samedi 15 août 2009

Des Films Dans L'Avion

Coincé sur un siège pendant près de dix heures entre Paris et Séoul, il n'y a pas grand chose d'autre à faire que de regarder son petit écran personnel, et chez Emirates on nous propose, entre autres, plus de 100 films de toutes époques et de tous genres, l'occasion de se faire une petite séance de rattrapage et d'enfin visionner des oeuvres que l'on a pas eu le temps d'aller voir à leur sortie, pour lesquelles on n'avait pas envie de dépenser dix euros, voire même des films inédits en France!


Première séance: Dragon Ball Evolution. Voilà bien le genre de film pour lequel je n'avais pas envie de dépenser un cent! Les bandes annonces successives témoignaient du mépris des responsables de cette chose pour le manga et la série animée de Toriyama. Et bien la vision du truc dans son ensemble n'a fait que confirmer mes craintes: c'est vraiment très mauvais. Non seulement ça ne respecte pas l'oeuvre originale mais ce n 'est même pas un bon film. Les dialogues sont navrants de bêtise, les combats sans émotion, les personnages totalement transparents, et Piccolo est bien le méchant le moins charismatique qu'il m'ait été donné de voir sur un écran. Quel gâchi quand on pense que c 'est le Spike de Buffy sous le masque de latex. A mon avis il aurait été mille fois plus convainquant sans maquillage.A oublier.

Monstres Contre Aliens par contre c 'est du bon, voire du très bon! Dans le monde de l'animation en 3D il n'y a pas que Pixar, même si j'ai moi aussi tendance à l'oublier. Je n'étais pas allé voir Madagascar ni Kung Fu Panda, mais si c 'est ausi bien fait que celui-ci je sens que je vais bientôt réparer cette erreur. Alors bien sûr on est encore très loin du niveau stratospherique des Indestructibles ou de Monstres Et Compagnie, puisque ce sont les deux références les plus évidentes de ce métrage, mais c 'est très bien réalisé, le casting vocal est aux petits oignons ( Teri Hatcher et Kiefer Sutherland!) et les références aux classiques du genre abondent sans venir comme un cheveu sur la soupe.
Un très bon divertissement familial.

Alors si il y a un film que je ne m'attendais pas trouver dans l'avion c 'est bien celui-là, le premier épisode n'étant sorti en france qu'en janvier. Mais il fallait bien sûr compter sur la légendaire lenteur avec laquelle les films asiatiques parviennent à se frayer un chemin sur nos écrans, et au Japon les trois films sont déjà sortis. On retrouve ici tout ce qui faisait l'interêt du premier film: le Japon (et bientôt le monde?) est sous la coupe d'une secte dirigée par le mystérieux Ami dont le but est de préparer le monde à l'apocalypse, mais qui en fait fait tout pour la déclencher, se basant sur les croquis et récits d'une bande de gosses à laquelle le fameux Ami appartenait dans son enfance. La première partie était basée sur un de ces enfants, et son incarnation adulte ( le récit voyageant sans cesse entre le passé, le présent et l'avenir afin de reconstituer le puzzle). Le second suit le parcours de la nièce de ce personnage, qui tente de continuer l'oeuvre de son oncle. On plonge un peu plus dans les mystères de l'organisation d'Ami, on voit la secte étendre son influence sur les autres pays ( même le vatican!) et rien ne semble pouvoir arrêter les plans diaboliques d'Ami. Le final est littéralement traumatisant. Vivement la suite!

Voici un film ce que je qualifierai d'arnaque pure et simple!
Toute la promo du film était basée sur le retour du casting original (voir la note au sujet de l'avant première). En réunissant de nouveau Vin Diesel (qui accepte pour la première fois depuis Riddick de jouer dans une suite), Paul Walker, Jordana Brewster et Michelle Rodriguez, les producteurs avaient visiblement l'intention de revenir aux sources, et surtout aux bénéfices du premier épisode. Mais voilà qu'un des personnages principaux meurt après à peine 15 minutes!
Alors évidemment c 'est spectaculaire, évidemment Vin Diesel est parfait (non, ce n 'est pas lui qui meurt, faut pas exagérer!), mais je ne peux m'empêcher d'éprouver comme un goût amer dans la bouche.
Celui-là non plus je ne voulais pas payer 10 euros pour aller le voir. Et pourtant j'aime bien Alex Proyas et Nicolas Cage, mais il faut avouer que ces dernières années les deux hommes se sont un peu fourvoyés. Cage en faisant des choix de carrière douteux ( 60 Secondes, Ghost Rider...) et Proyas en trahissant Asimov avec son I, Robot (qui aurait été un bon film sans ce titre qui donne envie de crier "au meurtre!").
Mais la bande annonce était suffisament intriguante pour éveiller mon interêt et je m'étais promis de le voir à l'occasion , soit en video, soit à la télé.
Finalement ce n 'est pas mal, mais l'un comme l'autre ont déjà fait dix fois mieux par le passé. Les personnages sont attachants. On pense un peu à Phénomènes de Shyamalan, mais c 'est bien mieux réussi (on n'a pas envie que les personnages meurent dans d'atroces souffrances ici au moins!), les effets spéciaux sont parfaits, les scènes de catastrophes très spectaculaires, mais le final m'a paru un peu convenu, même si assez poétique (voire biblique).
Sympathique, mais peut mieux faire.
Push n 'est rien d'autre qu'un gâchis de pellicule, et accessoirement de talents.
Il y avait pourtant ici de quoi faire un film de super-héros très divertissant, d'autant que l'on y retrouvait l'interpête de Johnny Storm, rompu à l'exercice sur les deux Fantastic Four ( pas bien fantastiques non plus d'ailleurs), une Dakota Fanning en pleine croissance ( j'espère qu'elle se remplumera une fois qu'elle aura atteint sa taille définitive, elle fait un peu peur là), mais toujours aussi bonne actrice et un Djimon Hounsou qui joue les Nick Fury version Samuel Jackson.
Le pitch rappelle bien évidemment la série Heroes (des gens avec des super-pouvoirs, une agence gouvernementale à leurs trousses...), mais était-ce une raison pour que le film lui aussi ressemble à un pilote de série tv? C'est mou, les dialogues sont mal écrit, et les retournements de situation sont moins crédibles les uns que les autres.
Tant qu'à faire de la télévision, autant y aller carrément. Avec le budget du métrage il y avait sans doute de quoi tourner une saison entière.

je ne sais pas quand je reprendrai l'avion ( jusqu'ici c 'est tous les trois ans), mais je ne manquerai pas de vous tenir au courant .

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