lundi 31 août 2009

The Midnight Meat Train - Ryuhei Kitamura

Quand un véritable film d'horreur finit par trouver son chemin sur les écrans français, il ne faut pas le rater. Véritable carton dans tous les festivals où il est apparu, le dernier film du Japonais fou Ryuhei Kitamura ( Versus, Azumi, Godzilla Final Wars...) risquait pourtant d'atterrir dans nos contrés directement dans la case "sortie dvd". Par on ne sait quel miracle, il est finalement projeté dans une combinaison respectable de salles, même si à Lille il est relégué à la séance de 22h30, et uniquement au Kinépolis, le cinéma le plus cher de la métropole ( 9 Euros! 10 pour les séances en relief, comme pour Beowulf ou Là-Haut).
Ayant lu la nouvelle à l'origine du métrage il y a très longtemps, j'attendais avec impatience son adaptation, une impatience doublée d'une certaine apréhension, le style de Clive Barker étant tellement glauque et violent qu'il risquait d'être aseptisé par les producteurs ou un réalisateur timoré. Mais le nom de Kitamura a tôt fait de me rassurer, l'homme étant connu pour sa folie généreuse.
The Midnight Meat Train est donc un film d'horreur, un vrai, qui ne prend pas de gants, et vous frappe en pleine tronche, comme le marteau dont se sert l'assassin. Dès les premières secondes le ton est donné: on patauge dans le sang! l'ambiance sombre et glauque des derniers métros d'une grande métropole Américaine (le nom de la ville n 'est jamais évoqué) nous prend aux tripes et la fascination mélée de répulsion qu'éprouve le héros pour ce monde interlope nous pénétre rapidement.
Il s'agit sans aucun doute d'une des meilleures adaptations de Clive Barker au cinéma ( avec le Candyman de Bill Condon et Lord Of Illusions , réalisé par Barker lui-même).
La nouvelle de départ étant très courte, il a bien sûr fallu étoffer un peu, mais dans l'ensemble le film va à l'essentiel. C 'est brutal, et sans concessions.
Kitamura a même réussi à calmer un peu son style flamboyant, à l'image d'un certain Sam Raimi (Ted, le frère de celui-ci, joue d'ailleurs dans le film), et prend le temps de poser ses personnages et son intrigue pour mieux se déchainer lors des scènes de meurtres. Nous avons alors droit à un festival de mouvements de caméra complétement fous, de plans gores à l'extrème, parfois "gonflés" aux CGI pour en renforcer l'aspect "cartoon" et d'effets de montage très spectaculaires.
J'ai gardé le meilleur pour la fin: Vinnie Jones!
Celui que je ne connaissais jusqu'ici que comme l'interprête du ridicule Juggernaut de X-Men 3 révèle ici une présence impressionnante. Son personnage de bourreau/boucher mutique et sans état d'âmes prend d'emblée place parmi les plus grands du bestiaire du cinéma d'horreur, aux côtés de Jason, Michael Myers, Freddy ou le Candyman justement. On assiste ici à la naissance d'un géant!

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