Même en Corée, alors que mon vocabulaire s'y limite aux noms des plats et alcools locaux, je trouve le moyen d'aller au cinéma (ceci dit sur un mois je n'y ai vu qu'un film ); je me souviendrai toujours de la tête de la caissière quand j'ai acheté mon billet!
Chaw donc, est le dernier né de la vague horrifique originaire du Pays du Matin Calme, après The Host et D-War (pas encore vu celui-là, tiens), et met en scène un sanglier géant. Grand fan de Razorback et du Seigneur Okkoto de Princesse Mononoke (et accessoirement né l'année du cochon), je ne pouvais manquer ce film. D'autant qu'il s'inspire du classique des classiques de film de monstres, à savoir Jaws ( Les Dents De La Mer chez nous). Voyez plutôt: dans un village isolé au milieu des collines, des meurtres aussi sauvages que mystérieux se produisent. Il devient bientôt évident que le responsable est un sanglier mangeur d'homme. Aussitôt la nouvelle rendue publique, on assiste à un défilé de chasseurs qui se mettent à ratisser la forêt et tuent bientôt une grosse bête, mais ce n 'est pas LA bête! ajoutez à celà un maire acoquiné à des promoteurs qui ne veulent surtout pas de mauvaise publicité pour le coin, des écolos s'opposant à ceux-ci, un flic citadin nouvellement nommé dans la région et un vieux chasseur à qui on ne la fait pas et vous otenez un remake à la lettre.
Conscients qu'il fallait tout de même un peu se démarquer de leur prestigieux modèle, le réalisateur et les scénaristes on ajouté d'autres personnages, qui servent soit de "comic relief" (le type qui n'arrête pas de se faire harponner les fesses) ou donnent au village un petit air de Twin Peaks ( l'espèce de sorcière aux longs cheveux et son fils).
La production s 'est faite en partenariat avec les USA, et une bonne partie du métrage a même été tournée dans les environs de San Francisco.
Les effets spéciaux ont eux aussi été réalisés par une boite américaine. Ils sont malheureusement l'une des grandes faiblesses du film; le monstre, presqu'entièrement réalisé en CGI, n 'est guère crédible dans les scènes diurnes (heureusement peu nombreuses).
Son autre faiblesse est sa durée. Je suis conscient que, ne comprenant rien à ce que se racontent les personnages, j'ai pu trouver le temps particulièrement long, mais il me semble tout de même que le film aurait gagné à être raccourci d'une petite demi-heure, et surtout certains personnages, qui sont à peine esquissés, auraient très bien pu ne pas exister du tout.
Finalement Chaw s'avère être un agréable divertissement, alternant horreur et comédie avec une petite touche de bizarrerie.
Maintenant si il pouvait sortir en France ça m'arrangerait, j'aimerais bien comprendre les dialogues!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire