dimanche 3 mars 2013

11/22/63 - Stephen King



Grand fan de Steve-O devant l'éternel ( même si je ne suis pas croyant), je ne pouvais passer à côter de l'occasion de la sortie française (je l'ai lu il y a quelques mois en V.O ... oui je me la pète et alors, c 'est mon blog!) de son dernier pavé pour causer de mon expérience de lecteur passionné.
Sachez-le donc ô mes frêres et mes soeurs: 11/22/63 est sans aucun doute le meilleur Stephen King depuis plus de quinze ans... rien que ça!!!
J'avais remarqué ces dernières années que le maître de Bangor, après une bonne decennie d'égarrement, reprenait du poil de la bête, mais même votre serviteur n'aurait osé espérer un tel retour gagnant, que dis-je, en force, que dis-je, en grâce!
En effet Duma Key était bien prometteur, mais ensuite le King ne s 'est contenté que de ressortir, pour y apporter la touche finale, des oeuvres inachevées datant de son heure de gloire, aussi espérait-on voir enfin se réveiller la bête, et voilà: c 'est un montre qui s'ébroue, qui sort de sa caverne et respire enfin le grand air après des années d'hibernation!
A la lecture du dernier né de  l'usine à rêves ( ou à cauchemars, c 'est selon) qu'est le cerveau de celui dont on annonce la retraite imminente depuis près de vingt ans il faut se rendre à l'évidence: la bête respire encore, et avec un souffle pareil elle peut même s'atteler à un marathon tant elle semble en avoir sous le coffre!
Inutile de créer un suspense artificiel, avec un titre pareil tout le monde sait de quoi on parle: l'assassinat de JFK, le dernier président américain tué dans l'exercice de ses fonctions un jour de novembre 1963.
Ce qui est moins banal c 'est le traitement. Comme toujours chez King on prend des gens ordinaires (ici un prof de litterature anglaise quelque peu loser, et après on s'étonne que je m'identifie aux héros de l'écrivain) qui découvre un jour un passage vers le passé, ce qui pourrait lui fournir l'opportunité d'éviter la dernière grande tragédie de l'éxécutif de son pays.
Le problème c 'est que le passé est têtu et ne se laisse pas manipuler par le premier venu, même pour les meilleures intentions du monde.
Pas question de vous en dévoiler plus, comme la plupart des gens je deteste qu'on me gâche le plaisir de la lecture,  sâchez seulement que puisque le point d'entrée se situe quelques années avant l'évènement en question, le récit nous vaut une peinture criante de vérité de la vie dans les petites villes américaines des années 50/60, que le King n'étant pas un manchot pour créer des personnages attachants ou proprement ignobles on a largement de quoi s'occuper avant le moment fatidique (et pour tout dire on le redoute, tant on sait qu'il marquera le point final à tout cela) et l'art consommé de l'auteur pour le suspense est ici poussé à son paroxysme d'autant que, la grande histoire se mêlant à la petite, la romance dans laquelle se retrouve embarqué le héros prend vite le pas sur l'évènement historique et que la dernière page vous laissera sans voix et les yeux emplis de larmes! (si ce n 'est pas le cas vous n' êtes que des sans-coeur et je ne vous parle plus!).

Je ne sais pas si c 'est fait exprès mais il y a quelques jours une chaîne cablée a diffisé le magnifique JFK d' Oliver Stone ( sans doute un de ses tout meilleurs films). Si ça ce n 'est pas coller à l'actualité!

Bon, si ça ne vous convainc pas c 'est à désespérer!

vendredi 1 mars 2013

JPP IS BACK!!!



Mais qu'était donc notre JPP devenu?

Depuis quelques années on ne le voyait plus guère que dans la rubrique "Fantastic Guide" du magazine Mad Movies ( qu'il a créé de ses mains de ses larmes et de sa sueur il y a plus de quarante ans!), attaché à une tâche digne des travaux d'Hercule, quoique plus proche du supplice de Sisyphe; il tentait en effet d'établir un panorama complet de toute la production cinématographique fantastique des origines à nos jours. Autant dire qu'il était relégué au placard sous les escaliers d'une maison qu'il avait lui même forgée ( oui, je sais, on ne forge pas des maisons , mais j'aime bien la formule!).
Plus récemment, outre aux commandes de la fameuse boutique Movies 2000, on le trouvait sur sa page facebook grattant sa guitare dans ce même style décalé qui avait sa renommée, mais tout cela sentait la retraite dorée, et méritée, auréolé qu'il était de son statut de père fondateur d'une véritable institution de l'édition française.
Mais notre JPP national avait encore des choses à dire, et puisqu'il ne pouvait les dire chez Mad Movies, il a créé, avec l'aide de quelques amis eux aussi ex-madeux (Christophe Lemaire et Rurik Sallé pour ne pas les citer) un nouveau magazine où il peut en toute liberté parler de tout ce qu'il aime: le cinéma, fantastique bien sûr,  mais aussi la musique, surtout rock et metal (ça c 'est la touche Rurik Sallé) et tout ce qui passe par la tête des trois compères (et compagnie si affinités).
Quel est l'intérêt d'un énième magazine causant cinéma et musique me direz-vous? tout est dans le choix des sujets, et surtout dans le ton.
Ayant compris qu'avec l'avènement d'internet il ne sert à rien de coller bêtement à l'actualité (on n'achète plus un magazine pour connaitre les dernières nouvelles sur un film qui vient de sortir), Metaluna ( du nom de la planète d'origine des extra-terrestres du classique des années 50 "Les Survivant de L'Infini") se décompose en dossiers revenant sur des évènements, des films ou des personalités phares des genres que l'on aime, et s'il prend aux compères l'envie de se frotter à l'actualité c 'est sous un angle forcément décalé, loin des interviews formatées de la concurrence ou des dossiers de presse photocopiés dans 15 magazines, le tout dans un joyeux foutoir, une maquette délicieusement "old school", où l'on trouve souvenirs, témoignages, dessins et BDs réalisés par l'équipe et leurs collaborateurs occasionnels; car si le triumvirat restera le noyau dur de l'entreprise, la liste des pigistes a vocation a évoluer de numéro en numéro garantissant une fraicheur sans cesse renouvelée, le rythme de parution bimestrel ( comme aux grandes heures de Mad Movies, justement) permettant à la fois à la rédaction de respirer et au lecteur d'éviter l'overdose.

Ce premier numéro cause de Rob Zombie ( ce qui permet de traiter des deux sujets majeurs du mag), des festivals d'Avoriaz et de Gerardmer, de Raymond Chow (lhomme qui a découvert Bruce Lee et Jackie Chan), de Tolkien, de cinéma porno féminin ( si, ça existe!) et de l'impressionnante collection de Kirk Hammett consacrée au cinéma d'horreur vintage.

Qu'est-ce que vous faites encore là? courez donc acheter le premier numéro!