jeudi 31 décembre 2009

[Rec]2 -Jaume Balaguero/ Paco Plaza



Mon dernier billet de l'année 2009 concernera donc le cinéma d'horreur espagnol, très en forme ces temps-ci, c 'est d'ailleurs, et ce depuis une bonne dizaine d'année, l'un des meilleurs et des plus prolifiques de la planète. Jaume Blaguero n'y est d'ailleurs pas pour rien. L'auteur de La Secte Sans Nom, de Darkness ou Fragile a participé activement à l'essor de l'horreur hispanique moderne et loin de se reposer sur ses lauriers continue d'expérimenter et de pousser son médium dans ses retranchements, n'hésitant pas à aller où on ne l'attend pas. Aussi, alors que l'internationalisation de ses films semblait le destiner à s'exiler à Hollywood, Balaguero surprend tout le monde en 2008 en co-réalisant avec son compère Paco Plaza une véritable bombe appelée [Rec], filmé en caméra subjective pour pas cher chez lui, en Espagne. Les Américains, comme à leur habitude devant le carton d'un film étranger, mettent en route le remake, appelé Quarantine (Quarantaine chez nous), qu'ils s'arrangeront, mauvais joueurs qu'ils sont, pour sortir chez eux avant l'orignal. Là encore la carrière de l'Espagnol aurait pu basculer, à l'instar d'un Takashi Shimizu qui n'en finit plus de remaker son Ju-On ( The Grudge aux States). Refusant de signer le remake de son propre film, préférant rester en Espagne où il peut faire ce qu'il veut plutôt que de répondre à l'appel des sirènes Hollywoodiennes, Balaguero remet le couvert cette année avec la suite immédiate de son succès de l'an dernier.
[Rec]2 commence à l'instant même où se termine le premier film. Une équipe d'intervention de la police Espagnole, sous les ordres d'un mystérieux médecin, investi l'immeuble où se sont déroulés les évènements relatés dans le premier épisode.
Ce qui marque immédiatement c 'est la référence au Aliens de James Cameron, un réalisateur qui redevient décidément très à la mode ces derniers temps. L'escouade de policiers aux casques équipés de caméras vidéo filmant tout ce qu'ils voient renvoie évidemment à l'arrivée des marines coloniaux sur la planète des aliens. Ce n 'est pas innocent, le deuxième film de la saga initiée par Ridley Scott est souvent cité comme référence quand il s'agit de réaliser ce qu'on appelle désormais une séquelle. Mais ce n 'est pas la seule référence des réalisateurs qui n'hésitent pas à citer L'Exorciste, Evil Dead ou même The Thing. L'influence majeure cependant, et sans doute plus encore que dans le premier film, reste les jeux video, et particulièrement les FPS à tendance horrifique comme Resident Evil. C 'est particulièrement frappant dans le dernier quart du film où l'on bascule dans le fantastique pur, la topographie des lieux changeant suivant que la caméra soit réglée en vision "normale" ou en "Night Vision", une façon de bloucler la boucle, les jeux video ayant largement utilisé la grammaire cinématographique pour se développer.
Loin du tout venant hollywoodien, [Rec]2 est donc un véritable film de trouille, sans concession. C 'est sombre ( dans tous les sens du terme) c 'est violent, c 'est sanglant, c 'est flippant, bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment.

mardi 29 décembre 2009

Avatar - James Cameron



Mardi 15 décembre, les vacances se profilent à l'horizon, l'une de mes classes est en stage, d'autres font grève, et ce soir c 'est l'avant première d'Avatar, le premier film de "Iron" Jim Cameron depuis Titanic il y a de cela déjà dix ans. Pas question de manquer ça, d'autant que le Majestic, mon cinéma fétiche, le propose en 3D et en V.O.
Je réserve ma place deux bonnes heures à l'avance, le temps de rentrer manger un petit quelque chose puis je gagne la salle de cinéma, où on nous demande une pièce d'identité en gage des lunettes relief dont le coût à la location semble bien onéreux.
Pas de page de pub, pas de bandes annonces, on entre tout de suite dans le vif du sujet. J'avoue avoir un peu de mal avec l'entrée en matière. James Cameron m'avait habitué à une longue présentation des personnages et des enjeux, hors cette fois nous sommes tout de suite plongés dans l'action. Je me dis que cela est plutôt logique dans un film en 3D mais tout de même.
Puis viennent les premières scènes mettant en scène les Na'Vi, et là l'intérêt du parti pris du réalisateur me saute littéralement à la tronche: on est plongé dans l'univers de Pandora, on suit les évolutions des Na'Vi à travers les arbres, dans les airs, au milieu des fougères comme si on était avec eux et on est tellement imprégnés de ce monde qui se dévoile pour nous qu'on se rend vite compte que cette histoire, que l'on prenait jusqu'alors pour simpliste, n 'est en fait que simple (au sens noble du terme), et ce pour une raison évidente: il y a tellement de choses à l'écran qu'il ne faudrait pas être distraits par une intrigue trop compliquée, et d'ailleurs James Cameron s'est toujours distingué par la façon qu'il avait de rendre passionnantes les histoires les plus banales.
Avec Avatar James Cameron conforte plus que jamais son statut de cinéaste visionnaire, et pour une fois le qualificatif n 'est pas usurpé: la planète Pandora prend littéralement vie sous nos yeux, les Na'Vi cessent rapidement d'être des créations infographiques pour devenir de véritables personnages à l'instar de Gollum (d'ailleurs la compagnie de Peter Jackson a participé au film) et surtout on oublie vite la 3D pour se retrouver littéralement au coeur d'un ecosystème cohérent et d'une beauté à couper le souffle.
Alors évidemment ça rappelle un peu Danse Avec Les Loups ou Pocahontas, mais réduire Avatar à un simple exercice technique serait une erreur. Pour Iron Jim la technique n 'est qu'un outil au service de son histoire, et la simplicité de celle ci ne fait qu'en décupler la charge émotionnelle.
Il me faudra plusieurs heures pour redescendre sur terre, et d'ailleurs je remettrai le couvert dès le lendemain!

L'Imaginarium Du Docteur Parnassus - Terry Gilliam



J'adore Terry Gilliam. Tout d'abord parce qu'il possède un univers unique et immédiatement reconnaissable, ensuite, parce qu'à l'instar de mon idole Orson Welles, il parvient toujours contre vents et marées à réaliser des films appelés à devenir des classiques, et tout comme lui il s 'est cassé les dents sur une adaptation de Don Quichotte.
Ces derniers temps, cependant, j'avais un peu peur qu'il ne finisse par être définitivement écarté du circuit des salles obscures à force de flops. Il faut dire que son dernier film en date était pour le moins dérangeant (même si , bien sûr, je l'ai adoré). Mais avec L'Imaginarium Du Docteur Parnassus il renoue avec des thèmes et surtout un style visuel qui a fait sa renommée. On y retrouve ses chers héros marginaux, et surtout une imagination qui sert enfin à quelque chose d'autre qu'à exprimer la liberté. Elle est ici vecteur de salut ou de damnation et les scènes se situant dans l'imaginaire sont les plus belles qu'il m'ait été donné de voir depuis Les Aventures Du Baron De Munchausen.
Le dernier long-métrage de Terry Gilliam n'aura pas échappé à la malédiction qui semble frapper toutes ses oeuvres , puisque l'un de ses acteurs principaux ( le regretté Heath Ledger) est décédé pendant le tournage, mais la solution consistant à le remplacer par trois autres acteurs, et pas des moindres ( Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell) s'avère au final si logique qu'on se demande ce que cela aurait donné autrement. Quant à l'idée d'engager Tom Waits pour jouer le rôle du Diable c 'est la meilleure idée de casting depuis David Warner pour Bandits Bandits.
Au final, et malgré tous les bâtons que le sort a tenté de lui mettre dans les roues, Terry Gilliam nous livre une fois de plus une oeuvre forte, pleine de poésie et de rêve qui consacre définitivement la force de l'imaginaire comme une des puissances fondamentales de l'univers.

mercredi 16 décembre 2009

Marvel Zombies 3 - Fred Van Lente/ Kev Walker



Suite de la saga des morts vivants made in Marvel, avec cette fois de nouveaux auteurs et de nouveaux personnages.
Robert Kirkman laisse la place à Fred Van Lente et Sean Phillips passe ses crayons à Kev Walker.
Le théâtre du carnage se rapproche de la terre 616, celle de l'univers Marvel, et seuls les robots Machine Man et Jocaste peuvent se dresser entre la réalité abritant les héros Marvel "normaux" et les super vilains de l'univers zombie, les "héros" étant partis dans l'espace après avoir mangé le Surfer D'Argent et Galactus. Les méchants zombies, dirigés par le Caid assisté du Chacal, ont même déjà placé un des leurs sur terre 616 et n'attendent que son signal pour l'envahir.
On pourrait penser que les personnages principaux n'étant pas de chair et de sang ne risquent rien de la part des monstres anthropophages, mais ils ont beau être des zombies ils n'en restent pas moins redoutables, même s'ils ne peuvent pas manger des robots ils disposent tout de même de fantastiques pouvoirs.
D'ailleurs Machine Man en a marre de sauver des humains qui ne le traitent pas mieux qu'un grille-pain, et n'accepte la mission que contre des espèces sonnantes et trébuchantes, une réaction ma foi bien humaine, et la proximité de la belle androïde pourrait bien lui faire franchir une étape supplémentaire vers l'humanisation.
On le voit, le départ de Kirkman et de Phillips n'empêche pas Marvel de capitaliser sur un concept très juteux, et il faut s'attendre à d'autres récits mettant en scène les avatars zombifiés de nos héros, et vilains, préférés!

lundi 14 décembre 2009

Dexter - Saison 4



La saison 4 de Dexter, le sérial killer favori des ménagères, vient de s'achever, et devrait donc débarquer dans quelques mois en France.
En quelques mots: ne la manquez pas!
Dexter est l'une des seules séries à ne pas baisser de rythme ni de qualité, malgré le côté répétitif des intrigues ( en gros, Dexter affronte chaque saison un sérial killer différent).
Mais Dexter est bien plus qu'une série sur un serial killer, c 'est avant tout une histoire de famille.
La famille naturelle de Dexter ( qui avait occupé une bonne partie de la saison 1) et surtout la famille "recomposée" de notre héros, à commencer par sa soeur adoptive, qui lui a donc fait connaître sa petite amie, qui est ensuite devenue sa femme et enfin la mère de son enfant.
Il est d'ailleurs beaucoup question de famille dans cette quatrième saison, le "Trinity Killer " étant lui-même un père de famille. Dexter pense bien sûr pouvoir apprendre beaucoup d'un tel tueur, qui plus est membre éminent de la communauté, et va donc tarder à s'attaquer à lui ( sinon la saison tournerait court!).
Au delà des enquêtes criminelles, Dexter est donc avant tout une série sur la famille, au sens large. Le tueur s'humanise-t-il vraiment ou ne fait-il que défendre son territoire? qu'en sera-t-il de son fils? est-il condamné à vivre la même tragédie que son père? et Dexter lui-même? pourra-t-il jamais transcender sa condition?
Quoi qu'il en soit, et malgré les divergences de plus en plus marquées entre la série et les livres dont elle est tirée, cette saison 4 fournit son lot d'intrigues et de frissons contractuels, et le "cliffhanger" sur lequel elle se termine ne peut que nous rendre encore plus avide de découvrir la suite!

lundi 7 décembre 2009

La Route - John Hillcoat




Décidément la fin du monde est à la mode. Après les catastrophes naturelles et les épidémies de zombies c 'est au tour du roman de Cormac Mc Carthy de servir de support à un film post apocalyptique. Ici cependant, il n 'est pas question de destructions massives spectaculaires ni de massacre de zombies dans la joie et la bonne humeur, c 'est du sérieux!
On ne rigole pas dans le monde de La Route, ni dans la forme ( c 'est très contemplatif et sans fioritures) ni dans le fond (ici le cannibalisme règne en maître).
La Route est donc un film très sombre, servi par une photographie très monocromatique, poussièreuse, à l'image de ces terres arides réduites en cendres stériles, de ce ciel bas et lourd, de ces cadavres d'arbres qui s'effondrent dans un vacarme assourdissant. Les seules notes de couleurs proviennent des flashbacks dépeignant la vie des personnages "avant", mais ils sont eux-même l'indice du désespoir profond du personnage interprété par Viggo Mortensen ( comme d'habitude parfait), puisqu'il dit lui-même à son fils que c 'est lorsqu'on se met à rêver de choses agréables qu'on a vraiment perdu tout espoir.
La Route n 'est assurément pas le genre de film que l'on regarde pour se détendre, c 'est une oeuvre très dure, témoignant d'une vision très noire de la nature humaine; les prédateurs rencontrés par les héros sont plus abjects les uns que les autres, et même le père agit parfois de façon inhumaine pour protéger son fils.
A l'image des paysages du film tout est gris, il n'y a pas ici de véritable "bon" ou de "méchant". Notre empathie va tout de même au petit garçon, qui est finalement celui qui se comporte le plus humainement, même s'il n'a jamais connu rien d'autre que ce monde mourant.
En fin de compte, c 'est peut être bien lui la seule lueur d'espoir de tout le film.

jeudi 3 décembre 2009

Bienvenue A Zombieland - Ruben Fleischer



La réponse américaine à l'excellent Shaun Of The Dead aura mis du temps à venir (5 ans quand même!), mais après quelques tentatives plus ou moins heureuses (Fido, anyone?), elle a fini par arriver.
Zombieland est bien entendu une parodie de films de zombies, mais à l'américaine. Là où Shaun et ses amis déambulaient dans leur ville, ici on traverse les grandes étendues sauvages, au lieu de rendre visite aux parents on s'invite dans les anciennes maisons des stars d'Hollywood et en lieu et place du pub local pour l'ultime confrontation on a carrément droit ici à tout un parc d'attraction. Les personnages sont à l'avenant, chacun représentant un stéréotype du cinéma d'outre-Atlantique; nous avons donc l'adolescent puceau mal dans sa peau, les filles manipulatrices et le redneck qui s'éclate au volant de son 4X4 à flinguer du zomblard. Leur qualité d'archétype est d'ailleurs renforcée par le fait qu'on ne les appelle jamais par leurs noms, mais selon les villes où ils se rendent ou d'où ils viennent.
Le film pourrait faire figure de catalogue quant aux différentes manières de démastiquer du mort vivant: au fusil, à la batte de base-ball, au sécateur, à la voiture, au banjo, au couvercle de chasse d'eau, sans oublier différents manèges, un peu à la manière de ces manuels qui sortent un peu partout ces temps-ci sur les règles de survie en cas d'épidémie zombifiante, règles dont plusieurs sont énoncées et inscrites sur l'écran
Bourré d'humour, très référentiel sans oublier quelques moments d'émotion, Zombieland est un vrai pop corn movie qui a parfaitement digéré toute la vague récente du film de zombies et laisse de côté le message politico-social à la George Romero.
Pas question ici de donner des leçons, on est là pour s'amuser!

mercredi 2 décembre 2009

Twilight Chapitre2: Tentation - Chris Weitz



Il faut vraiment qu'on arrête avec cette mode des bandes-annonces qui racontent tout le film, surtout quand le film n'a rien à raconter!
Plutôt agréablement surpris par le premier épisode que j'avais vu récemment, je suis donc allé voir le numéro deux, qui, de plus , passait en V.O. Mal m'en a pris. Quoi que... je me suis quand même bien marré.
Si vous avez vu la bande annonce vous connaissez donc le déroulement de ce qui sert d'histoire: Edward-quitte-Bella-mais-en-fait-il-l'a-fait-pour-la-protéger-car-il-l'aime-plus-que-tout-mais-à-un-moment-il-la-croit-morte-et-veut-se-tuer (sauf que ça dure deux heures). Mais ils ont tout de même gardé les meilleurs ( ou les pires) moments.
Là où Catherine Hardwicke, la réalisatrice du premier opus, grâce à une mise en scène élégante et une direction d'acteurs inspirée, flirtait souvent avec le ridicule sans jamais y sombrer, Chris Weitz y plonge carrément à pieds joints!
Le traitement des loups garous notamment vaut son pesant de cacahuètes. Pas de suspense, déjà, puisque dès le premier épisode on se doutait bien que les indiens étaient des lycanthropes, mais j'ignorais que ces créatures habituellement nocturnes se devaient de se déplacer en bande, en plein jour, au fin fond des bois vêtus de bermudas et de baskets, qui explosent lors des transformations mais réapparaissent comme par magie quand le personnage redevient humain, un peu comme les fringues du docteur Banner quand il se transforme en Hulk quoi.
Je ne savais pas non plus que les loups garous se coupaient les cheveux aussi court, ce qui annihile en une seconde le charisme de l'ami d'enfance amérindien de Bella (qui a bien dû prendre dix kilos de muscles depuis le premier film pour compenser sa perte capillaire). Pauvre garçon.
C 'est bien simple, par moments on a l'impression de se retrouver dans un film de David de Coteau.
C 'est dommage, car il reste tout de même quelques séquences assez bien troussées, qui doivent d'ailleurs beaucoup aux effets spéciaux, les acteurs étant un peu livrés à eux-mêmes.
je n'ai pas lu les bouquins, donc j'ignore à quelle créature fantastique la saga s'attaque ensuite, mais je sens qu'on n'a pas fini de rigoler!

lundi 30 novembre 2009

I Did It! (again!)

Comme l'atteste le petit badge ci-contre, je suis donc un lauréat officiel de la campagne 2009 du NaNoWriMo.
Je reviens pourtant de loin.
Après un départ tonitruant, je me suis fait une petite frayeur en troisième semaine, puisque j'ai pratiquement arrêté d'écrire, perdant par la même occasion toute l'avance que j'avais prise lors des deux premières semaines.
Je me suis tout de même réveillé au dernier moment, m'obligeant à taper 20 000 mots en quatre jours pour enfin atteindre les 50 000 requis.
Bien sûr mon histoire n 'est pas terminée, bien sûr c 'est écrit avec les pieds, mais c 'est tout de même sympa de se prendre pour un écrivain un mois par an!
L'année prochaine il faudrait tout de même que je prépare un peu mieux mon affaire, ce n 'est pas très évident d'écrire une histoire dont on ignore complètement comment elle va finir! il faudrait peut être aussi que j'essaie d'écrire un peu toute l'année, et pas seulement au mois de novembre... allez on va dire que ça sera mes bonnes résolutions pour 2010!

PS: double célébration aujourd'hui, puisque ce message est le centième que je publie sur ce blog! C 'est dingue ce que je peux écrire comme conneries quand même!

mercredi 25 novembre 2009

2012 - Roland Emmerich




Roland Emmerich fait partie de ces cinéastes que l'on aime détester. Ses films sont régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, descendus par la critique, mais ils cartonnent toujours au box-office, et ils ne cartonnent jamais autant que lorsqu'ils sont basés sur des scènes de destruction massive, le succès d' Independence Day et du Jour D'Après en témoignent.
2012 représente en quelque sorte l'aboutissement ultime de sa carrière, une sorte de film catastrophe total, cumulant tous les sous-genres de ce genre hyper codifié. On a donc doit ici à des séquences évoquant les films de volcans, les films de tremblement de terre, les films d'avion en perdition, les films d'inondation, et même les films de bateau de croisière qui se prennent une grosse vague. Rien ne manque, et surtout pas la scène de sauvetage d'un chien, passage obligé par excellence des films catastrophe.
Alors évidemment il ne faut pas chercher la finesse dans le scénario, tout juste une petite critique de l'impérialisme américain et du capitalisme en général émaille-t-elle son propos entre deux scènes ultra spectaculaires, mais de toute façon on ne va pas voir un tel film pour ses vertus intellectualisantes.
Malgré son budget pharaonique, 2012 est donc un film sans autre prétention que d'en mettre plein les mirettes au spectateur, et c 'est finalement tout de qu'on lui demande.

vendredi 20 novembre 2009

La Tour Sombre: Part 6



Sixième tome à paraître en France de l'adaptation en BD de la saga fleuve du King, et début de la troisième mini-série.
Roland Deschain et ses amis sont de retour à Gilead après leur tragique mission à Hambry et les préparatifs pour la fête en leur honneur battent leur plein, mais tout ne va pas bien pour autant, loin de là.
Roland est toujours sous l'influence du Pomélo de Maerlyn et reste cloîtré dans sa chambre. Du coup les protagonistes de l'histoire sont surtout ses amis Cuthbert et Allain, qui viennent d'être nommés pistoléros à leur tour, attisant ainsi des jalousies auprès de leurs anciens camarades, tandis qu'une jeune fille qui rêve de devenir pistoléro elle aussi fait son apparition. De son côté, Steven, le père de Roland et chef des pistoléros part en expédition contre les hommes du Roi Cramoisi.
Les éléments se mettent doucement en place pour une nouvelle aventure. De fait les premières pages de l'album reflètent la quiétude et la joie de vivre qui règnent à Gilead: on voit enfin un ciel bleu et de l'herbe verte!
mais on se rend bien vite compte que cela ne va pas durer. On retourne bientôt vers les ténèbres des couloirs du château et les plaines plongées dans l'ombre où se cachent les hommes du Roi Cramoisi.
Les dernières pages sont cette fois réservées à la place de la femme dans la société très patriarchale de l'entre deux mondes, un état de fait que la nièce de Cort, le vieux maître d'armes des apprentis Pitoléros, entend bien changer.

lundi 16 novembre 2009

Bercy 2009: demi finales.


Samedi 14 novembre, 7h30 du mat'. Mal dormi, pas de raison particulière, y'a des jours (ou plutôt des nuits) comme ça... Mon réveil ne doit sonner que dans quelques minutes, mais autant me lever, j'ai de la route à faire.
D'abord aller chercher LeDave, puis aller chez LeJay et enfin direction Paris pour les demi finales du tournoi de Bercy.
Zut, il pleut! Comme l'année dernière à la même époque. Nous osons néanmoins espérer moins galérer pour nous garer. A cet effet LeDave a réservé la veille une place de parking sur internet.
LeDave n'a pas dormi des masses non plus, ça promet si tout le monde est dans le même état, on va faire une belle brochettes d'insomniaques sur les gradins!
Nous avions rendez-vous chez LeJay à 9h00, finalement on arrive vers 9h15.Christophe,un pote de LeJay, est déjà là, mais comme l'année dernière on attend Smoky. Cette fois il arrivera presque à l'heure! En homme prudent il avait refusé une invitation à un apéro la veille au soir!
Il est presque 10h00 lorsque nous nous entassons dans la voiture. Tiens, il ne pleut plus. Nous sommes donc cinq: LeJay, LeDave, Smoky, Chris et votre serviteur qui fait aussi office de chauffeur.
A mesure que nous progressons vers la capitale le temps se dégage, laissant même apparaître le soleil de temps en temps. Cependant une petite pause pipi/clopes sur une aire d'autoroute nous le confirme: ça caille quand même!
Arrivés à Paris nous déposons LeJay et LeDave devant le POPB et nous mettons à la recherche du parking réservé. C 'est l'occasion de découvrir quelle invention merveilleuse peut être le GPS, sans lui on serait encore en train de chercher! LeDave avait omis de regarder sur un plan où se trouvait son parking, qui s'avéra être à plus de quatre kilomètres de notre point de chute! Là encore, vive le métro!
Avec tout ça on commence à être un peu à la bourre.
L'année dernière les matches ne débutaient pas avant 15h30, cette année c 'est 14h! De plus on avait prévu avec le couple vedette de mon forum de tennis préféré de profiter de mon passage sur Paris pour se rencontrer enfin en chair et en os. Je les appelle pendant le trajet du retour, et il se trouve que monsieur roupille toujours! Bon, tant pis, ça sera pour une autre fois!
Le temps d'avaler un sandwich et nous nous joignons au flot humain qui se rue vers les entrées du POPB.
Il était temps: à peine installé le premier match commence: Nadal Djokovic.
Je n'ai pas trop suivi le tournoi, n'étant pas abonné aux chaînes sportives, mais il semble que ces deux là soient les hommes forts de la semaine. Djoko est sur le point de conclure une série de deux tournois gagnés en deux semaines, et Nadal n'a fait que monter en puissance tout au long de cet open. Bref, une finale avant la lettre, le combat promet d'être acharné!
Derrière nous un gros blaireau se fait valoir auprès de son fiston en commentant absolument chaque coup de raquette et en se permettant de donner des conseils à Nadal ( comme s'il t'entendait, gros naze!), et le tout en gueulant bien fort histoire d'en faire profiter tout le monde. La journée va être longue.
Jusqu'à 2/2 les joueurs font jeu égal. Nadal court comme un lapin, Djoko décoche des passings foudroyants, et chacun campe sur ses positions.
C 'est alors que la mécanique de l'Espagnol se dérègle. Soudain il ne court plus aussi vite, il lit moins bien le jeu de son adversaire, et surtout ses coups perdent en force et en précision. Le Serbe en profite pour mettre en route le rouleau compresseur et mène bientôt 6-2, 3-0. Les deux joueurs entament le deuxième set comme ils avaient terminé le premier. Rafa parvient tout de même à échapper à l'humiliation du 6-0 et remporte ses derniers services, mais il ne peut rien sur l'engagement du Serbe qui s'impose 6-2/6-3 en un peu plus d'une heure et quart.
Pendant l'entr'acte je sors pour aller me boire une petite mousse, mais les organisateurs du tournoi semblent avoir décidé de faire la guerre aux pochtrons, puisqu'on ne peut se procurer que de la bière sans alcool. Je prends un coca et regagne ma place juste au moment de l'entrée en scène de Gaël Monfils et Radek Stepanek. J'arrive à l'instant où le Tchèque se fait huer parce qu'il était allé faire un petit pipi. Le public a d'ores et déjà décidé dans quel camp il était. Par esprit de contradiction je décide de supporter Stepanek, même s'il a l'air assez ridicule avec son short qui lui remonte jusqu'au nombril.
Son jeu par contre est de toute beauté, un style à l'ancienne, des frappes à plat, tout en timing, on n'a pas l'impression qu'il cogne comme un malade sur chaque coup, et surtout il a l'air d'adorer le service-volée, bref, tout ce que j'aime dans le tennis. Le début du match semble me donner raison, puisque Radek réalise le break d'entrée. 2-0. Mais Monfils revient, en grande partie grâce aux fautes de son adversaire. Mais à mesure que les jeux passent il reprend confiance et se met à décocher des coups de toute beauté. Stepanek, lui, semble endormi.
Le match n'étant pas très passionnant, Smoky et moi reportons notre attention sur d'autres centres d'intérêt, en l'espèce les hôtesses de la loge V.I.P dont le zoom de l'appareil de mon voisin met en évidence tous les avantages...
Derrière nous notre gros mustélidé de service grimpe encore d'un cran dans la beauferie en poussant des hurlements orgasmiques à chaque point marqué par Monfils. J'ai comme des envies de meurtre tout à coup...
Premier set 6-4 pour le Français. Je commence à me demander si ce match va tourner aussi court que le premier. Je ne me suis pas tapé deux heures et demi d'autoroute et une bonne heure de conduite dans Paris pour des matches en deux sets quand même!
Le deuxième set est parti pour être de la même eau. Break rapide pour Monfils. Puis Radek débreak. Durant tout le set c 'est un peu le jeu du « je te prends ton service, tu me prends le mien ». Le Tchèque s'est refait une santé, c 'est maintenant lui qui domine un Monfils qu'on sent atteint physiquement.
7-5 Stepanek. Un set partout, les choses sérieuses peuvent commencer.
Le troisième set est très serré, on rejoue à « qui break gagne ». Le niveau de jeu s'élève, les volées de Stepanek sont magnifiques ( enfin, quand il ne les rate pas), Monfils sort des coups très spectaculaires. On pense, on espère même, que le match ira au jeu décisif, mais un break de Monfils à 4-4 règle l'affaire. Le Français sert pour le match et s'impose 6-4.
Deuxième pause avant le dernier match de la journée, la première finale de double ayant eu lieu ce matin. On apprendra d'ailleurs qu'au moment du match les portes du POPB n'étaient même pas ouvertes! Bien joué les gars!
Les matches en simple étant terminés des places se libèrent nous permettant de nous rapprocher et de prendre de meilleures photos des charmantes demoiselles en contrebas sur notre droite.
Dans ces conditions difficile de se concentrer sur le match de Nestor-Zimonjic et Cermak-Mertinak.
La journée finie nous laissons LeJay et LeDave pour aller rechercher la voiture. Aucun problème pour retrouver le parking, par contre personne à l'accueil pour nous dire comment faire pour sortir quand on a déjà payé sur internet. Après avoir tourné pendant vingt bonnes minutes et exploré tous les niveaux du parking nous nous décidons finalement à sortir après avoir payé 19 euros supplémentaires!
Merci Paris!

mercredi 11 novembre 2009

Metallica au ciné.


Mardi 10 novembre, mon ticket acheté il y a déjà plus d'un mois ( 15 euros quand même, mais quand on aime on ne compte pas!), je me dirige vers le Kinépolis pour assister à la projection du concert que les Four Horsemen avaint donné à Nîmes le 7 juillet dernier ( jour de la naissance de ma nièce).
Vous allez dire que je suis un gros cinglé, mais en fait j'avais déjà vu le concert en question. En effet, à peine avais-je acheté mon billet pour cet événement que ma soeur attira mon attention sur une page du programme de Canal+: la chaîne cryptée diffisait en effet le dit concert la semaine suivante! Je me rappelle avoir été un poil déçu par la performance des Californiens, jugeant notamment que Kirk était vraiment trop approximatif dans ses soli, et l'ensemble de la performance me laissant l'impression d'un groupe qui se reposait un peu trop sur le soutien inconditionnel de ses fans et ne se donnait pas vraiment à fond. De plus il était évident qu'au moins trois chansons manquaient à l'appel.
Quoi qu'il en soit, Metallica sur écran géant ça ne se refuse pas!
Arrivé largement en avance je patiente au bar en m'avançant dans mes lectures en compagnie d'une choppe de bière. Je remarque que la clientèle est particulière ce soir. A la place des quelques couples se regardant dans le blanc des yeux ce sont à présent des groupes d'individus plus ou moins jeunes qui ont investi les tables de la terrasse intérieure (ouais, ça caille dehors!). C 'est que le métalleux est grégaire et c 'est par grappes de sept à huit individus qu'il se déplace au point de bière pour s'abreuver une fois la nuit tombée.
L'heure venue je gagne la salle de projection. Elle est pleine à craquer! Je finis par trouver un siège libre et m'y affale en attendant que le spectacle commence.
Enfin retenti The Extasy Of Gold, le thème de Morricone adopté depuis des années par le groupe comme introduction à leurs performances scéniques.
Le carré d'ouverture fait toujours aussi mal: Blackened, Creeping death, Fuel et Harvester of Sorrow mettent tout de suite dans l'ambiance, ça envoie du lourd d'entrée! Puis vient la première surprise: Broken Beat And Scarred, extrait du dernier album, et absente du passage télé précède Cyanide, et il faut bien reconnaître que ça change bien des choses. Tout d'abord Broken... supporte bien mieux la scène que Cyanide, ensuite on comprend mieux pourquoi Kirk a eu besoin de souffler. Mon estime pour ce concert vient de remonter d'un cran.
Après un Sad But True, dont j'avais déjà entendu la nouvelle intro ( a capella) lors du concert d'Arrras, et un One qui aurait dû être gardé pour un peu plus tard dans la set list, c 'est au tour de All Nightmare Long de me surprendre, celle là non plus n'était pas passée à la télé. Il faut tout de même reconnaître que si les morceaux du nouvel album font plaisir de par l'énergie qu'ils déploient, la plupart passent assez mal en live, surtout à côté des merveilles de brutalité mélodique que le groupe avait pondu auparavant (notamment lors de la période Cliff Burton), mais cela n'a pas l'air de gêner le public qui headbang et slam à tout va. Dans la salle certains se risquent épisodiquement à quelques hurlements, on en verra même deux courir avec un drapeau pendant Master..., mais dans l'ensemble je dois dire que j'ai rarement vu une assemblée de métalleux aussi calmes. Pour un peu j'avais l'air d'un petit fou à chanter les paroles et agiter la tête tout au long de chaque chanson!
Si en général les chansons de Death Magnetic peinent à convaincre en live, The Day That Never Comes a tout d'un classique et n'a pas à rougir au côté de ses illustres ainées. Le temps d'un Master of Puppets joué dans son intégralité ( les soli étant chantés par le public, c 'est la nouvelle mode aux concerts de Metallica apparemment) débarque Dyer's Eve, rarement joué en live, et bien sûr absent à canal+, un autre grand moment!
Les derniers ajouts concernent, comme je m'y attendais, les rappels ( à Canal il n'y en avait qu'un). On retrouve avec plaisir la reprise de Queen, Stone Cold Crazy, et l'antiquité Motorbreath, avant la pluie de ballons (?!!) qui égaie Seek and Destroy.
Malgré le goût d'arnaque manifeste causé par le prix des billets, ce fut tout de même une soirée très agréable. Ce n 'est pas tous les jours qu'on peut voir le plus grand groupe du monde sur un écran de 8 mètres de haut, avec un son THX qui décoiffe. Pour un peu on se croirait vraiment au milieu de la foule, ou mieux encore, sur scène à côté des musiciens, même si j'aurais apprécié un peu plus d'ambiance dans la salle.
...Et bien sûr je vais acheter le dvd!

vendredi 6 novembre 2009

Jonathan Strange & Mr Norrell -Susanna Clarke


Il n'y a pas que le ciné dans ma vie, il m'arrive aussi de lire. J'aime particulièrement les gros pavés qui m'embarquent dans de longs voyages loin de ma morne vie quotidienne.
Avec ce livre-ci j'ai été servi. Plus de mille pages, une histoire située dans une Angleterre pré-victorienne légèrement uchronique, des magiciens, des créatures magiques, des mondes parallèles, tous les éléments propres à me contenter. Et bien plus encore.
Bien qu'écrit récemment le livre est rédigé dans le plus pur style des romans de l'époque, avec une légère distance ironique sur les moeurs de la société que n'aurait pas reniée Jane Austen.
Le roman est un véritable "page turner" qui ne vous lâche pas. Le style incroyablement fluide de l'auteur, les péripéties des personnages, les références historiques, réelles ou imaginaires ( la magie fait ici partie de l'histoire de la Grande Bretagne), les manoeuvres militaires, les interventions de la magie, les conflits entre mages ... tout cela vous agrippe dès les premières pages et ne vous lâche pas tant que vous êtes en état de lire, et malgré le nombre impressionnant de pages on se surprend une fois le livre posé à regretter qu'il soit si court.
Une seule chose vous vient alors à l'esprit: la suite!!!!!!!!!!

mercredi 4 novembre 2009

NaNoWriMo 2009


Ca y est!
Après un léger retard à l'allumage (je n'ai commencé qu'hier), j'ai fini par débuter mon pseudo roman de l'année 2009.
Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est le NaNoWriMo (National Novel Writing Month, soit le mois national de l'écriture de roman), sachez qu'il s'agit d'un défi littéraire invitant chacun à écrire en l'espace d'un mois (le mois de novembre donc) un truc ( n'importe quoi!) d'au moins 50 000 mots (environ 110 pages bien remplies).
Nul besoin d'être Shakespeare, ici la quantité prime sur la qualité!
L'année dernière je m'étais lancé dans une histoire de loup-garou qui s'en prenait à des chasseurs à la hutte dans les marais des Flandres en pleine canicule de l' été 1976 (sic!). Le processus d'écriture avait été quelque peu parasité par un défi que nous avait lancé une ville américaine, si bien que j'ai fini par écrire littéralement n'importe quoi pour faire avancer le "word count".
Cette année j'ai décidé de continuer dans la thématique canardesque, puisque je vais tenter d'adapter le scénario d'un bande dessinée que j'avais commencé à écrire et dessiner (oui, à une époque je croyais aussi savoir dessiner) dans ma jeunesse à savoir Destroy Duck: une histoire totalement fantaisiste de canards mutants et carnivores qui bouffent des gens.
Alors si vous aimez écrire, raconter des histoires, si vous avez toujours rêvé d'écrire un jour un roman mais l'avez toujours repoussé faute de temps, ou si vous aimez simplement relever des défis, à vos claviers!

The Children- Tom Shankland


L'Europe aurait-elle peur de ses enfant?
C 'est la question que l'on peut légitimement se poser après la sortie en moins de deux ans de trois films originaires du vieux continent ayant pour protagonistes des enfants tueurs.
Après l'Ibérique Les Proies, le Britannique Eden Lake ( avec Kelly "la nouvelle égérie de Klapisch" Reilly) voici venir en provenance de la perfide Albion The Children , au titre plus qu'évocateur.
Au delà de toute considération sociologique, force est de reconnaître que cette vague de films produit des oeuvres fort intéressantes, bien plus en tout cas que le tout venant hollywoodien.
Pourtant rodé aux productions made in BBC, Tom Shankland livre ici un pur produit cinématographique, tirant parti des moyens mis à sa disposition pour faire étalage de tout son savoir-faire.
Je n'ai pu voir le film qu'en V.F (enfoiré de Kinépolis!) mais cela ne m'a pas empêché d'être totalement absorbé par l'ambiance, le jeu des acteurs et même les dialogues, étonnamment bien traduits et doublés.
Le titre ne laisse aucun doute quant aux meurtriers, et contrairement à la plupart des production ricaines The Children tient ses promesses.
Sous l'emprise d'un mystérieux virus les enfants de deux couples ayant décidé de passer les fêtes de fin d'année ensemble se muent soudain en machines à tuer bien plus vicieuses que la Jennifer qui prête son body à un certain film.
Le résultat est proprement terrifiant, convoquant l'une des peurs les plus primaires de l'être humain. Un scénario au cordeau, des mouvements de caméra amples et virtuoses mais jamais vains, des gros plans venant appuyer certaines répliques à priori anodines, des acteurs en tous points parfaits et une bande son tout à fait impitoyable font de The Children un des joyaux du renouveau de l'horreur British, qui n'aura pas à rougir de se retrouver sur la même étagère que Creep, The Descent ou Eden Lake.
God Save the Screams!

vendredi 30 octobre 2009

Jennifer's Body - Karyn Kusama


"Dans Jennifer's Body, il y a beaucoup de Jennifer, mais pas beaucoup de body!"
Cette critique à l'emporte-pièce entendue quelque part à la télé ( le mec qui vérifie soigneusement ses sources!) résume assez bien mon opinion sur ce qu'on ose appeler un film d'horreur sexy.
C 'est bien simple: il n'y a pratiquement pas d'horreur ( tous les meurtres ont lieu hors-champs) et pratiquement pas de sexe (on ne voit même pas une paire de fesses!).
Alors évidemment mademoiselle Fox est une "Foxy Lady", mais justement je crois que vu la campagne de pub on était en droit de s'attendre à moins de pudeur de la part de la réalisatrice, quitte à mettre aussi les garçons à poils, pour une fois il y en aurait eu pour tout le monde.
Mais ce n 'est pas encore le pire, le fait est que Jennifer's Body se moque des fans du genre. On essaie de faire djeun's avec des références au kilomètre (aux groupes de rock à la mode, aux classiques du genre...) mais le tout tombe à plat tant les références justement ne sont pas assimilées. Et que dire des dialogues, navrants de bêtise, avançant avec des sabots de cinquante kilos, lourdingues à force de se vouloir malins.
Alors bien sûr Madame Kusama a le sens de la belle image, les meilleurs plans du film, notamment le plan aérien sur Jennifer en train de nager par exemple, figurent d'ailleurs dans la bande-annonce, mais un film d'horreur, tout comme un film comique ou d'action ,repose avant tout sur le rythme et ici il n'y en aucun.
Contre toute attente la bonne surprise du film reste Megan Fox, aussi convaincante en bimbo décérébrée (un rôle de composition?) qu'en possédée sanguinaire.
Espérons qu'à l'avenir elle saura choisir de meilleurs rôles.

jeudi 29 octobre 2009

Panda, Petit Panda - Miyazaki / Takahata (1973)


Quoi? un nouveau Miyazaki? déjà? Ponyo n 'est sorti que ce printemps!
En fait il s'agit ici d'une oeuvre de jeunesse des auteurs de Totoro et de Pompoko, deux moyens métrages au départ destinés à la télévision collés ensemble pour être exploités au cinéma. Contrairement aux oeuvres cinématographiques des deux réalisateurs, Panda, Petit Panda s'adresse principalement aux enfants, très jeunes de surcroit. L'histoire est très basique, les aventures de personnages dignes des livres de conte, et les animaux parlants sont de véritables peluches ambulantes. Pour autant Panda n 'est pas dénué d'intérêt pour un public plus adulte; on y trouve en effet la plupart des ingrédients des chefs d'oeuvres futurs des deux maîtres, et surtout de Miyazaki.
On pense évidemment immédiatement à Totoro; la maison au milieu de la forêt (de bambous ici) , la petite fille qui se lie avec des peluches vivantes, le personnage de la grand-mère, l'absence totale de méchants ( même les cambrioleurs sont gentils), les situations qui ne sont jamais très graves. L'omniprésence de la nature est à la base de l'oeuvre de l'auteur de Nausicaa, et la séquence de l'inondation peut être considérée comme un brouillon de celles de Chihiro et de Ponyo, le tout emballé avec un sens de la poésie déjà très sûr.
Un joli conte moral donc, sur la famille, l'importance d'en avoir une, quitte à se la fabriquer, la place de chacun dans cette entité, une histoire pas si gnangnan que ça qui saura contenter petits et grands.

Running Arka


Ayant apprécié l'ambiance du semi marathon de Lille je décidai de continuer l'aventure et de m'inscrire à toutes les courses du coin, et Dieu sait s'il y en a! Il paraît que le Nord/Pas-de-calais est la première région organisatrice de courses à pied en France.

Deux semaines après la braderie avait lieu le semi de Marcq-en-Baroeul. Tout de suite on se rend compte à quel point la course du premier week-end de septembre était exceptionnelle: il y a en gros moitié moins d'inscrits ici. Cela n'entame pas l'enthousiasme des coureurs ni des élus qui ont mis les petits plats dans les grands, puisqu'ils accueillent aujourd'hui des représentants de leurs villes jumelées en Angleterre et en Allemagne. Sur le parvis de l'hôtel de ville une jeune femme se charge de faire exécuter quelques mouvements d'échauffement à une poignée de concurrents tandis que d'autres arpentent de long en large l'avenue.
C 'est bientôt le départ, je tente de me placer aux avants postes. Ca part très vite, ce qui est d'autant plus étonnant que les premiers hectomètres sont en faux-plat montant. J'avale le premier kilomètre à plus de 12.5 km/h, ce qui me semble énorme. Je tente de m'accrocher à un des groupes de tête, mais passé le 5è kilomètre il me faut ralentir le rythme. Le parcours est très sympa visuellement, mais pour les jambes c 'est une vraie torture, il y a des montées redoutables, d'autant plus que le parcours prévoit deux tours de circuit. Ca ne manque pas, au deuxième tour, peu après la deuxième ascension de la grosse bosse je n'en peux plus. me voilà obligé de marcher pendant presque un kilomètre avant de reprendre un rythme de course.
Je finis en 1h48. Moi pas content!

La semaine suivante c 'est le semi marathon de Lambersart.
J'avais été surpris du faible nombre de concurrents à Marcq-en-Baroeul, que dire ici? nous sommes à peine 200 à nous aligner au départ de l'épreuve. Le faible nombre de participants me permet de me positionner en tête de course. Je ne tarde pas à comprendre ma douleur. La course démarre à une allure folle, et moi, pauvre fou que je suis , j'essaie de suivre! En une demi-heure j'ai ainsi parcouru plus de 7 kilomètres! Le parcours est très champêtre, la météo est clémente. Même si le fond de l'air est frais on se réchauffe vite. Vers le 13è kilomètre je me retrouve à coté d'un type sympa qui me propose de m'accrocher à sa foulée pour m'emmener vers l'arrivée, si bien que je bats mon record personnel en 1h37.

Deux semaines plus tard, rendez-vous à Marchiennes. Température toujours un peu fraiche, mais toujours pas de pluie. Un peu plus de monde qu'à Lambersart. Le parcours emprunte la forêt voisine, ce qui est très agréable. Par contre l'organisation me fait une frayeur: au lieu de nous proposer le premier ravitaillement aux 5 km, ils nous donnent rendez-vous au kilomètre 7! Comme d'habitude je suis à moitié mort après 15 bornes, mais je m'accroche pour ne pas m'arrêter et la fatigue finit par passer. Je retrouve mon pote de Lambersart qui ne m'aide pas cette fois-ci. Je tente en vain de le garder en point de mire, mais c 'est peine perdue.
Je finis en un peu plus de 1h40.

Plus de semi marathon avant le mois suivant, je m'essaie au 10 km. La semaine dernière avaient donc lieu les Boucles Tourquennoises, à Tourcoing donc. Une course de 10 km ouverte à tous mais comptant pour les championnats régionnaux et départementaux. Le quadruple vainqueur de l'épreuve, le champion de France, enfant du pays, Jamel Bachiri veut tenter la passe de cinq. Pour ma part je me contenterai de faire moins de 45 minutes, et pourquoi pas enfin dépasser les 13 km/h de moyenne sur une course. Départ en légère descente, ça va vite, mais pas autant qu'à Lambersart. Premier kilomètre en quatre minutes, sept kilomètre à la demi heure, je suis dans les temps. Au deuxième tour je me fais dépasser par mon copain de Lambersart que je parviens cette fois à garder en point de mire à défaut de pouvoir lui emboiter le pas.
Au final un chrono de 43mn 51s, et Jamel Bachiri a explosé le record de l'épreuve en un peu plus de 29 minutes ( c 'est pas le même monde !).

Avant le semi marathon de Maubeuge, il y a la Course du Chicon à Baisieux. Un parcours de 16 km en majorité à travers les champs qui entourent le village. Je tente pour une fois de partir relativement doucement pour tenter d'accélérer en deuxième partie de course. Il ne pleut toujours pas lors des épreuves, mais les pluies des jours précédents ont rendu boueux les chemins de terre qui serpentent entre les champs, ce qui n'est guère favorable aux performances. C 'est presque du cross. Je veille à ne pas tomber en dessous des 5 minutes par kilomètre, je tente le tout pour le tout dans le dernier kilomètre, mais j'ai perdu trop de temps dans la première partie de la course.
Je finis en 1h17, à 12,34km/h, ma plus mauvaise moyenne jusqu'ici.

Rendez-vous à la fin du mois de novembre pour la suite des aventures de votre blogger/ jogger préféré.

mercredi 14 octobre 2009

Googleries (Tribute to Ophelie)

Fréquentant régulièrement le blog "Histoire D'Oph", je lui pique de temps en temps des idées. La première fut de m'inscrire au NanoWriMo l'année dernière ( je remets d'ailleurs ça cette année), la seconde est la création d'une nouvelle rubrique: les Googleries. Il s'agit de répertorier les recherches internet les plus incongrues ayant mené les internautes sur son blog.
J'ai relié "ArkaBlog" à Google Analytics il y a un peu plus d'un mois, le temps est donc venu de faire la récolte.
Première constatation: j'ai des lecteurs. Pas énormément, mais bien plus que je ne le croyais, il m'arrive même d'avoir des pics d'audience de 15 visiteurs! (bon, d'accord, c 'est arrivé une seule fois). Moi qui croyait n'être lu que par deux ou trois personnes.
Ensuite, en général les gens qui arrivent ici ne se sont pas trop perdus en chemin, la grande majorité des recherches concerne mes articles.
Il faut donc chercher un peu pour se mettre quelque chose de cocasse à se mettre sous la dent, mais ça vaut le coup.
Il y a d'abord ceux qui semblent entretenir un lointain rapport avec le contenu du blog, comme"film coincé dans un avion", qui évoque plus un dvd ayant filé entre deux sièges que les oeuvres projetées dans un boeing, mais bon, on s'amuse comme on peut , surtout en avion. "comme super heroes film avion djimon", outre les fautes d'orthographe et la syntaxe hasardeuse doit renvoyer à Push (où on peut voir Djimon Honsou), et enfin "les vampires sont nul par rapport au loup-garou", même si je ne me suis jamais avancé à émettre un avis aussi péremptoire semble plus ou moins concerner Underworld.
Il y a ensuite les recherches cryptiques, telles que "la 3 à 20h30 marcus film". Si quelqu'un comprend ce que le malheureux internaute espérait trouver avec ça qu'il me fasse signe. Généralement pour savoir ce qui passe à la 3 à 20h30 je prends un programme télé, mais le "marcus" m'intrigue tout de même. Sinon " visage de star au réveil "n 'est pas mal non plus dans le genre, je ne savais pas qu'il y avait une rubrique "people" ici.
Il y a enfin les recherches qui font le bonheur d'Ophélie, à savoir celles qui ont un caractère plus ou moins salace. J'en ai dénombré une seule: "bizuttage sexuel". Si quelqu'un comprend, encore une fois, qu'il (ou elle) me fasse signe.
Les voies de Google sont décidément impénétrables.

mercredi 7 octobre 2009

Thirst - Park Chan-Wook


Le vampire est à la mode. Entre les aristocrates guerriers façon Underworld, les ados éthérés de Twilight et les enfants de Morse on ne sait plus où donner de la canine. On est donc en droit de se demander ce que Park Chan-Wook ( révélé au monde occidental avec la trilogie de la vengeance) peut espérer apporter de neuf à ce mythe maintes fois traité au cinéma.
Tout est dans le titre. Le vampirisme est ici une métaphore de la soif, sous toutes ses formes. Soif de vie, soif de pouvoir, de vengeance, d'indépendance, desir, passion... les vampires de Park Chan-Wook sont finalement très humains, leur condition est un révélateur de leur nature profonde, elle leur permet de réaliser des choses dont ils n'auraient jamais osé rêver auparavant.
Rien de bien neuf du côté du scénario donc, qui est, comme toujours chez Park, très touffu, voire confus, même si l'action est très linéaire (pas de flashbacks ici). C 'est du côté de la mise en images qu'il faut chercher de quoi apaiser notre soif d'originalité. L'ambiance est très douce, feutrée, la réalisation trompeusement minimaliste, les mouvements de caméra se font caressants, c 'est évidemment un film très sensuel, parsemé d'éclairs de violence très crue, et évidemment le sang coule à flots. On pense à quelques classiques du genre, notamment Les Prédateurs de Tony Scott (que son auteur envisage d'ailleurs de "remaker"), et surtout le magnifique Aux Frontières de L'Aube de Kathryn Bigelow.
Cette chronique ne serait pas complète sans un mot sur les acteurs. Song Kang-Ho, figure incontournable du cinéma coréen, prête sa bouille fatiguée au prêtre vampire. Son jeu discret et profond fait merveille pour exprimer les tourments et la soif qui habitent son personnage. Mais la révélation du film est sans conteste Kim Ok-Vin, incroyablement juste dans tous les aspects de son personnage complexe, tour à tour ingénue et diabolique, elle dégage un magnétisme irrésistible et semble promise à une belle carrière.

vendredi 25 septembre 2009

Démineurs- Kathryn Bigelow


Kathryn Bigelow est une cinéaste rare. Tout d'abord parce qu'elle n'a réalisé que peu de films, ensuite parce qu'elle s'acharne, le plus souvent avec brio, à piétiner les plates bandes de ses homologues masculins. Kathryn fait des films d'hommes! Elle adore quand ça bouge, quand ça saigne, quand ça flingue et quand ça fait mal! en témoignent des oeuvres telles que Strange Days, Point Break ( avec feu Patrick Swayze) ou encore Aux Frontières de L'Aube. Chaque nouvel opus de l'ex-madame Cameron est donc attendu impatiemment par votre serviteur.
Bizarrement je n'ai eu connaissance de la sortie de Démineurs que la semaine dernière, par le biais d'une bande annonce diffusée à la télévision. Il ne m'en a pas fallu plus pour décréter que je serais présent le jour de la sortie de ce film pour sa première séance sur Lille.
Malheureusement le seul cinéma le diffusant (L'UGC pour ne pas le nommer) ne présentait pas la V.O. La gêne que fut que passagère, l'énergie, l'émotion et le suspense ménagé par le métrage surpassant ce léger désagrément.
Démineurs ( The Hurt Locker en V.O, soit "le placard aux douleurs" ) suit donc les aventures d'une équipe de déminage américaine en pleine deuxième guerre d'Irak. Le plus souvent caméra à l'épaule, façon reportage sur le vif. Le premier plan du film , une vue subjective de la caméra du robot de déminage, laisse supposer que l'on est en présence d'une de ces oeuvres de mode, une resucée du Redacted de Brian dePalma, mais il n'en est rien. La technique colle à l'histoire: nerveuse et décadrée, mais tout en restant très lisible, dans les scènes d'action, plus posée dans les scènes intimistes, et surtout démontre une maîtrise de la tension dramatique à nulle autre pareille. Le titre français est d'ailleurs trompeur. On s'attend à ne suivre que des missions de déminage, on en suit d'ailleurs pas mal et toutes superbement mises en images, mais la scène-clé du film est une bataille de snipers en plein desert, qui rappelle évidemment fortement Jarhead... mais en mieux!
C 'est que le propos est à l'opposé. Ici il est question d'addiction à l'adrénaline. Le "héros" se sent bien dans ce chaos, il prend littéralement son pied chaque fois qu'il risque sa vie, ce qui n 'est pas sans causer quelques tensions avec ses co-équipiers.
Alors évidemment celà reste un film hollywoodien, mais le "happy end" choisi par la réalisatrice en désarçonnera plus d'un. Une chose reste certaine cependant: Kathyn Bigelow est une valeur sûre du cinéma d'action!

samedi 19 septembre 2009

District 9 - Neil Blomkamp


Voilà un film que j'attendais de pied ferme!
Et voilà un film qui n'a pas déçu mon attente!
Car malgré tout ce qu'on a pu voir sur internet et dans les différentes bandes-annonces, District 9 parvient encore à nous scotcher sur notre siège .
Ca commence à la manière d'un produit à la mode, façon faux documentaire, mais on se rend vite compte que l'ambition de Blomkamp n 'est pas de réaliser un "Cloverfield-like" ou un "Diary of the Aliens". L'artifice "documenteur" sert surtout à poser le contexte: un immense vaisseau spatial s' immobilise au dessus de Johannesbourg, amenant avec lui plus d'un million de créatures extra-terrestres desoeuvrées que l'on installe alors dans un ghetto de la capitale sud-africaine.
Vingt ans plus tard, nous suivons une équipe chargée de les délocaliser "pour leur sécurité" dans un campement en dehors des limites de la ville.
Petit à petit le documentaire laisse place à une narration plus classique et on entre dans le vif du sujet. Car rien de ce qu'on nous a montré dans les quinze premières minutes n 'est ce qu'il semble être: les "Crevettes" ( surnom des Sud-Africains pour les aliens qui ressemblent , il est vrai, au professeur Zoidberg de Futurama) ne sont pas les créatures abruties qu'on nous a présentées, les motivations du gouvernement sont loin d'être aussi louables qu'ils le prétendent, et surtout le personnage principal révèle par la force des choses une toute nouvelle nature.
Il y a un peu de tout dans ce film, et le plus fort c 'est que chaque petit bout de tout est parfaitement maîtrisé, que ce soit la satire sociale et politique, le film d'action nerveux comme il faut ou la science-fiction pure. On pense ainsi à Rencontres Du 3è Type pour le look façon "rafinerie à l'envers" du vaisseau, à La Mouche de Cronenberg ( et même à son modèle), à plein de documentaires sur les drames de l'Afrique et même sur l'Allemagne nazie, a Transformers ( en mieux!) mais aussi à énormément de jeux vidéo, sans doute une séquelle du projet d'adaptation de Halo que devait réaliser Blomkamp pour Peter Jackson(déjà).
Une vraie claque visuelle ( les effets spéciaux sont parfaits), une mise en scène totalement en phase avec son propos, intimiste ou spectaculaire lorsqu'il le faut, et tout celà pour trente petits millions de dollars ( les Transformers coûtent six à sept fois plus pour un resultat bien moins convainquant), Neil Blomkamp est assurément un réalisateur à surveiller!

Ultimate Game - Mark Neveldine/ Brian Taylor


Il y a des films comme ça dont on sait immédiatement qu'ils sont réalisés par des fous furieux.
Dès les premières secondes on en plein les mirettes: ça tire et ça explose dans tous les coins, les corps sont réduits en charpie, le sang éclabousse l'écran, le décor n 'est plus que ruine, la caméra virevolte au milieu de ce chaos dans des mouvements complétement improbables et le montage très cut, sans être illisible (prends-en de la graine Michael Bay!), garanti une immersion parfaite.
Mais dans l'univers d'Ultimate Game ( Gamer en V.O, cette fois non seulement on a traduit un titre anglais par un autre, mais on a aussi trouvé le moyen de faire plus long!) il n'y a pas que de la violence et des viscères, il y a aussi de la fesse! La même technologie permet en effet à des joueurs de prendre le contrôle d'avatars humains pour les faire s'entretuer ou copuler (dans deux jeux différents, bien sûr!).
Des tripes et du cul! que demander de plus?
Dommage tout de même que le reste du film ne poursuive pas dans cette veine décérébrée et décompléxée, aussi bien dans le fond que dans la forme. Si les scènes de jeu restent spectaculaires (on pense tout à la fois à Avalon, Running Man et Rollerball), le reste se perd un peu trop dans les méandres du film faussement militant tentant de dénoncer les dérives de la technologie, alors qu'on sent bien justement que c'est de jouer avec ces dernières qui amuse les réalisateurs.
Heureusement les acteurs rattrapent ce léger faux pas: Gerry Butler est toujours aussi charismatique et baraqué, l'excellent John Leguizamo fait une petite apparition (il parait qu'il y a aussi Milo "Heroes" Ventimiglia et Lloyd "Trauma" Kaufman, mais j'ai dû cligner des yeux à ces moments là) et ça fait sacrément plaisir de voir enfin Michael C. Hall ( ce cher Dexter) promener sa distance cynique dans un long métrage. La séquence de danse restera comme un grand moment de folie cinématographique.
Globalement Ultimate Game reste un bon divertissement bien regressif, un de ces plaisirs coupables appelés à devenir culte.
Bon maintenant faut que je voie Hyper Tension et sa suite, il paraît que là les réalisateurs s'étaient vraiment lâchés!

vendredi 11 septembre 2009

Braderie


Comme pour nous consoler du fait que les vacances soient terminées et que l'on doive reprendre le boulot, chaque année a lieu, le premier week end de septembre, la braderie de Lille, sans doute la plus grande d'Europe, et la plus grande fête de l'année dans la capitale des Flandres.
J'avais décidé cette année de vivre l'évènement de l'intérieur, m'étant mis en tête de participer au semi-marathon qui traditionnellement ouvre l'événement. La course est ouverte à tous, il y a aussi un 10 km et un mini marathon de 2 km pour les enfants, et compte pour les championnats de France. De nombreux athlètes internationaux, surtout des Kenyans, font tous les ans le déplacement sur ce parcours réputé très rapide ( ben oui, c 'est plat chez nous!).
N'ayant jamais couru une telle distance, et ne m'étant pas particulièrement entrainé, j'étais un peu nerveux au moment de prendre le départ, mais l'ambiance bon enfant régnant parmi les participants a eu tôt fait de me détendre.
Les conditions météo sont idéales: ciel bleu, température un peu fraîche.
Les pros partent quelques minutes avant nous afin de ne pas être gênés, puis c 'est à notre tour.
Les premiers kilomètres passent très vite, entre saine émulation, blagues potaches et conseils des anciens. Sur certaines parties du parcours nous croisons les Kenyans, que nous applaudissons chaleureusement. J'avale la première moitié de la course en moins de cinquante minutes, tout en prenant soin de ne rater aucun ravitaillement.
L'ambiance commence à retomber, chacun se retrouve peu à peu seul face à l'effort.
Vers le quinzième kilomètre, j'ai comme un coup de moins bien. Non que je me sente particulièrement fatigué, mais je vois bien que j'avance moins vite, je me fais dépasser par de plus en plus de coureurs.
Mais lors du tour de la citadelle mon énergie revient, même si ce sont maintenant mes jambes qui commencent à devenir un peu raides.
Enfin j'aperçois au loin la banderolle signalant l'arrivée. Un dernier petit coup de reins et j'en finis avec ma première compétition officielle en 1h44mn 41s, un temps plus qu'honorable, qui me classe 1874è, soit largement dans la première moitié du peloton.
Côté professionnels, c 'est le Kenyan ( évidemment) Kibiwott qui remporte l'épreuve en moins d'une heure, signant par la même occasion la meilleure performance mondiale de la saison, à deux centièmes du record de l'épreuve, et le meilleur temps pour un 20km couru sur le sol français.
Pour ma part, l'expérience a été si amusante que j'ai décidé de remettre ça deux semaines plus tard à Marcq-en-Baroeul.
La course finie, la braderie peut commencer.
Elle avait déjà débuté dans la nuit et les bénévoles sur le circuit avaient parfois fort à faire pour empêcher les bradeux de perturber le semi-marathon.
Une douche et un changement de vêtements plus tard j'arpente les rues familières rendues méconnaissables par les étals qui les occupent et surtout la foule qui la parcourt.
Par spouci de sécurité, les carefours et certains axes sont interdits de braderie, ce qui n'empêche pas de piétiner à d'autres endroits ( le vieux Lille par exemple) et de se retrouver coincé dans des bouchons. Un plaisantin aura beau hurler qu'il a la grippe A, la situation ne se débloquera pas.
Je crains un moment que le temps ne se dégrade, mais finalement il ne pleuvra pas.
Il n'y a pas que des brocanteurs à la braderie, il y a aussi beaucoup de restaurateurs et débits de boissons amateurs (aux bières tièdes légendaires), les restaurant affichent tous la même carte , les traditionnelles moules frites, même si la coutume du tas de coquilles de moules devant l'établissement perd chaque année des adeptes ( c 'est vrai que ça sent un peu , surtout au bout de deux jours), il y a aussi ces indiens qui chaque année squattent les même endroits, soit pour vendre des pulls en laine de lama soit pour donner des mini concerts destinés à promouvoir leurs disques de flutes de pan.
Il y a aussi des nouveautés, chaque année a son produit fétiche. L'année dernière c'était le chapeau de cow boy, cette année-ci c 'est le porte voix, aux effets sonores particulièrement crispants, surtout lorsqu'on l'entend toute la journée.
Sur les affiches et t-shirts commémoratifs, l'effigie de Michael Jackson figure désormais en bonne place aux côtés de Bob Marley, Jimi Hendrix ou encore Marilyn Monroe.
Parvenant sur la place, je me retrouve nez-à-nez avec des chevaux. Sur les chevaux, des gendarmes. Je ne savais pas qu'on avait une police montée à Lille. En tout cas ils font un malheur, les gens se pressent pour caresser les montures et discuter avec la maréchaussée.
Les différents corps d'armée ont aussi chacun leur stand, en face de celui de l'association Abbé Pierre, devant la citadelle.
Sur le Champ de Mars la foire aux manèges bat son plein,, pour le plus grand plaisir des petits et des grands, tandis que les bords du canal de la Deûle sont pris d'assaut par les amateurs de vieilleries et les badeaux.
Principalement interessé par les bandes dessinées et les dvds je trouve vite mon bonheur, et prend le chemin du retour avant de trop dépenser. C 'est que la tentation est grande et surtout omniprésente.
Et de toute façon on m'attend pour manger.

lundi 7 septembre 2009

C 'est La Rentrée!

Oui, c'était la semaine dernière, mais j'ai toujours du mal à coller à l'actualité.
Il y a donc presque une semaine ( c'était mardi dernier quoi), je retrouvais les joies(!) du réveil matinal, soit sept heures et demi, oh et puis encore un petit quart d'heure... et encore un autre!
De toute façon j'habite près du lycée, je n'en ai pas pour longtemps...
Finalement je me lève tellement à la bourre que je dois sauter le petit dej'; tant pis j'achèterai des petits pains à la boulangerie du coin.
Le temps a l'air de se maintenir, mais prudence, on a annoncé de la pluie pour cet après-midi.
Heureusement que les travaux qui nous enquiquinés toute l'année dernière devaient être terminés pour la reprise! En arrivant je constate que la nouvelle entrée n 'est toujours pas opérationelle ( elle le sera le lendemain).
A l'intérieur par contre c 'est pratiquement fini, les murs jadis ornés de vitrages sur leur partie supérieure sont maintenant totalement opaques, et la salle des profs a été réaménagée, enfin c 'est à dire que la porte a changé de place et qu'on nous a retiré les fauteuils, heureusement il reste le ditributeur à boissons où j'ai tout juste le temps de prendre un chocolat chaud avant de gagner la nouvelle salle polyvalente pour le discours de pré-rentrée du proviseur.
Mais le chemin, tout flèché qu'il est, est encore semé d'embuches: les ouvriers n'ont pas encore fini de poser le nouveau revêtement de sol ni de peindre tous les murs et certains escaliers semblent avoir été inondés.
La salle polyvalente elle-même n 'est pas complétement terminée, il manque une porte au fond et le sol est nu.
Tandis que certains tentent de réprimer leurs baillements, et que d'autres essaient de dissimuler leur arrivée tardive, le proviseur entonne sa grand-messe , accompagné des crissements des raclettes sur les vitres, des coups de marteaux et de bruits de perceuses. Finalement rien n'a changé ici, on ne sera pas dépaysé par rapport à l'année dernière!
Enfin c 'est le grand moment, celui qu'on attendait tous: la remise des emplois du temps!
Super! j'ai encore mon mercredi de libre! par contre je n'ai que quatorze heures par semaine, ça va se ressentir sur la fiche de paie ça!
Après une rapide concertation avec les collègues de ma matière, il est temps de gagner, sous les premières gouttes de pluie de la journée, le réfectoire pour le pot de rentrée!
Haaa, ça fait du bien par où ça passe!
Encore une année qui commence bien :)
Bon, maintenant passons aux choses sérieuses: c 'est quand la prochaine grève?

lundi 31 août 2009

Là-Haut - Pete Docter


Quand on va voir un dessin animé, une des règles de base, pour éviter les hordes de gamins hurlants, c 'est d'aller à la séance de 11h. Comme il n'y en a pas au Kinépolis, je ne pourrai donc pas voir Là-Haut en relief, mais au moins la salle sera relativement calme.
Comme chaque année, Pixar nous gratifie d'un petit joyau, et 2009 ne fait pas exeption à la règle. Cette fois c 'est Pete Docter, déjà réalisateur de Monstres et Compagnies, qui nous a concocté cette merveille.
Une fois de plus, sur un script à priori très éloigné des préoccupations des enfants, ce qui est devenu la division animation du monstre Disney a accouché d'un bijou bourré d'émotion. Quel héros pouvait-on en effet imaginer plus éloigné du public enfantin qu'un vieil homme qui n'attend plus rien de la vie. Ce serait oublier, comme bon nombre d'occidentaux, que les dessins animés ne sont pas forcément destinés aux enfants, et deuxièmement que ceux-ci sont capables d'apprécier autre chose que des histoires avec des animaux parlants.
Les vingt premières minutes sont sans doute les meilleures du film. En quelques tableaux nous est résumée la vie de M. Fredericksen, de son enfance à son présent statut de veuf, en passant par la rencontre avec celle qui allait devenir son épouse, leur vie commune, leurs rêves et finalement la mort de son aimée. Plutôt violent comme entrée en matière pour des chérubins, et un pari plutôt risqué de leur parler ainsi de la vieillesse et de la mort. Je crois que pas mal de parents auront droit à des questions un peu embarrassantes en sortant de la salle.
Comme avec la plupart des productions Pixar, on oublie bien vite que l'on a affaire à un dessin animé et on se laisse emporter par l'aventure. Les personnages sont plus vrais que nature et l'animation est sans faille, discrète dans sa perfection, chaque époque étant très bien rendue, un joli clin d'oeil aux serials des années 20-30 en guise de cerise sur le gâteau.
Outre les thèmes de la mort et de la fin de vie, le film traite aussi des rêves, de la necessité d'en avoir, de l'obsession qui peut en découler, du fait qu'il n 'est jamais trop tard pour chercher à les atteindre, bref c 'est avant tout un film optimiste, même si on compte tout de même pas mal de morts en cours de route.
Une fois de plus Pixar fait mouche, en s'écartant résolument des voies balisées du "film pour enfants" pour proposer à ses spectateurs ( de tous âges) une oeuvre finalement très mature, à plusieurs niveaux de lecture où chacun trouvera son compte.

Inglourious Basterds- Quentin Tarantino


L'un des films les plus attendus de l'année, comme chaque film de Tarantino depuis Pulp Fiction me direz-vous. Forcément l'attente est énorme et comme d'habitude ( ou presque, Death Proof n'ayant pas contenté tout le monde) l'homme qui parle plus vite que son ombre ne déçoit pas.
Après une première tentative infructueuse, la séance étant complète (ça m'apprendra à vouloir aller au ciné au soir, après on se demande pourquoi j'y vais toujours à la séance de 11h!), j'ai finalement pu me procurer un billet pour Inglorious Basterds.
C 'est effectivement du pur Tarantino, c 'est à dire que c 'est très bavard ( la première scène doit bien durer 15 minutes et n'est composée que d'un dialogue), mais en même temps c 'est pour ça qu'on l'aime. D'un autre côté, c 'est loin de ressembler à du theâtre filmé, la caméra se permettant régulièrement de belles envolées et le montage étant primordial.
C 'est aussi très violent, bien plus que ne laisse supposer la bande annonce ( qui est déjà assez gratinée), et finalement assez réaliste, ce qui ne manque pas de provoquer un sentiment de malaise lors de certaines scènes.
C'est surtout une totale oeuvre de fiction , il ne faut donc pas s'offusquer des (très larges) libertées prises avec la vérité historique.
C 'est de plus un film polyglotte, avec des dialogues commençant dans une langue pour se terminer dans une autre, le changement étant à chaque fois totalement justifié ( ce qui impose de voir le film en V.O pour en apprécier toute la saveur).
Car rien n 'est gratuit dans ce film pourtant très long ( deux bonnes heures et demi), qui rappelle par son classicisme et la rigueur de sa mise en scène un cinéma d'une autre époque, où l'on prenait le temps de présenter les personnages avant de les lancer tête baissée dans l'action. On l'a déjà dit maintes fois, et on le dira encore, Tarantino est un amoureux du cinéma, et son style, pour référentiel qu'il est, parvient malgré tout toujours, en digérant ses influences, à produire quelque chose de très personnel (oui, il y a encore une scène de fétichisme des pieds!).
Le prix d'interprétation cannois de Cristoph Waltz est amplement mérité, il est d'ailleurs sans doute le véritable " héros" du film, en tout cas le rôle le plus marquant. Son personnage d'officier nazi immensément cultivé, suave à souhait, polyglotte et limier hors pair marquera les esprits pour longtemps.
Le reste de la distribution est impeccable: Diane Kruger et Brad Pitt bien sûr, mais aussi Eli Roth (oui, le réalisateur des deux Hostel), qui s'avère être un acteur tout à fait correct et très charismatique.
Le seul problème vient du côté français de la distribution, surtout Mélanie Laurent, dont la diction et le manque de conviction finissent, à la longue, par énerver.
C 'est enfin, comme pour chaque film de Tarantino, une déclaration d'amour au cinéma. On
ne compte pas les références à l'histoire du 7è art, les personnages impliqués, à un niveau ou un autre, dans la production ou la distribution et les liens étroits entre cet art et l'intrigue même du film.
C 'est passionné, c 'est violent, c 'est beau, c 'est Tarantino!

The Midnight Meat Train - Ryuhei Kitamura

Quand un véritable film d'horreur finit par trouver son chemin sur les écrans français, il ne faut pas le rater. Véritable carton dans tous les festivals où il est apparu, le dernier film du Japonais fou Ryuhei Kitamura ( Versus, Azumi, Godzilla Final Wars...) risquait pourtant d'atterrir dans nos contrés directement dans la case "sortie dvd". Par on ne sait quel miracle, il est finalement projeté dans une combinaison respectable de salles, même si à Lille il est relégué à la séance de 22h30, et uniquement au Kinépolis, le cinéma le plus cher de la métropole ( 9 Euros! 10 pour les séances en relief, comme pour Beowulf ou Là-Haut).
Ayant lu la nouvelle à l'origine du métrage il y a très longtemps, j'attendais avec impatience son adaptation, une impatience doublée d'une certaine apréhension, le style de Clive Barker étant tellement glauque et violent qu'il risquait d'être aseptisé par les producteurs ou un réalisateur timoré. Mais le nom de Kitamura a tôt fait de me rassurer, l'homme étant connu pour sa folie généreuse.
The Midnight Meat Train est donc un film d'horreur, un vrai, qui ne prend pas de gants, et vous frappe en pleine tronche, comme le marteau dont se sert l'assassin. Dès les premières secondes le ton est donné: on patauge dans le sang! l'ambiance sombre et glauque des derniers métros d'une grande métropole Américaine (le nom de la ville n 'est jamais évoqué) nous prend aux tripes et la fascination mélée de répulsion qu'éprouve le héros pour ce monde interlope nous pénétre rapidement.
Il s'agit sans aucun doute d'une des meilleures adaptations de Clive Barker au cinéma ( avec le Candyman de Bill Condon et Lord Of Illusions , réalisé par Barker lui-même).
La nouvelle de départ étant très courte, il a bien sûr fallu étoffer un peu, mais dans l'ensemble le film va à l'essentiel. C 'est brutal, et sans concessions.
Kitamura a même réussi à calmer un peu son style flamboyant, à l'image d'un certain Sam Raimi (Ted, le frère de celui-ci, joue d'ailleurs dans le film), et prend le temps de poser ses personnages et son intrigue pour mieux se déchainer lors des scènes de meurtres. Nous avons alors droit à un festival de mouvements de caméra complétement fous, de plans gores à l'extrème, parfois "gonflés" aux CGI pour en renforcer l'aspect "cartoon" et d'effets de montage très spectaculaires.
J'ai gardé le meilleur pour la fin: Vinnie Jones!
Celui que je ne connaissais jusqu'ici que comme l'interprête du ridicule Juggernaut de X-Men 3 révèle ici une présence impressionnante. Son personnage de bourreau/boucher mutique et sans état d'âmes prend d'emblée place parmi les plus grands du bestiaire du cinéma d'horreur, aux côtés de Jason, Michael Myers, Freddy ou le Candyman justement. On assiste ici à la naissance d'un géant!

Harry Potter et le Prince de Sang Mélé - David Yates

A peine revenu de Corée, je reprends illico le chemin des salles obscures, ayant été sevré de cinéma pendant un mois ( à une exception près).
Je me dirige donc vers Le Majestic, ma salle fétiche, que j'ai la surprise de découvrir entièrement relookée! La coquine a profité de mon absence pour se faire faire un lifting!
L'intérieur a lui aussi été modifié, mais pas en profondeur; passé le guichet, on retrouve la même moquette défraichie, on monte juste par l'autre escalier.
Première séance sur le sol français, Harry Potter, 6è du nom. J'aurais pu le voir à Séoul, mais je me suis dit que j'avais bien le temps de le voir une fois revenu, ce qui est en effet le cas.
David Yates, en charge de la saga depuis le 4è épisode, est toujours à la barre ( et apparemment il restera jusqu'à la fin), et il est chaque fois plus à l'aise. D'autant que de tous les livres relatant les aventures du jeune sorcier, Le Prince De Sang Mélé est celui que j'ai le moins aimé, j'ai donc moins d'attentes quant à son adaptation.
Il n 'est donc pas étonnant que ce film s'avère être une bonne surprise. Le gros défaut des précédent opus était qu'ils cherchaient à caser un maximum de choses, le matériau de base étant très dense, or il m'a toujours semblé qu'il ne se passait pas grand chose dans le 6è tome, du coup Yates a plus de latitude pour réaliser un vrai film.
J'ai entendu certains se plaindre de la mièvrerie du film, l'accent étant beaucoup mis sur les aventures sentimentales des personnages, mais par rapport au livre je trouve justement que c 'est assez light.
Le seul reproche que je pourrais adresser à cet épisode est le choix de la séquence d'ouverture, qui concerne Harry, alors que celle du livre ( avec Snape et la maman de Drago) qui a été reléguée un peu plus loin dans le métrage, avait parfaitement sa place en introduction, d'autant qu'elle renvoie directement au climax.
Un bon épisode donc, qui laisse augurer du meilleur pour la suite, d'autant que cette fois nous aurons droit à deux films ( mais pas pour le prix d'un quand même , faut pas rêver!).

jeudi 27 août 2009

Un an!


Comme le temps passe!
Ca fait déjà un an que je raconte n'importe quoi sur ce blog! ( va falloir penser à le relooker un de ces jours d'ailleurs).
Merci aux trois personnes qui me lisent de temps en temps :)

mardi 18 août 2009

Chaw - Shin Jeong-won


Même en Corée, alors que mon vocabulaire s'y limite aux noms des plats et alcools locaux, je trouve le moyen d'aller au cinéma (ceci dit sur un mois je n'y ai vu qu'un film ); je me souviendrai toujours de la tête de la caissière quand j'ai acheté mon billet!
Chaw donc, est le dernier né de la vague horrifique originaire du Pays du Matin Calme, après The Host et D-War (pas encore vu celui-là, tiens), et met en scène un sanglier géant. Grand fan de Razorback et du Seigneur Okkoto de Princesse Mononoke (et accessoirement né l'année du cochon), je ne pouvais manquer ce film. D'autant qu'il s'inspire du classique des classiques de film de monstres, à savoir Jaws ( Les Dents De La Mer chez nous). Voyez plutôt: dans un village isolé au milieu des collines, des meurtres aussi sauvages que mystérieux se produisent. Il devient bientôt évident que le responsable est un sanglier mangeur d'homme. Aussitôt la nouvelle rendue publique, on assiste à un défilé de chasseurs qui se mettent à ratisser la forêt et tuent bientôt une grosse bête, mais ce n 'est pas LA bête! ajoutez à celà un maire acoquiné à des promoteurs qui ne veulent surtout pas de mauvaise publicité pour le coin, des écolos s'opposant à ceux-ci, un flic citadin nouvellement nommé dans la région et un vieux chasseur à qui on ne la fait pas et vous otenez un remake à la lettre.
Conscients qu'il fallait tout de même un peu se démarquer de leur prestigieux modèle, le réalisateur et les scénaristes on ajouté d'autres personnages, qui servent soit de "comic relief" (le type qui n'arrête pas de se faire harponner les fesses) ou donnent au village un petit air de Twin Peaks ( l'espèce de sorcière aux longs cheveux et son fils).
La production s 'est faite en partenariat avec les USA, et une bonne partie du métrage a même été tournée dans les environs de San Francisco.
Les effets spéciaux ont eux aussi été réalisés par une boite américaine. Ils sont malheureusement l'une des grandes faiblesses du film; le monstre, presqu'entièrement réalisé en CGI, n 'est guère crédible dans les scènes diurnes (heureusement peu nombreuses).
Son autre faiblesse est sa durée. Je suis conscient que, ne comprenant rien à ce que se racontent les personnages, j'ai pu trouver le temps particulièrement long, mais il me semble tout de même que le film aurait gagné à être raccourci d'une petite demi-heure, et surtout certains personnages, qui sont à peine esquissés, auraient très bien pu ne pas exister du tout.
Finalement Chaw s'avère être un agréable divertissement, alternant horreur et comédie avec une petite touche de bizarrerie.

Maintenant si il pouvait sortir en France ça m'arrangerait, j'aimerais bien comprendre les dialogues!