dimanche 27 février 2011

Off Courses!


Que faire pour s'occuper en hiver, alors que la saison de course à pied est au point mort? et surtout comment éliminer les calories et toxines diverses accumulées pendant les fêtes? participer à des courses "off" pardi! Comme leur nom l'indique, ces courses n'ont rien d'officiel, et sont organisées bénévolement par des passionnés. Pas de dossard, pas de chrono officiel, et bien évidemment il ne faut pas s'attendre à trouver des ravitaillements tous les 5 km, ni à ce que la route soit bloquée, mais l'ambiance est des plus conviviales et c 'est finalement tout ce qui compte.
Première étape, le Pavé du Fort, à Capinghem, une commune coincée entre Auchan Englos et le Kinépolis. Trois boucles de 4 km dans les chemins de campagne (moins de risque de rencontrer des voitures, surtout un dimanche matin), dont un passage pavé d'environ un kilomètre. On s'arrête quand on veut, aux 4, 8 ou 12 km suivant sa motivation et ses moyens. Cette année l'organisateur a obtenu l'ouverture de la salle des fêtes, au moins on pourra attendre le départ au chaud. J'y retrouve la bande de joyeux drilles de Kikourou, Chti Grincheux, Chti Vincent et leurs petites familles, ainsi que Vivien, accompagné de son père, intronisé photographe officiel de la course (enfin, pour notre groupe du moins!). Nous sommes un peu plus d'une centaine à nous présenter sur la ligne (fictive) de départ, on me dit que c 'est le record de l'épreuve.
Après une minute de silence en hommage à un ami de l'organisateur décédé peu avant, le peloton s'élance à allure mesurée. On est loin des trains d'enfers imposés par les Kényans sur les courses officielles!
La première partie du parcours est en descente, ce qui nous permet de nous mettre tranquillement dans le bain, puis, un peu avant le premier kilomètre, arrive le secteur pavé. Il s'agit de ne pas se tordre les chevilles, et surtout de ne pas tomber. La foulée se fait prudente, et on court en regardant ses pieds. Au 2è km, on remonte. La pente n 'est pas très forte, mais assez longue, ce qui me permet de rattraper quelques concurrents. Trois boucles ainsi, donc.
J'en finis en 56mn 22, un peu plus de 12 km/h de moyenne, mon allure habituelle sur semi marathon, pas mal pour une course de reprise, surtout vu le parcours. Une fois que tout le monde est arrivé, on se précipite dans la salle des fêtes pour déguster la merveilleuse soupe préparée par les organisateurs.

Deuxième étape hivernale: La Crapahute, à Herlies, non loin de Sainghin en Weppes, une course empruntant les sentiers boueux entre les champs. Chti Grincheux, que je retrouve au départ dans son déguisement de Guerta et accompagné de sa moitié, m'avertit que certaines années le parcours est tellement gras que l'on risque d'y perdre ses chaussures! Mais cette année on a de la chance, il n'a pas trop plu les jours précédents.
Il y a là aussi plusieurs évènements en même temps: deux courses et deux randonnées de 4.5 et 11.2 km. L'inscription est payante, quoi que rien n'empêche de resquiller, et les bénéfices sont reversés à une association caritative. Cette année ce sont les clowns de l'espoir, une association visant à égayer le séjour des enfants à l'hôpital qui a été choisie.
Après une photo de groupe (nous ne sommes pas très nombreux non plus sur cette course), le peloton s'élance tranquillement. Le niveau n 'est pas très relevé, ce qui me permet de passer la première partie du parcours autour de la 5 ou 6è place. Après un kilomètre très roulant sur la route nous bifurquons sur des sentiers serpentant entre les champs de choux et de betteraves. C 'est assez "gadouilleux", mais finalement moins pénible qu'à la Course des Chicons, par exemple, j'ai vraiment de la chance! A partir de la mi-course nous dépassons les randonneurs partis une bonne demi-heure avant nous, il faut zigzaguer entre les trous d'eau, les ornières et les randonneurs, sans oublier les promeneurs du dimanche qui n'ont rien à voir avec la course, et sur les routes il faut faire attention aux voitures.
Le balisage étant plutôt aléatoire, malgré la bonne volonté des signaleurs bénévoles, je me trompe presque de chemin dans le dernier kilomètre, mais je finis tout de même en 53mn56s, soit à peu près sur la même allure qu'à Capinghem, et surtout 10è de la course! (je ne ferai jamais une meilleure place!).
A l'arrivée une bonne soupe bien chaude nous attend, mais la buvette toute proche nous propose d'autres breuvages pour nous remettre de nos émotions.

lundi 21 février 2011

Ma semaine au ciné

Il m'arrive parfois de rester plusieurs semaines sans aller au cinéma. Forcément, au bout d'un moment l'envie me démange, et suivant un phénomène de compensation il m'arrive donc aussi d'aller me payer une toile plusieurs fois dans la même semaine (et parfois même plusieurs fois dans la même journée).

Lundi dernier, mon seul jour de congé dans la semaine, et donc le seul jour (à part le dimanche) où je peux aller à la séance de 11h (c 'est moins cher). Direction mon cinéma fétiche: le Majestic. Darren Aronofski fait partie des réalisateurs que j'apprécie, même si je n'aime pas forcément tous ses films au moins sont-ils toujours intrigants. Black Swan, son dernier, était présenté par le réalisateur lui-même comme le petit frère de The Wrestler, son précédent film. Il en justifie la parenté par le fait que les personnages torturent leur corps au service de leur art ( oui, il considère le catch comme un art). C 'est à peu près le seul rapport que les deux films entretiennent, et pour ma part c 'est tant mieux, je n'avais pas beaucoup aimé The Wrestler, même s'il me faut reconnaître que Mickey Rourke y livrait une performance digne des oscars. Malgré un parti-pris artistique semblable ( les deux films sont filmés caméra à l'épaule), l'atmosphère de Black Swan est très manipulatrice et onirique, là où celle de The Wrestler était très réaliste et brute de décoffrage. Du coup on se retrouve souvent dans des ambiances fantastiques, proches du Brian de Palma de Carrie ou des délires de la chair à la David Cronenberg. Entre chronique très réaliste de la vie d'un corps de ballet et scènes hallucinatoires, on plonge dans la folie paranoïaque du personnage de Nathalie Portman, aussi incapable qu'elle de différencier fantasmes et réalité. Les acteurs sont au diapason: entre une Barbara Hershey botoxée incarnant une mère castratrice, limite sorcière, un Vincent Cassel pour une fois d'une sobriété exemplaire et surtout une Nathalie Portman consciente de tenir là le rôle de sa vie, on ne décèle aucune fausse note dans la distribution..
C 'est ce qu'on appelle du grand cinéma.


Jeudi soir, l'UGC organise une avant-première de True Grit, le dernier film des frères Coen, deux autres réalisateurs que j'aime beaucoup.
Il s'agit en fait du remake d'un des derniers classiques de John Wayne, connu chez nous sous le titre de 100 Dollars pour un Sheriff, dans lequel un marshal en fin de parcours, la gâchette facile, la mine renfrognée et un goût certain pour la dive bouteille, se retrouvait embauché par une jeune fille de 14 ans afin de traquer l'assassin de son père.
Après avoir approché le genre avec No Country For Old Men, les frangins s'attaquent donc cette fois de front au western.
Jeff Bridges reprend ici le rôle du Duke, et le moins que l'on puisse dire c 'est qu'il colle parfaitement au personnage: le visage buriné derrière sa barbe grisonnante, une diction que l'abus de whisky a rendu plus proche du borborygme que de la parole et surtout une hygiène rappelant celle de Jeffrey Lebowski, un de ses plus grands rôles, déjà sous la direction des Coen Brothers.
A ses côtés une fillette au caractère bien trempé (personne ne résiste à ses talents de marchandeuse), et un Texas Ranger incarné par un Matt Damon méconnaissable derrière sa moustache. Face à eux Josh Brolin, déjà présent dans No Country For Old Men, campe un assassin légèrement crétin, et donc immédiatement attachant.
Les morceaux de bravoure de l'original répondent bien entendu à l'appel, même si l'atmosphère générale se veut un peu plus crasseuse, plus authentique, plus "gritty" quoi, à l'image des westerns réalisés par Clint Eastwood.
Comme dans No Country For Old Men, les frères Coen aiment suivre leurs personnage jusqu'au bout de leur parcours, au risque parfois de donner l'impression que la dernière scène est un peu superflue. Mais l'ensemble est si prenant, touchant et drôle que je leur pardonne volontiers.


J'ai loué récemment les mérites du Kino, la salle de cinéma de la fac de Lille 3, voici une occasion d'en remettre une couche: en effet, le Kino est le seul cinéma de la métropole lilloise à proposer Scott Pilgrim en V.O! J'en ai donc profité vendredi après-midi pour aller faire ma carte d'abonnement (depuis le temps que je devais la faire!).
Puisqu'on parle ici de réalisateurs chers à mon coeur, je ne pouvais passer sous silence Edgar Wright, réalisateur culte de la nouvelle vague du cinéma anglais. Après les zombies de Shaun of the Dead et les flics de choc de Hot Fuzz, Edgar Wright s'attaque à la comédie d'action pour ados.
Scott Pilgrim est au départ un comic book au style visuel très proche du manga. Le héros éponyme, bassiste dans un garage band, rencontre un jour la fille de ses rêves ( littéralement: elle hante ses rêves avant même qu'il ne la rencontre en vrai), mais se rend vite compte que pour continuer à la fréquenter il devra triompher de ses 7 ex maléfiques, qui ont formé une ligue afin de pourrir la vie amoureuse de la belle.
Avec un pitch aussi délirant on s'attend bien sûr à ce que le film ne ressemble à rien de connu, et Scott Pilgrim tient toutes ses promesses.
Le relookage du logo Universal et le remix du générique du studio façon musique de jeux d'arcade des années 80 annonce la couleur: on est bien dans un univers de jeu vidéo. Chaque personnage est présenté par une petite fiche indiquant les choses à savoir, des ados en apparence normaux se transforment soudain en combattants doués de capacités inouïes, on peut acquérir des capacités spéciales à force de se battre, on sort des sabres de nulle part, les méchants se transforment en petits tas de pièces une fois vaincus et on peut même avoir des vies supplémentaires!
Le scénario ne brille bien entendu pas par son originalité ni sa complexité, mais c 'est que l'intérêt est ailleurs, dans les scènes de combat notamment, qui renvoient les différentes tentatives d'adaptation de jeux vidéos à leurs chères études.
C 'est crétin, mais c 'est fait exprès, et Dieu que c 'est bon!

vendredi 11 février 2011

Le Fléau: 4è partie.


En attendant une adaptation ciné qui vient d'être annoncée (je me demande d'ailleurs comment ils vont faire? 3 films de 4h à la façon du Seigneur des Anneaux?), l'adaptation du roman fleuve du King se poursuit. On commence enfin à entrer dans le vif du sujet, la preuve, certains personnages finissent par se croiser!
Frannie et son encombrant admirateur croisent la route de Stu Redman, et comme ce dernier l'a dit "mettez trois personnes ensemble, et c 'est le début d'une société" évidemment des tensions apparaissent, d'autant qu'Harold Lauder est un sacré cinglé!
Pendant ce temps Nick Andros se sort enfin des délires occasionnés par l'infection de sa blessure à la jambe, et Randall Flagg se révèle enfin face à un mortel.
(ça en fait des "enfin" tout ça!)
Le dessinateur, que je trouvais plutôt timoré jusqu'ici, semble enfin prendre ses aises, et son graphisme soigné peut enfin prendre toute son ampleur dans des compositions de page de plus en plus audacieuses.
Bon sang, c 'est quand la suite? (et j'ai lu le bouquin plusieurs fois!)

mercredi 2 février 2011

Courses d'Hiver


L'année dernière, pour ma première saison de course, je m'étais arrêté au mois de novembre, avec le semi marathon de Ploegsteert, guère motivé par la météo de plus en plus fraîche et surtout pluvieuse à mesure que l'hiver progressait. Cette année par contre, m'étant fait quelques copains via le forum de Kikourou, je me suis laissé entraîné dans des courses se déroulant dans des conditions qui m'auraient autrefois fait garder la couette.
Si lors des Boucles Tourquennoises et de la Course du Chicon la météo était comparable avec ce que j'avais connu l'année précédente, il en alla tout autrement lors du semi de Ploegsteert: une température glaciale, un vent à décorner les boeufs et surtout de la pluie! j'ai horreur de courir sous la pluie! c 'est là qu'on voit l'importance des potes, sans eux je ne me serais jamais aligné à l'édition 2010 de cette épreuve! La première partie du parcours se passe pourtant plutôt bien, puisque nous avons plus ou moins le vent dans le dos. J'ai ainsi parcouru 13 km à l'heure de course! (comme l'année d'avant!) par contre c 'est sur la fin que ça se complique: les six derniers kilomètres reprennent les six premiers, mais dans l'autre sens. A ma grande surprise, je réalise un chrono plus qu'honorable, avec 1h39mn42s!
Sur ma lancée je me suis inscrit aux Foulées Hellemmoises et à la Course du Téléthon de Wavrin, deux courses de 10 km. Il fait de plus en plus froid, le départ à Wavrin est même donné alors qu'une fine couche de givre recouvre la campagne, mais au moins il ne pleut pas et il n'y a pas de vent! Je me sens plus en forme que l'année précédente, mais bizarrement je n'arrive pas à battre le chrono réalisé lors de mon premier dix kilomètre. Pas grave, j'aurais au moins serré la pince à Jean-Marie Leblanc, parrain de l'édition 2010 des 10 km de Wavrin.
Ma dernière course de l'année 2010 sera la Course de Noël des Moulins à Steenvoorde, au pied du Mont des Cats, une course plus pour s'amuser que pour réaliser un chrono. Heureusement, parce que vu les conditions météo cela aurait été bien difficile. L'atout majeur de cette course est que l'on peut trouver de la bière, la Fromulus produite localement, aux ravitaillements. Gros gourmand que je suis, je me suis inscrit au semi marathon (il y a plus de ravitos!), tandis que les copains se contentaient du 10 km, mais la neige recouvrant le paysage, et continuant de tomber, les organisateurs ont été contraints, comme l'année dernière me dit-on, de raccourcir le semi qui du coup ne fait plus que 17km (ça fait au moins un ravito en moins, ça! bande de radins!). Encore une fois c 'est heureux, car on se les gèle! Mais les organisateurs ont tout prévu pour que l'on passe malgré tout un bon moment, et les animations ne manquent pas tout au long du parcours, la plus mémorable étant sans aucun doute le ravitaillement de Terdeghem, où l'on nous invite à danser le madison une bière à la main! "Le ravito de Terdeghem: le ravito que j'aime!".
Une fois la ligne d'arrivée franchie la fête continue dans la salle des sports, où l'on récompense les meilleurs déguisements, une cérémonie de remise des prix qui éclipse même les récompenses officielles, je ne saurai jamais qui a gagné!