-l'a-fait-pour-la-protéger-car-il-l'aime-plus-que-tout-mais-à-un-moment-il-la-croit-morte-et-veut-se-tuer (sauf que ça dure deux heures). Mais ils ont tout de même gardé les meilleurs ( ou les pires) moments.
Là où Catherine Hardwicke, la réalisatrice du premier opus, grâce à une mise en scène élégante et une direction d'acteurs inspirée, flirtait souvent avec le ridicule sans jamais y sombrer, Chris Weitz y plonge carrément à pieds joints!
Le traitement des loups garous notamment vaut son pesant de cacahuètes. Pas de suspense, déjà, puisque dès le premier épisode on se doutait bien que les indiens étaient des lycanthropes, mais j'ignorais que ces créatures habituellement nocturnes se devaient de se déplacer en bande, en plein jour, au fin fond des bois vêtus de bermudas et de baskets, qui explosent lors des transformations mais réapparaissent comme par magie quand le personnage redevient humain, un peu comme les fringues du docteur Banner quand il se transforme en Hulk quoi.
Je ne savais pas non plus que les loups garous se coupaient les cheveux aussi court, ce qui annihile en une seconde le charisme de l'ami d'enfance amérindien de Bella (qui a bien dû prendre dix kilos de muscles depuis le premier film pour compenser sa perte capillaire). Pauvre garçon.
C 'est bien simple, par moments on a l'impression de se retrouver dans un film de David de Coteau.
C 'est dommage, car il reste tout de même quelques séquences assez bien troussées, qui doivent d'ailleurs beaucoup aux effets spéciaux, les acteurs étant un peu livrés à eux-mêmes.
je n'ai pas lu les bouquins, donc j'ignore à quelle créature fantastique la saga s'attaque ensuite, mais je sens qu'on n'a pas fini de rigoler!

lundi 30 novembre 2009

I Did It! (again!)

Comme l'atteste le petit badge ci-contre, je suis donc un lauréat officiel de la campagne 2009 du NaNoWriMo.
Je reviens pourtant de loin.
Après un départ tonitruant, je me suis fait une petite frayeur en troisième semaine, puisque j'ai pratiquement arrêté d'écrire, perdant par la même occasion toute l'avance que j'avais prise lors des deux premières semaines.
Je me suis tout de même réveillé au dernier moment, m'obligeant à taper 20 000 mots en quatre jours pour enfin atteindre les 50 000 requis.
Bien sûr mon histoire n 'est pas terminée, bien sûr c 'est écrit avec les pieds, mais c 'est tout de même sympa de se prendre pour un écrivain un mois par an!
L'année prochaine il faudrait tout de même que je prépare un peu mieux mon affaire, ce n 'est pas très évident d'écrire une histoire dont on ignore complètement comment elle va finir! il faudrait peut être aussi que j'essaie d'écrire un peu toute l'année, et pas seulement au mois de novembre... allez on va dire que ça sera mes bonnes résolutions pour 2010!

PS: double célébration aujourd'hui, puisque ce message est le centième que je publie sur ce blog! C 'est dingue ce que je peux écrire comme conneries quand même!

mercredi 25 novembre 2009

2012 - Roland Emmerich




Roland Emmerich fait partie de ces cinéastes que l'on aime détester. Ses films sont régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, descendus par la critique, mais ils cartonnent toujours au box-office, et ils ne cartonnent jamais autant que lorsqu'ils sont basés sur des scènes de destruction massive, le succès d' Independence Day et du Jour D'Après en témoignent.
2012 représente en quelque sorte l'aboutissement ultime de sa carrière, une sorte de film catastrophe total, cumulant tous les sous-genres de ce genre hyper codifié. On a donc doit ici à des séquences évoquant les films de volcans, les films de tremblement de terre, les films d'avion en perdition, les films d'inondation, et même les films de bateau de croisière qui se prennent une grosse vague. Rien ne manque, et surtout pas la scène de sauvetage d'un chien, passage obligé par excellence des films catastrophe.
Alors évidemment il ne faut pas chercher la finesse dans le scénario, tout juste une petite critique de l'impérialisme américain et du capitalisme en général émaille-t-elle son propos entre deux scènes ultra spectaculaires, mais de toute façon on ne va pas voir un tel film pour ses vertus intellectualisantes.
Malgré son budget pharaonique, 2012 est donc un film sans autre prétention que d'en mettre plein les mirettes au spectateur, et c 'est finalement tout de qu'on lui demande.

vendredi 20 novembre 2009

La Tour Sombre: Part 6



Sixième tome à paraître en France de l'adaptation en BD de la saga fleuve du King, et début de la troisième mini-série.
Roland Deschain et ses amis sont de retour à Gilead après leur tragique mission à Hambry et les préparatifs pour la fête en leur honneur battent leur plein, mais tout ne va pas bien pour autant, loin de là.
Roland est toujours sous l'influence du Pomélo de Maerlyn et reste cloîtré dans sa chambre. Du coup les protagonistes de l'histoire sont surtout ses amis Cuthbert et Allain, qui viennent d'être nommés pistoléros à leur tour, attisant ainsi des jalousies auprès de leurs anciens camarades, tandis qu'une jeune fille qui rêve de devenir pistoléro elle aussi fait son apparition. De son côté, Steven, le père de Roland et chef des pistoléros part en expédition contre les hommes du Roi Cramoisi.
Les éléments se mettent doucement en place pour une nouvelle aventure. De fait les premières pages de l'album reflètent la quiétude et la joie de vivre qui règnent à Gilead: on voit enfin un ciel bleu et de l'herbe verte!
mais on se rend bien vite compte que cela ne va pas durer. On retourne bientôt vers les ténèbres des couloirs du château et les plaines plongées dans l'ombre où se cachent les hommes du Roi Cramoisi.
Les dernières pages sont cette fois réservées à la place de la femme dans la société très patriarchale de l'entre deux mondes, un état de fait que la nièce de Cort, le vieux maître d'armes des apprentis Pitoléros, entend bien changer.

lundi 16 novembre 2009

Bercy 2009: demi finales.


Samedi 14 novembre, 7h30 du mat'. Mal dormi, pas de raison particulière, y'a des jours (ou plutôt des nuits) comme ça... Mon réveil ne doit sonner que dans quelques minutes, mais autant me lever, j'ai de la route à faire.
D'abord aller chercher LeDave, puis aller chez LeJay et enfin direction Paris pour les demi finales du tournoi de Bercy.
Zut, il pleut! Comme l'année dernière à la même époque. Nous osons néanmoins espérer moins galérer pour nous garer. A cet effet LeDave a réservé la veille une place de parking sur internet.
LeDave n'a pas dormi des masses non plus, ça promet si tout le monde est dans le même état, on va faire une belle brochettes d'insomniaques sur les gradins!
Nous avions rendez-vous chez LeJay à 9h00, finalement on arrive vers 9h15.Christophe,un pote de LeJay, est déjà là, mais comme l'année dernière on attend Smoky. Cette fois il arrivera presque à l'heure! En homme prudent il avait refusé une invitation à un apéro la veille au soir!
Il est presque 10h00 lorsque nous nous entassons dans la voiture. Tiens, il ne pleut plus. Nous sommes donc cinq: LeJay, LeDave, Smoky, Chris et votre serviteur qui fait aussi office de chauffeur.
A mesure que nous progressons vers la capitale le temps se dégage, laissant même apparaître le soleil de temps en temps. Cependant une petite pause pipi/clopes sur une aire d'autoroute nous le confirme: ça caille quand même!
Arrivés à Paris nous déposons LeJay et LeDave devant le POPB et nous mettons à la recherche du parking réservé. C 'est l'occasion de découvrir quelle invention merveilleuse peut être le GPS, sans lui on serait encore en train de chercher! LeDave avait omis de regarder sur un plan où se trouvait son parking, qui s'avéra être à plus de quatre kilomètres de notre point de chute! Là encore, vive le métro!
Avec tout ça on commence à être un peu à la bourre.
L'année dernière les matches ne débutaient pas avant 15h30, cette année c 'est 14h! De plus on avait prévu avec le couple vedette de mon forum de tennis préféré de profiter de mon passage sur Paris pour se rencontrer enfin en chair et en os. Je les appelle pendant le trajet du retour, et il se trouve que monsieur roupille toujours! Bon, tant pis, ça sera pour une autre fois!
Le temps d'avaler un sandwich et nous nous joignons au flot humain qui se rue vers les entrées du POPB.
Il était temps: à peine installé le premier match commence: Nadal Djokovic.
Je n'ai pas trop suivi le tournoi, n'étant pas abonné aux chaînes sportives, mais il semble que ces deux là soient les hommes forts de la semaine. Djoko est sur le point de conclure une série de deux tournois gagnés en deux semaines, et Nadal n'a fait que monter en puissance tout au long de cet open. Bref, une finale avant la lettre, le combat promet d'être acharné!
Derrière nous un gros blaireau se fait valoir auprès de son fiston en commentant absolument chaque coup de raquette et en se permettant de donner des conseils à Nadal ( comme s'il t'entendait, gros naze!), et le tout en gueulant bien fort histoire d'en faire profiter tout le monde. La journée va être longue.
Jusqu'à 2/2 les joueurs font jeu égal. Nadal court comme un lapin, Djoko décoche des passings foudroyants, et chacun campe sur ses positions.
C 'est alors que la mécanique de l'Espagnol se dérègle. Soudain il ne court plus aussi vite, il lit moins bien le jeu de son adversaire, et surtout ses coups perdent en force et en précision. Le Serbe en profite pour mettre en route le rouleau compresseur et mène bientôt 6-2, 3-0. Les deux joueurs entament le deuxième set comme ils avaient terminé le premier. Rafa parvient tout de même à échapper à l'humiliation du 6-0 et remporte ses derniers services, mais il ne peut rien sur l'engagement du Serbe qui s'impose 6-2/6-3 en un peu plus d'une heure et quart.
Pendant l'entr'acte je sors pour aller me boire une petite mousse, mais les organisateurs du tournoi semblent avoir décidé de faire la guerre aux pochtrons, puisqu'on ne peut se procurer que de la bière sans alcool. Je prends un coca et regagne ma place juste au moment de l'entrée en scène de Gaël Monfils et Radek Stepanek. J'arrive à l'instant où le Tchèque se fait huer parce qu'il était allé faire un petit pipi. Le public a d'ores et déjà décidé dans quel camp il était. Par esprit de contradiction je décide de supporter Stepanek, même s'il a l'air assez ridicule avec son short qui lui remonte jusqu'au nombril.
Son jeu par contre est de toute beauté, un style à l'ancienne, des frappes à plat, tout en timing, on n'a pas l'impression qu'il cogne comme un malade sur chaque coup, et surtout il a l'air d'adorer le service-volée, bref, tout ce que j'aime dans le tennis. Le début du match semble me donner raison, puisque Radek réalise le break d'entrée. 2-0. Mais Monfils revient, en grande partie grâce aux fautes de son adversaire. Mais à mesure que les jeux passent il reprend confiance et se met à décocher des coups de toute beauté. Stepanek, lui, semble endormi.
Le match n'étant pas très passionnant, Smoky et moi reportons notre attention sur d'autres centres d'intérêt, en l'espèce les hôtesses de la loge V.I.P dont le zoom de l'appareil de mon voisin met en évidence tous les avantages...
Derrière nous notre gros mustélidé de service grimpe encore d'un cran dans la beauferie en poussant des hurlements orgasmiques à chaque point marqué par Monfils. J'ai comme des envies de meurtre tout à coup...
Premier set 6-4 pour le Français. Je commence à me demander si ce match va tourner aussi court que le premier. Je ne me suis pas tapé deux heures et demi d'autoroute et une bonne heure de conduite dans Paris pour des matches en deux sets quand même!
Le deuxième set est parti pour être de la même eau. Break rapide pour Monfils. Puis Radek débreak. Durant tout le set c 'est un peu le jeu du « je te prends ton service, tu me prends le mien ». Le Tchèque s'est refait une santé, c 'est maintenant lui qui domine un Monfils qu'on sent atteint physiquement.
7-5 Stepanek. Un set partout, les choses sérieuses peuvent commencer.
Le troisième set est très serré, on rejoue à « qui break gagne ». Le niveau de jeu s'élève, les volées de Stepanek sont magnifiques ( enfin, quand il ne les rate pas), Monfils sort des coups très spectaculaires. On pense, on espère même, que le match ira au jeu décisif, mais un break de Monfils à 4-4 règle l'affaire. Le Français sert pour le match et s'impose 6-4.
Deuxième pause avant le dernier match de la journée, la première finale de double ayant eu lieu ce matin. On apprendra d'ailleurs qu'au moment du match les portes du POPB n'étaient même pas ouvertes! Bien joué les gars!
Les matches en simple étant terminés des places se libèrent nous permettant de nous rapprocher et de prendre de meilleures photos des charmantes demoiselles en contrebas sur notre droite.
Dans ces conditions difficile de se concentrer sur le match de Nestor-Zimonjic et Cermak-Mertinak.
La journée finie nous laissons LeJay et LeDave pour aller rechercher la voiture. Aucun problème pour retrouver le parking, par contre personne à l'accueil pour nous dire comment faire pour sortir quand on a déjà payé sur internet. Après avoir tourné pendant vingt bonnes minutes et exploré tous les niveaux du parking nous nous décidons finalement à sortir après avoir payé 19 euros supplémentaires!
Merci Paris!

mercredi 11 novembre 2009

Metallica au ciné.


Mardi 10 novembre, mon ticket acheté il y a déjà plus d'un mois ( 15 euros quand même, mais quand on aime on ne compte pas!), je me dirige vers le Kinépolis pour assister à la projection du concert que les Four Horsemen avaint donné à Nîmes le 7 juillet dernier ( jour de la naissance de ma nièce).
Vous allez dire que je suis un gros cinglé, mais en fait j'avais déjà vu le concert en question. En effet, à peine avais-je acheté mon billet pour cet événement que ma soeur attira mon attention sur une page du programme de Canal+: la chaîne cryptée diffisait en effet le dit concert la semaine suivante! Je me rappelle avoir été un poil déçu par la performance des Californiens, jugeant notamment que Kirk était vraiment trop approximatif dans ses soli, et l'ensemble de la performance me laissant l'impression d'un groupe qui se reposait un peu trop sur le soutien inconditionnel de ses fans et ne se donnait pas vraiment à fond. De plus il était évident qu'au moins trois chansons manquaient à l'appel.
Quoi qu'il en soit, Metallica sur écran géant ça ne se refuse pas!
Arrivé largement en avance je patiente au bar en m'avançant dans mes lectures en compagnie d'une choppe de bière. Je remarque que la clientèle est particulière ce soir. A la place des quelques couples se regardant dans le blanc des yeux ce sont à présent des groupes d'individus plus ou moins jeunes qui ont investi les tables de la terrasse intérieure (ouais, ça caille dehors!). C 'est que le métalleux est grégaire et c 'est par grappes de sept à huit individus qu'il se déplace au point de bière pour s'abreuver une fois la nuit tombée.
L'heure venue je gagne la salle de projection. Elle est pleine à craquer! Je finis par trouver un siège libre et m'y affale en attendant que le spectacle commence.
Enfin retenti The Extasy Of Gold, le thème de Morricone adopté depuis des années par le groupe comme introduction à leurs performances scéniques.
Le carré d'ouverture fait toujours aussi mal: Blackened, Creeping death, Fuel et Harvester of Sorrow mettent tout de suite dans l'ambiance, ça envoie du lourd d'entrée! Puis vient la première surprise: Broken Beat And Scarred, extrait du dernier album, et absente du passage télé précède Cyanide, et il faut bien reconnaître que ça change bien des choses. Tout d'abord Broken... supporte bien mieux la scène que Cyanide, ensuite on comprend mieux pourquoi Kirk a eu besoin de souffler. Mon estime pour ce concert vient de remonter d'un cran.
Après un Sad But True, dont j'avais déjà entendu la nouvelle intro ( a capella) lors du concert d'Arrras, et un One qui aurait dû être gardé pour un peu plus tard dans la set list, c 'est au tour de All Nightmare Long de me surprendre, celle là non plus n'était pas passée à la télé. Il faut tout de même reconnaître que si les morceaux du nouvel album font plaisir de par l'énergie qu'ils déploient, la plupart passent assez mal en live, surtout à côté des merveilles de brutalité mélodique que le groupe avait pondu auparavant (notamment lors de la période Cliff Burton), mais cela n'a pas l'air de gêner le public qui headbang et slam à tout va. Dans la salle certains se risquent épisodiquement à quelques hurlements, on en verra même deux courir avec un drapeau pendant Master..., mais dans l'ensemble je dois dire que j'ai rarement vu une assemblée de métalleux aussi calmes. Pour un peu j'avais l'air d'un petit fou à chanter les paroles et agiter la tête tout au long de chaque chanson!
Si en général les chansons de Death Magnetic peinent à convaincre en live, The Day That Never Comes a tout d'un classique et n'a pas à rougir au côté de ses illustres ainées. Le temps d'un Master of Puppets joué dans son intégralité ( les soli étant chantés par le public, c 'est la nouvelle mode aux concerts de Metallica apparemment) débarque Dyer's Eve, rarement joué en live, et bien sûr absent à canal+, un autre grand moment!
Les derniers ajouts concernent, comme je m'y attendais, les rappels ( à Canal il n'y en avait qu'un). On retrouve avec plaisir la reprise de Queen, Stone Cold Crazy, et l'antiquité Motorbreath, avant la pluie de ballons (?!!) qui égaie Seek and Destroy.
Malgré le goût d'arnaque manifeste causé par le prix des billets, ce fut tout de même une soirée très agréable. Ce n 'est pas tous les jours qu'on peut voir le plus grand groupe du monde sur un écran de 8 mètres de haut, avec un son THX qui décoiffe. Pour un peu on se croirait vraiment au milieu de la foule, ou mieux encore, sur scène à côté des musiciens, même si j'aurais apprécié un peu plus d'ambiance dans la salle.
...Et bien sûr je vais acheter le dvd!

vendredi 6 novembre 2009

Jonathan Strange & Mr Norrell -Susanna Clarke


Il n'y a pas que le ciné dans ma vie, il m'arrive aussi de lire. J'aime particulièrement les gros pavés qui m'embarquent dans de longs voyages loin de ma morne vie quotidienne.
Avec ce livre-ci j'ai été servi. Plus de mille pages, une histoire située dans une Angleterre pré-victorienne légèrement uchronique, des magiciens, des créatures magiques, des mondes parallèles, tous les éléments propres à me contenter. Et bien plus encore.
Bien qu'écrit récemment le livre est rédigé dans le plus pur style des romans de l'époque, avec une légère distance ironique sur les moeurs de la société que n'aurait pas reniée Jane Austen.
Le roman est un véritable "page turner" qui ne vous lâche pas. Le style incroyablement fluide de l'auteur, les péripéties des personnages, les références historiques, réelles ou imaginaires ( la magie fait ici partie de l'histoire de la Grande Bretagne), les manoeuvres militaires, les interventions de la magie, les conflits entre mages ... tout cela vous agrippe dès les premières pages et ne vous lâche pas tant que vous êtes en état de lire, et malgré le nombre impressionnant de pages on se surprend une fois le livre posé à regretter qu'il soit si court.
Une seule chose vous vient alors à l'esprit: la suite!!!!!!!!!!

mercredi 4 novembre 2009

NaNoWriMo 2009


Ca y est!
Après un léger retard à l'allumage (je n'ai commencé qu'hier), j'ai fini par débuter mon pseudo roman de l'année 2009.
Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est le NaNoWriMo (National Novel Writing Month, soit le mois national de l'écriture de roman), sachez qu'il s'agit d'un défi littéraire invitant chacun à écrire en l'espace d'un mois (le mois de novembre donc) un truc ( n'importe quoi!) d'au moins 50 000 mots (environ 110 pages bien remplies).
Nul besoin d'être Shakespeare, ici la quantité prime sur la qualité!
L'année dernière je m'étais lancé dans une histoire de loup-garou qui s'en prenait à des chasseurs à la hutte dans les marais des Flandres en pleine canicule de l' été 1976 (sic!). Le processus d'écriture avait été quelque peu parasité par un défi que nous avait lancé une ville américaine, si bien que j'ai fini par écrire littéralement n'importe quoi pour faire avancer le "word count".
Cette année j'ai décidé de continuer dans la thématique canardesque, puisque je vais tenter d'adapter le scénario d'un bande dessinée que j'avais commencé à écrire et dessiner (oui, à une époque je croyais aussi savoir dessiner) dans ma jeunesse à savoir Destroy Duck: une histoire totalement fantaisiste de canards mutants et carnivores qui bouffent des gens.
Alors si vous aimez écrire, raconter des histoires, si vous avez toujours rêvé d'écrire un jour un roman mais l'avez toujours repoussé faute de temps, ou si vous aimez simplement relever des défis, à vos claviers!

The Children- Tom Shankland


L'Europe aurait-elle peur de ses enfant?
C 'est la question que l'on peut légitimement se poser après la sortie en moins de deux ans de trois films originaires du vieux continent ayant pour protagonistes des enfants tueurs.
Après l'Ibérique Les Proies, le Britannique Eden Lake ( avec Kelly "la nouvelle égérie de Klapisch" Reilly) voici venir en provenance de la perfide Albion The Children , au titre plus qu'évocateur.
Au delà de toute considération sociologique, force est de reconnaître que cette vague de films produit des oeuvres fort intéressantes, bien plus en tout cas que le tout venant hollywoodien.
Pourtant rodé aux productions made in BBC, Tom Shankland livre ici un pur produit cinématographique, tirant parti des moyens mis à sa disposition pour faire étalage de tout son savoir-faire.
Je n'ai pu voir le film qu'en V.F (enfoiré de Kinépolis!) mais cela ne m'a pas empêché d'être totalement absorbé par l'ambiance, le jeu des acteurs et même les dialogues, étonnamment bien traduits et doublés.
Le titre ne laisse aucun doute quant aux meurtriers, et contrairement à la plupart des production ricaines The Children tient ses promesses.
Sous l'emprise d'un mystérieux virus les enfants de deux couples ayant décidé de passer les fêtes de fin d'année ensemble se muent soudain en machines à tuer bien plus vicieuses que la Jennifer qui prête son body à un certain film.
Le résultat est proprement terrifiant, convoquant l'une des peurs les plus primaires de l'être humain. Un scénario au cordeau, des mouvements de caméra amples et virtuoses mais jamais vains, des gros plans venant appuyer certaines répliques à priori anodines, des acteurs en tous points parfaits et une bande son tout à fait impitoyable font de The Children un des joyaux du renouveau de l'horreur British, qui n'aura pas à rougir de se retrouver sur la même étagère que Creep, The Descent ou Eden Lake.
God Save the Screams!

vendredi 30 octobre 2009

Jennifer's Body - Karyn Kusama


"Dans Jennifer's Body, il y a beaucoup de Jennifer, mais pas beaucoup de body!"
Cette critique à l'emporte-pièce entendue quelque part à la télé ( le mec qui vérifie soigneusement ses sources!) résume assez bien mon opinion sur ce qu'on ose appeler un film d'horreur sexy.
C 'est bien simple: il n'y a pratiquement pas d'horreur ( tous les meurtres ont lieu hors-champs) et pratiquement pas de sexe (on ne voit même pas une paire de fesses!).
Alors évidemment mademoiselle Fox est une "Foxy Lady", mais justement je crois que vu la campagne de pub on était en droit de s'attendre à moins de pudeur de la part de la réalisatrice, quitte à mettre aussi les garçons à poils, pour une fois il y en aurait eu pour tout le monde.
Mais ce n 'est pas encore le pire, le fait est que Jennifer's Body se moque des fans du genre. On essaie de faire djeun's avec des références au kilomètre (aux groupes de rock à la mode, aux classiques du genre...) mais le tout tombe à plat tant les références justement ne sont pas assimilées. Et que dire des dialogues, navrants de bêtise, avançant avec des sabots de cinquante kilos, lourdingues à force de se vouloir malins.
Alors bien sûr Madame Kusama a le sens de la belle image, les meilleurs plans du film, notamment le plan aérien sur Jennifer en train de nager par exemple, figurent d'ailleurs dans la bande-annonce, mais un film d'horreur, tout comme un film comique ou d'action ,repose avant tout sur le rythme et ici il n'y en aucun.
Contre toute attente la bonne surprise du film reste Megan Fox, aussi convaincante en bimbo décérébrée (un rôle de composition?) qu'en possédée sanguinaire.
Espérons qu'à l'avenir elle saura choisir de meilleurs rôles.

jeudi 29 octobre 2009

Panda, Petit Panda - Miyazaki / Takahata (1973)


Quoi? un nouveau Miyazaki? déjà? Ponyo n 'est sorti que ce printemps!
En fait il s'agit ici d'une oeuvre de jeunesse des auteurs de Totoro et de Pompoko, deux moyens métrages au départ destinés à la télévision collés ensemble pour être exploités au cinéma. Contrairement aux oeuvres cinématographiques des deux réalisateurs, Panda, Petit Panda s'adresse principalement aux enfants, très jeunes de surcroit. L'histoire est très basique, les aventures de personnages dignes des livres de conte, et les animaux parlants sont de véritables peluches ambulantes. Pour autant Panda n 'est pas dénué d'intérêt pour un public plus adulte; on y trouve en effet la plupart des ingrédients des chefs d'oeuvres futurs des deux maîtres, et surtout de Miyazaki.
On pense évidemment immédiatement à Totoro; la maison au milieu de la forêt (de bambous ici) , la petite fille qui se lie avec des peluches vivantes, le personnage de la grand-mère, l'absence totale de méchants ( même les cambrioleurs sont gentils), les situations qui ne sont jamais très graves. L'omniprésence de la nature est à la base de l'oeuvre de l'auteur de Nausicaa, et la séquence de l'inondation peut être considérée comme un brouillon de celles de Chihiro et de Ponyo, le tout emballé avec un sens de la poésie déjà très sûr.
Un joli conte moral donc, sur la famille, l'importance d'en avoir une, quitte à se la fabriquer, la place de chacun dans cette entité, une histoire pas si gnangnan que ça qui saura contenter petits et grands.

Running Arka


Ayant apprécié l'ambiance du semi marathon de Lille je décidai de continuer l'aventure et de m'inscrire à toutes les courses du coin, et Dieu sait s'il y en a! Il paraît que le Nord/Pas-de-calais est la première région organisatrice de courses à pied en France.

Deux semaines après la braderie avait lieu le semi de Marcq-en-Baroeul. Tout de suite on se rend compte à quel point la course du premier week-end de septembre était exceptionnelle: il y a en gros moitié moins d'inscrits ici. Cela n'entame pas l'enthousiasme des coureurs ni des élus qui ont mis les petits plats dans les grands, puisqu'ils accueillent aujourd'hui des représentants de leurs villes jumelées en Angleterre et en Allemagne. Sur le parvis de l'hôtel de ville une jeune femme se charge de faire exécuter quelques mouvements d'échauffement à une poignée de concurrents tandis que d'autres arpentent de long en large l'avenue.
C 'est bientôt le départ, je tente de me placer aux avants postes. Ca part très vite, ce qui est d'autant plus étonnant que les premiers hectomètres sont en faux-plat montant. J'avale le premier kilomètre à plus de 12.5 km/h, ce qui me semble énorme. Je tente de m'accrocher à un des groupes de tête, mais passé le 5è kilomètre il me faut ralentir le rythme. Le parcours est très sympa visuellement, mais pour les jambes c 'est une vraie torture, il y a des montées redoutables, d'autant plus que le parcours prévoit deux tours de circuit. Ca ne manque pas, au deuxième tour, peu après la deuxième ascension de la grosse bosse je n'en peux plus. me voilà obligé de marcher pendant presque un kilomètre avant de reprendre un rythme de course.
Je finis en 1h48. Moi pas content!

La semaine suivante c 'est le semi marathon de Lambersart.
J'avais été surpris du faible nombre de concurrents à Marcq-en-Baroeul, que dire ici? nous sommes à peine 200 à nous aligner au départ de l'épreuve. Le faible nombre de participants me permet de me positionner en tête de course. Je ne tarde pas à comprendre ma douleur. La course démarre à une allure folle, et moi, pauvre fou que je suis , j'essaie de suivre! En une demi-heure j'ai ainsi parcouru plus de 7 kilomètres! Le parcours est très champêtre, la météo est clémente. Même si le fond de l'air est frais on se réchauffe vite. Vers le 13è kilomètre je me retrouve à coté d'un type sympa qui me propose de m'accrocher à sa foulée pour m'emmener vers l'arrivée, si bien que je bats mon record personnel en 1h37.

Deux semaines plus tard, rendez-vous à Marchiennes. Température toujours un peu fraiche, mais toujours pas de pluie. Un peu plus de monde qu'à Lambersart. Le parcours emprunte la forêt voisine, ce qui est très agréable. Par contre l'organisation me fait une frayeur: au lieu de nous proposer le premier ravitaillement aux 5 km, ils nous donnent rendez-vous au kilomètre 7! Comme d'habitude je suis à moitié mort après 15 bornes, mais je m'accroche pour ne pas m'arrêter et la fatigue finit par passer. Je retrouve mon pote de Lambersart qui ne m'aide pas cette fois-ci. Je tente en vain de le garder en point de mire, mais c 'est peine perdue.
Je finis en un peu plus de 1h40.

Plus de semi marathon avant le mois suivant, je m'essaie au 10 km. La semaine dernière avaient donc lieu les Boucles Tourquennoises, à Tourcoing donc. Une course de 10 km ouverte à tous mais comptant pour les championnats régionnaux et départementaux. Le quadruple vainqueur de l'épreuve, le champion de France, enfant du pays, Jamel Bachiri veut tenter la passe de cinq. Pour ma part je me contenterai de faire moins de 45 minutes, et pourquoi pas enfin dépasser les 13 km/h de moyenne sur une course. Départ en légère descente, ça va vite, mais pas autant qu'à Lambersart. Premier kilomètre en quatre minutes, sept kilomètre à la demi heure, je suis dans les temps. Au deuxième tour je me fais dépasser par mon copain de Lambersart que je parviens cette fois à garder en point de mire à défaut de pouvoir lui emboiter le pas.
Au final un chrono de 43mn 51s, et Jamel Bachiri a explosé le record de l'épreuve en un peu plus de 29 minutes ( c 'est pas le même monde !).

Avant le semi marathon de Maubeuge, il y a la Course du Chicon à Baisieux. Un parcours de 16 km en majorité à travers les champs qui entourent le village. Je tente pour une fois de partir relativement doucement pour tenter d'accélérer en deuxième partie de course. Il ne pleut toujours pas lors des épreuves, mais les pluies des jours précédents ont rendu boueux les chemins de terre qui serpentent entre les champs, ce qui n'est guère favorable aux performances. C 'est presque du cross. Je veille à ne pas tomber en dessous des 5 minutes par kilomètre, je tente le tout pour le tout dans le dernier kilomètre, mais j'ai perdu trop de temps dans la première partie de la course.
Je finis en 1h17, à 12,34km/h, ma plus mauvaise moyenne jusqu'ici.

Rendez-vous à la fin du mois de novembre pour la suite des aventures de votre blogger/ jogger préféré.

mercredi 14 octobre 2009

Googleries (Tribute to Ophelie)

Fréquentant régulièrement le blog "Histoire D'Oph", je lui pique de temps en temps des idées. La première fut de m'inscrire au NanoWriMo l'année dernière ( je remets d'ailleurs ça cette année), la seconde est la création d'une nouvelle rubrique: les Googleries. Il s'agit de répertorier les recherches internet les plus incongrues ayant mené les internautes sur son blog.
J'ai relié "ArkaBlog" à Google Analytics il y a un peu plus d'un mois, le temps est donc venu de faire la récolte.
Première constatation: j'ai des lecteurs. Pas énormément, mais bien plus que je ne le croyais, il m'arrive même d'avoir des pics d'audience de 15 visiteurs! (bon, d'accord, c 'est arrivé une seule fois). Moi qui croyait n'être lu que par deux ou trois personnes.
Ensuite, en général les gens qui arrivent ici ne se sont pas trop perdus en chemin, la grande majorité des recherches concerne mes articles.
Il faut donc chercher un peu pour se mettre quelque chose de cocasse à se mettre sous la dent, mais ça vaut le coup.
Il y a d'abord ceux qui semblent entretenir un lointain rapport avec le contenu du blog, comme"film coincé dans un avion", qui évoque plus un dvd ayant filé entre deux sièges que les oeuvres projetées dans un boeing, mais bon, on s'amuse comme on peut , surtout en avion. "comme super heroes film avion djimon", outre les fautes d'orthographe et la syntaxe hasardeuse doit renvoyer à Push (où on peut voir Djimon Honsou), et enfin "les vampires sont nul par rapport au loup-garou", même si je ne me suis jamais avancé à émettre un avis aussi péremptoire semble plus ou moins concerner Underworld.
Il y a ensuite les recherches cryptiques, telles que "la 3 à 20h30 marcus film". Si quelqu'un comprend ce que le malheureux internaute espérait trouver avec ça qu'il me fasse signe. Généralement pour savoir ce qui passe à la 3 à 20h30 je prends un programme télé, mais le "marcus" m'intrigue tout de même. Sinon " visage de star au réveil "n 'est pas mal non plus dans le genre, je ne savais pas qu'il y avait une rubrique "people" ici.
Il y a enfin les recherches qui font le bonheur d'Ophélie, à savoir celles qui ont un caractère plus ou moins salace. J'en ai dénombré une seule: "bizuttage sexuel". Si quelqu'un comprend, encore une fois, qu'il (ou elle) me fasse signe.
Les voies de Google sont décidément impénétrables.