lundi 31 août 2009

Là-Haut - Pete Docter


Quand on va voir un dessin animé, une des règles de base, pour éviter les hordes de gamins hurlants, c 'est d'aller à la séance de 11h. Comme il n'y en a pas au Kinépolis, je ne pourrai donc pas voir Là-Haut en relief, mais au moins la salle sera relativement calme.
Comme chaque année, Pixar nous gratifie d'un petit joyau, et 2009 ne fait pas exeption à la règle. Cette fois c 'est Pete Docter, déjà réalisateur de Monstres et Compagnies, qui nous a concocté cette merveille.
Une fois de plus, sur un script à priori très éloigné des préoccupations des enfants, ce qui est devenu la division animation du monstre Disney a accouché d'un bijou bourré d'émotion. Quel héros pouvait-on en effet imaginer plus éloigné du public enfantin qu'un vieil homme qui n'attend plus rien de la vie. Ce serait oublier, comme bon nombre d'occidentaux, que les dessins animés ne sont pas forcément destinés aux enfants, et deuxièmement que ceux-ci sont capables d'apprécier autre chose que des histoires avec des animaux parlants.
Les vingt premières minutes sont sans doute les meilleures du film. En quelques tableaux nous est résumée la vie de M. Fredericksen, de son enfance à son présent statut de veuf, en passant par la rencontre avec celle qui allait devenir son épouse, leur vie commune, leurs rêves et finalement la mort de son aimée. Plutôt violent comme entrée en matière pour des chérubins, et un pari plutôt risqué de leur parler ainsi de la vieillesse et de la mort. Je crois que pas mal de parents auront droit à des questions un peu embarrassantes en sortant de la salle.
Comme avec la plupart des productions Pixar, on oublie bien vite que l'on a affaire à un dessin animé et on se laisse emporter par l'aventure. Les personnages sont plus vrais que nature et l'animation est sans faille, discrète dans sa perfection, chaque époque étant très bien rendue, un joli clin d'oeil aux serials des années 20-30 en guise de cerise sur le gâteau.
Outre les thèmes de la mort et de la fin de vie, le film traite aussi des rêves, de la necessité d'en avoir, de l'obsession qui peut en découler, du fait qu'il n 'est jamais trop tard pour chercher à les atteindre, bref c 'est avant tout un film optimiste, même si on compte tout de même pas mal de morts en cours de route.
Une fois de plus Pixar fait mouche, en s'écartant résolument des voies balisées du "film pour enfants" pour proposer à ses spectateurs ( de tous âges) une oeuvre finalement très mature, à plusieurs niveaux de lecture où chacun trouvera son compte.

Inglourious Basterds- Quentin Tarantino


L'un des films les plus attendus de l'année, comme chaque film de Tarantino depuis Pulp Fiction me direz-vous. Forcément l'attente est énorme et comme d'habitude ( ou presque, Death Proof n'ayant pas contenté tout le monde) l'homme qui parle plus vite que son ombre ne déçoit pas.
Après une première tentative infructueuse, la séance étant complète (ça m'apprendra à vouloir aller au ciné au soir, après on se demande pourquoi j'y vais toujours à la séance de 11h!), j'ai finalement pu me procurer un billet pour Inglorious Basterds.
C 'est effectivement du pur Tarantino, c 'est à dire que c 'est très bavard ( la première scène doit bien durer 15 minutes et n'est composée que d'un dialogue), mais en même temps c 'est pour ça qu'on l'aime. D'un autre côté, c 'est loin de ressembler à du theâtre filmé, la caméra se permettant régulièrement de belles envolées et le montage étant primordial.
C 'est aussi très violent, bien plus que ne laisse supposer la bande annonce ( qui est déjà assez gratinée), et finalement assez réaliste, ce qui ne manque pas de provoquer un sentiment de malaise lors de certaines scènes.
C'est surtout une totale oeuvre de fiction , il ne faut donc pas s'offusquer des (très larges) libertées prises avec la vérité historique.
C 'est de plus un film polyglotte, avec des dialogues commençant dans une langue pour se terminer dans une autre, le changement étant à chaque fois totalement justifié ( ce qui impose de voir le film en V.O pour en apprécier toute la saveur).
Car rien n 'est gratuit dans ce film pourtant très long ( deux bonnes heures et demi), qui rappelle par son classicisme et la rigueur de sa mise en scène un cinéma d'une autre époque, où l'on prenait le temps de présenter les personnages avant de les lancer tête baissée dans l'action. On l'a déjà dit maintes fois, et on le dira encore, Tarantino est un amoureux du cinéma, et son style, pour référentiel qu'il est, parvient malgré tout toujours, en digérant ses influences, à produire quelque chose de très personnel (oui, il y a encore une scène de fétichisme des pieds!).
Le prix d'interprétation cannois de Cristoph Waltz est amplement mérité, il est d'ailleurs sans doute le véritable " héros" du film, en tout cas le rôle le plus marquant. Son personnage d'officier nazi immensément cultivé, suave à souhait, polyglotte et limier hors pair marquera les esprits pour longtemps.
Le reste de la distribution est impeccable: Diane Kruger et Brad Pitt bien sûr, mais aussi Eli Roth (oui, le réalisateur des deux Hostel), qui s'avère être un acteur tout à fait correct et très charismatique.
Le seul problème vient du côté français de la distribution, surtout Mélanie Laurent, dont la diction et le manque de conviction finissent, à la longue, par énerver.
C 'est enfin, comme pour chaque film de Tarantino, une déclaration d'amour au cinéma. On
ne compte pas les références à l'histoire du 7è art, les personnages impliqués, à un niveau ou un autre, dans la production ou la distribution et les liens étroits entre cet art et l'intrigue même du film.
C 'est passionné, c 'est violent, c 'est beau, c 'est Tarantino!

The Midnight Meat Train - Ryuhei Kitamura

Quand un véritable film d'horreur finit par trouver son chemin sur les écrans français, il ne faut pas le rater. Véritable carton dans tous les festivals où il est apparu, le dernier film du Japonais fou Ryuhei Kitamura ( Versus, Azumi, Godzilla Final Wars...) risquait pourtant d'atterrir dans nos contrés directement dans la case "sortie dvd". Par on ne sait quel miracle, il est finalement projeté dans une combinaison respectable de salles, même si à Lille il est relégué à la séance de 22h30, et uniquement au Kinépolis, le cinéma le plus cher de la métropole ( 9 Euros! 10 pour les séances en relief, comme pour Beowulf ou Là-Haut).
Ayant lu la nouvelle à l'origine du métrage il y a très longtemps, j'attendais avec impatience son adaptation, une impatience doublée d'une certaine apréhension, le style de Clive Barker étant tellement glauque et violent qu'il risquait d'être aseptisé par les producteurs ou un réalisateur timoré. Mais le nom de Kitamura a tôt fait de me rassurer, l'homme étant connu pour sa folie généreuse.
The Midnight Meat Train est donc un film d'horreur, un vrai, qui ne prend pas de gants, et vous frappe en pleine tronche, comme le marteau dont se sert l'assassin. Dès les premières secondes le ton est donné: on patauge dans le sang! l'ambiance sombre et glauque des derniers métros d'une grande métropole Américaine (le nom de la ville n 'est jamais évoqué) nous prend aux tripes et la fascination mélée de répulsion qu'éprouve le héros pour ce monde interlope nous pénétre rapidement.
Il s'agit sans aucun doute d'une des meilleures adaptations de Clive Barker au cinéma ( avec le Candyman de Bill Condon et Lord Of Illusions , réalisé par Barker lui-même).
La nouvelle de départ étant très courte, il a bien sûr fallu étoffer un peu, mais dans l'ensemble le film va à l'essentiel. C 'est brutal, et sans concessions.
Kitamura a même réussi à calmer un peu son style flamboyant, à l'image d'un certain Sam Raimi (Ted, le frère de celui-ci, joue d'ailleurs dans le film), et prend le temps de poser ses personnages et son intrigue pour mieux se déchainer lors des scènes de meurtres. Nous avons alors droit à un festival de mouvements de caméra complétement fous, de plans gores à l'extrème, parfois "gonflés" aux CGI pour en renforcer l'aspect "cartoon" et d'effets de montage très spectaculaires.
J'ai gardé le meilleur pour la fin: Vinnie Jones!
Celui que je ne connaissais jusqu'ici que comme l'interprête du ridicule Juggernaut de X-Men 3 révèle ici une présence impressionnante. Son personnage de bourreau/boucher mutique et sans état d'âmes prend d'emblée place parmi les plus grands du bestiaire du cinéma d'horreur, aux côtés de Jason, Michael Myers, Freddy ou le Candyman justement. On assiste ici à la naissance d'un géant!

Harry Potter et le Prince de Sang Mélé - David Yates

A peine revenu de Corée, je reprends illico le chemin des salles obscures, ayant été sevré de cinéma pendant un mois ( à une exception près).
Je me dirige donc vers Le Majestic, ma salle fétiche, que j'ai la surprise de découvrir entièrement relookée! La coquine a profité de mon absence pour se faire faire un lifting!
L'intérieur a lui aussi été modifié, mais pas en profondeur; passé le guichet, on retrouve la même moquette défraichie, on monte juste par l'autre escalier.
Première séance sur le sol français, Harry Potter, 6è du nom. J'aurais pu le voir à Séoul, mais je me suis dit que j'avais bien le temps de le voir une fois revenu, ce qui est en effet le cas.
David Yates, en charge de la saga depuis le 4è épisode, est toujours à la barre ( et apparemment il restera jusqu'à la fin), et il est chaque fois plus à l'aise. D'autant que de tous les livres relatant les aventures du jeune sorcier, Le Prince De Sang Mélé est celui que j'ai le moins aimé, j'ai donc moins d'attentes quant à son adaptation.
Il n 'est donc pas étonnant que ce film s'avère être une bonne surprise. Le gros défaut des précédent opus était qu'ils cherchaient à caser un maximum de choses, le matériau de base étant très dense, or il m'a toujours semblé qu'il ne se passait pas grand chose dans le 6è tome, du coup Yates a plus de latitude pour réaliser un vrai film.
J'ai entendu certains se plaindre de la mièvrerie du film, l'accent étant beaucoup mis sur les aventures sentimentales des personnages, mais par rapport au livre je trouve justement que c 'est assez light.
Le seul reproche que je pourrais adresser à cet épisode est le choix de la séquence d'ouverture, qui concerne Harry, alors que celle du livre ( avec Snape et la maman de Drago) qui a été reléguée un peu plus loin dans le métrage, avait parfaitement sa place en introduction, d'autant qu'elle renvoie directement au climax.
Un bon épisode donc, qui laisse augurer du meilleur pour la suite, d'autant que cette fois nous aurons droit à deux films ( mais pas pour le prix d'un quand même , faut pas rêver!).

jeudi 27 août 2009

Un an!


Comme le temps passe!
Ca fait déjà un an que je raconte n'importe quoi sur ce blog! ( va falloir penser à le relooker un de ces jours d'ailleurs).
Merci aux trois personnes qui me lisent de temps en temps :)

mardi 18 août 2009

Chaw - Shin Jeong-won


Même en Corée, alors que mon vocabulaire s'y limite aux noms des plats et alcools locaux, je trouve le moyen d'aller au cinéma (ceci dit sur un mois je n'y ai vu qu'un film ); je me souviendrai toujours de la tête de la caissière quand j'ai acheté mon billet!
Chaw donc, est le dernier né de la vague horrifique originaire du Pays du Matin Calme, après The Host et D-War (pas encore vu celui-là, tiens), et met en scène un sanglier géant. Grand fan de Razorback et du Seigneur Okkoto de Princesse Mononoke (et accessoirement né l'année du cochon), je ne pouvais manquer ce film. D'autant qu'il s'inspire du classique des classiques de film de monstres, à savoir Jaws ( Les Dents De La Mer chez nous). Voyez plutôt: dans un village isolé au milieu des collines, des meurtres aussi sauvages que mystérieux se produisent. Il devient bientôt évident que le responsable est un sanglier mangeur d'homme. Aussitôt la nouvelle rendue publique, on assiste à un défilé de chasseurs qui se mettent à ratisser la forêt et tuent bientôt une grosse bête, mais ce n 'est pas LA bête! ajoutez à celà un maire acoquiné à des promoteurs qui ne veulent surtout pas de mauvaise publicité pour le coin, des écolos s'opposant à ceux-ci, un flic citadin nouvellement nommé dans la région et un vieux chasseur à qui on ne la fait pas et vous otenez un remake à la lettre.
Conscients qu'il fallait tout de même un peu se démarquer de leur prestigieux modèle, le réalisateur et les scénaristes on ajouté d'autres personnages, qui servent soit de "comic relief" (le type qui n'arrête pas de se faire harponner les fesses) ou donnent au village un petit air de Twin Peaks ( l'espèce de sorcière aux longs cheveux et son fils).
La production s 'est faite en partenariat avec les USA, et une bonne partie du métrage a même été tournée dans les environs de San Francisco.
Les effets spéciaux ont eux aussi été réalisés par une boite américaine. Ils sont malheureusement l'une des grandes faiblesses du film; le monstre, presqu'entièrement réalisé en CGI, n 'est guère crédible dans les scènes diurnes (heureusement peu nombreuses).
Son autre faiblesse est sa durée. Je suis conscient que, ne comprenant rien à ce que se racontent les personnages, j'ai pu trouver le temps particulièrement long, mais il me semble tout de même que le film aurait gagné à être raccourci d'une petite demi-heure, et surtout certains personnages, qui sont à peine esquissés, auraient très bien pu ne pas exister du tout.
Finalement Chaw s'avère être un agréable divertissement, alternant horreur et comédie avec une petite touche de bizarrerie.

Maintenant si il pouvait sortir en France ça m'arrangerait, j'aimerais bien comprendre les dialogues!


samedi 15 août 2009

Des Films Dans L'Avion

Coincé sur un siège pendant près de dix heures entre Paris et Séoul, il n'y a pas grand chose d'autre à faire que de regarder son petit écran personnel, et chez Emirates on nous propose, entre autres, plus de 100 films de toutes époques et de tous genres, l'occasion de se faire une petite séance de rattrapage et d'enfin visionner des oeuvres que l'on a pas eu le temps d'aller voir à leur sortie, pour lesquelles on n'avait pas envie de dépenser dix euros, voire même des films inédits en France!


Première séance: Dragon Ball Evolution. Voilà bien le genre de film pour lequel je n'avais pas envie de dépenser un cent! Les bandes annonces successives témoignaient du mépris des responsables de cette chose pour le manga et la série animée de Toriyama. Et bien la vision du truc dans son ensemble n'a fait que confirmer mes craintes: c'est vraiment très mauvais. Non seulement ça ne respecte pas l'oeuvre originale mais ce n 'est même pas un bon film. Les dialogues sont navrants de bêtise, les combats sans émotion, les personnages totalement transparents, et Piccolo est bien le méchant le moins charismatique qu'il m'ait été donné de voir sur un écran. Quel gâchi quand on pense que c 'est le Spike de Buffy sous le masque de latex. A mon avis il aurait été mille fois plus convainquant sans maquillage.A oublier.

Monstres Contre Aliens par contre c 'est du bon, voire du très bon! Dans le monde de l'animation en 3D il n'y a pas que Pixar, même si j'ai moi aussi tendance à l'oublier. Je n'étais pas allé voir Madagascar ni Kung Fu Panda, mais si c 'est ausi bien fait que celui-ci je sens que je vais bientôt réparer cette erreur. Alors bien sûr on est encore très loin du niveau stratospherique des Indestructibles ou de Monstres Et Compagnie, puisque ce sont les deux références les plus évidentes de ce métrage, mais c 'est très bien réalisé, le casting vocal est aux petits oignons ( Teri Hatcher et Kiefer Sutherland!) et les références aux classiques du genre abondent sans venir comme un cheveu sur la soupe.
Un très bon divertissement familial.

Alors si il y a un film que je ne m'attendais pas trouver dans l'avion c 'est bien celui-là, le premier épisode n'étant sorti en france qu'en janvier. Mais il fallait bien sûr compter sur la légendaire lenteur avec laquelle les films asiatiques parviennent à se frayer un chemin sur nos écrans, et au Japon les trois films sont déjà sortis. On retrouve ici tout ce qui faisait l'interêt du premier film: le Japon (et bientôt le monde?) est sous la coupe d'une secte dirigée par le mystérieux Ami dont le but est de préparer le monde à l'apocalypse, mais qui en fait fait tout pour la déclencher, se basant sur les croquis et récits d'une bande de gosses à laquelle le fameux Ami appartenait dans son enfance. La première partie était basée sur un de ces enfants, et son incarnation adulte ( le récit voyageant sans cesse entre le passé, le présent et l'avenir afin de reconstituer le puzzle). Le second suit le parcours de la nièce de ce personnage, qui tente de continuer l'oeuvre de son oncle. On plonge un peu plus dans les mystères de l'organisation d'Ami, on voit la secte étendre son influence sur les autres pays ( même le vatican!) et rien ne semble pouvoir arrêter les plans diaboliques d'Ami. Le final est littéralement traumatisant. Vivement la suite!

Voici un film ce que je qualifierai d'arnaque pure et simple!
Toute la promo du film était basée sur le retour du casting original (voir la note au sujet de l'avant première). En réunissant de nouveau Vin Diesel (qui accepte pour la première fois depuis Riddick de jouer dans une suite), Paul Walker, Jordana Brewster et Michelle Rodriguez, les producteurs avaient visiblement l'intention de revenir aux sources, et surtout aux bénéfices du premier épisode. Mais voilà qu'un des personnages principaux meurt après à peine 15 minutes!
Alors évidemment c 'est spectaculaire, évidemment Vin Diesel est parfait (non, ce n 'est pas lui qui meurt, faut pas exagérer!), mais je ne peux m'empêcher d'éprouver comme un goût amer dans la bouche.
Celui-là non plus je ne voulais pas payer 10 euros pour aller le voir. Et pourtant j'aime bien Alex Proyas et Nicolas Cage, mais il faut avouer que ces dernières années les deux hommes se sont un peu fourvoyés. Cage en faisant des choix de carrière douteux ( 60 Secondes, Ghost Rider...) et Proyas en trahissant Asimov avec son I, Robot (qui aurait été un bon film sans ce titre qui donne envie de crier "au meurtre!").
Mais la bande annonce était suffisament intriguante pour éveiller mon interêt et je m'étais promis de le voir à l'occasion , soit en video, soit à la télé.
Finalement ce n 'est pas mal, mais l'un comme l'autre ont déjà fait dix fois mieux par le passé. Les personnages sont attachants. On pense un peu à Phénomènes de Shyamalan, mais c 'est bien mieux réussi (on n'a pas envie que les personnages meurent dans d'atroces souffrances ici au moins!), les effets spéciaux sont parfaits, les scènes de catastrophes très spectaculaires, mais le final m'a paru un peu convenu, même si assez poétique (voire biblique).
Sympathique, mais peut mieux faire.
Push n 'est rien d'autre qu'un gâchis de pellicule, et accessoirement de talents.
Il y avait pourtant ici de quoi faire un film de super-héros très divertissant, d'autant que l'on y retrouvait l'interpête de Johnny Storm, rompu à l'exercice sur les deux Fantastic Four ( pas bien fantastiques non plus d'ailleurs), une Dakota Fanning en pleine croissance ( j'espère qu'elle se remplumera une fois qu'elle aura atteint sa taille définitive, elle fait un peu peur là), mais toujours aussi bonne actrice et un Djimon Hounsou qui joue les Nick Fury version Samuel Jackson.
Le pitch rappelle bien évidemment la série Heroes (des gens avec des super-pouvoirs, une agence gouvernementale à leurs trousses...), mais était-ce une raison pour que le film lui aussi ressemble à un pilote de série tv? C'est mou, les dialogues sont mal écrit, et les retournements de situation sont moins crédibles les uns que les autres.
Tant qu'à faire de la télévision, autant y aller carrément. Avec le budget du métrage il y avait sans doute de quoi tourner une saison entière.

je ne sais pas quand je reprendrai l'avion ( jusqu'ici c 'est tous les trois ans), mais je ne manquerai pas de vous tenir au courant .

jeudi 13 août 2009

Public Enemies - Michael Mann

Arka's back!
De retour du Pays du Matin Calme (où j'ai passé de supers vacances , merci), je me rends compte que je n'avais pas encore chroniqué dernier film visionné avant mon départ!

Attention, chef d'oeuvre! on n'en ésperait pas moins au vu des talents impliqués (Mann à la barre, Bale et Depp en protagonistes et notre Marion nationale pour faire joli), mais peu de films tiennent leurs promesses.
Michael Mann avait déjà donné dans le polar, dans le film d'époque et dans le biopic, mais c'est ici la première fois qu'il tente de traiter les trois genres dans le même projet, et il y parvient avec brio.
On retrouve la façon d'installer les personnages dans leur époque qu'il avait déjà utilisée pour Ali, ce côté "documentaire-mais-pas-trop" qui nous les fait suivre à travers leurs activités quotidiennes, tout de même régies par les interêts du script, Mann poursuit ses experimentations, notamment lors des scènes de nuits, qu'il avait abordées avec Collateral, et le face-à-face entre les deux acteurs principaux renvoie bien sûr à Heat (toutes proportions gardées).
L'époque est bien rendue, on se rend bien compte que l'on est ici à un tournant de l'histoire à la fois du crime et de la police et les personnages incarnent à merveille leurs mondes respectifs: celui de l'urgence et de la passion pour Dillinger, et celui de la patience et de l'opiniatreté pour Purvis, la flamboyance magnifique contre le travail de fourmi.
Qui dit film de gangsters dit bien sûr scènes de fusillades, et celles qui émaillent le film sont tout simplement epoustoufflantes, surtout la dernière, se déroulant de nuit au fond des bois.
Et Marion Cotillard dans tout ça? et bien pour ce qu'on lui demande de faire elle s'en sort plutôt bien. Son personnage étant d'origine française elle n'a pas à dissimuler son accent, son allure estampillée "retro" depuis La Mome lui permet de se glisser sans problème dans l'époque, et elle est très convainquante en petite amie du voyou au grand coeur, même s'il est évident que sa prestation ne lui vaudra pas un oscar cette fois.