mardi 30 juin 2009

The Devin Townsend Project - Ki


Enfin! Enfin le nouvel album de Devin Townsend est arrivé! …et enfin, j’ai fini par terminer ma chronique!. D’accord, le précédent opus du Canadien fou ne remontait qu’à 2007, mais Devin nous a tellement gâté ces dernières années ( un album, voire deux par an) que tout délai est désormais vécu comme une torture par ses fans. Et pourtant le bougre n’était pas inactif, loin de là: il a fait un bébé avec sa compagne Tracy Turner, il a produit quelques groupes, il s ‘est mis à l’ébénisterie (!??) , il s ‘est construit un nouveau studio et surtout il s ‘est arrêté de boire et de fumer des joints… et il a accessoirement composé plus de 60 chansons! Celles-ci seront réparties sur les 4 (!!!!) albums qu’il compte sortir cette année et sur le coffret cd/dvd qui sortira l’année prochaine. Première livraison , donc : Ki. Autant vous prévenir tout de suite, ça n’a pas grand chose à voir avec ce que Devin avait l’habitude de nous proposer, que ce soit dans Strapping Young Lad ou dans ses projets solo. Fini le ‘mur du son ‘ cette production ‘mille feuilles’ qui faisait se superposer des dizaines de couches de guitares, de voix et de bruitages en tout genre qui composaient son son si caractéristique: la production de Ki est très dépouillée, pratiquement une piste par instrument et c ‘est tout. Même s’il ne peut pas s’empêcher de caser par-ci par-là des effets de synthétiseur ceux-ci sont très discrets. Ensuite, c ‘est de loin son album le plus calme. C ‘est presque un disque ’ Zen ‘. Même sur les morceaux les plus calmes qu’il avait composé jusqu’ici il n’était jamais arrivé à une telle impression de paix et de tranquilité. De fait, Ki contient sans doute les plus belles ballades qu’il ait jamais composées: Coast, Terminal et surtout Lady Helen sont à écouter alongé sur son lit ou son canapé, les yeux fermés; envol garanti. Rompant avec ses habitudes, Devin fait très peu de solos de guitare dans cet album, et les rares qui y figurent sont assez courts et déroutants, commençant dans un style pour en changer brutalement plusieurs fois. Mais calme ne veut pas dire soporifique: Ki est tout en contrastes, comme un parcours de montagnes russes, et aux moments calmes succèdent des moment plus agressifs et surtout de folie pure. L’album est centré majoritairement autour de la basse, ce qui lui donne un son très funky/ jazz, même si Disruptr sonne, lui, presque comme du doom, et surtout, pour la première fois Devin a engagé une vocaliste pour l’épauler sur certaines chansons, et le resultat est étonnant (ça vous étonne? ). Che Dorval, puisque c ‘est le nom de cette jeune fille que Devin a découvert alors qu‘elle était serveuse dans un resteau, possède un timbre tout en feeling et des capacités vocales à faire rougir de jalousie nombre de chanteuses renommées. Sa présence, tout d’abord discrète sur Gato, prend toute sa mesure dans le monstrueux Heaven Send, qui porte bien son nom, la clé de voûte de l’album, un morceau de presque dix minutes qui brasse des tonnes d’influences différentes, entre le funk, le jazz, le rock planant façon Pink Floyd et même des refrains hurlés à la façon de Strapping Young Lad, elle se permet même de conclure en solo Trainfire, le morceau le plus musicalement gai et malicieux de Ki, bâti sur un rythme de rockabilly sur lequel Devin se livre à une imitation très réussie de l’Elvis des débuts, chambre d’écho comprise. Le dernier morceau de bravoure est la chanson qui a donné son titre à l’album: Ki. Là encore c ‘est le contraste qui est roi. Après un début très Devin ‘classique’, on pense beaucoup à Infinity, puis à Enya ( dont le style d’arrangement, notamment au niveau des vocaux, est finalement très proche de celui de Devin), puis, après une montée en puissance qui n ’est pas sans rappeler Deep Peace, celà vire carrément à l’opéra, avec une performance vocale incroyable de la part de Devin. D’ailleurs il n’a jamais chanté aussi bien, quel que soit le registre, que sur cet album. Comme si en se libérant de ses gadgets il avait dû puiser dans ses capacités propres pour en sortir le meilleur. Ki est donc un album déroutant, exigeant, qui demande un bon nombre d’écoutes pour en apprécier toutes les subtilités, mais une fois que l’on se laisse pénétrer par sa beauté, c ‘est bien simple, on ne peut plus s’en passer, et surtout on ne peut qu’attendre impatiemment la suite. Heureusement cette année elle ne devrait pas trop tarder!

lundi 29 juin 2009

La Tour Sombre: Part 5


5è partie donc (vous ne l'aviez pas vue venir celle-là hein!) de l'adaptation de la saga chérie du maître de la littérature fantastique moderne, avec toujours la même équipe ( c 'est rare aux USA): Robin Firth, Peter David, Jae Lee et Richard Isanove.
On reprend où on en était resté la dernière fois, Roland est toujours prisonnier du Pomélo de Maerlyn. Tandis qu'Alain se jette au secours de son ami dans la boule magique, Cuthbert doit faire face à une horde de loups mutants envoyés par le Roi Cramoisi. Ce dernier apparaît d'ailleurs dans le pomélo pour tenter Roland.
L'histoire se fait de plus en plus sombre et la gamme chromatique suit le mouvement. D'ailleurs ici les couleurs sont réduites au strict minimum, les deux groupes de personnages se trouvant dans des lieux à la limite de l'abstraction: au monde rose du Pomélo s'oppose la plaine désolée et plongée dans les ténèbres et la brume où gisent les corps inanimés de Roland et d'Alain sur lesquels veille Cuthbert. Seuls les ombres des monstres et leurs yeux brûlant comme des braises animent le paysage.
Les appendices nous renseignent cette fois sur la faune et les peuples de l'Entre-Deux Mondes, ces formes de vies difformes nées des retombées radio-actives de la guerre totale du temps des anciens, et sur les gardiens de la tour, ces animaux totémiques dont on ne sait s'ils sont réels, magiques ou technologiques, ainsi que sur North Central Positronics, la firme à l'origine des fameux Dogans et des divers robots apparaissant dans les romans de King. Une carte du Monde Ultime, la dernière étape du long voyage de Roland et de ses compagnons dans les romans ( évènements qui se déroulent donc plus de 40 ans après ceux relatés dans ce volume), clôt le livre.

lundi 22 juin 2009

Jusqu'En Enfer - Sam Raimi


Avant que sa trilogie arachnéenne ne devienne une tétralogie, Sam Raimi a donc décidé de revenir à un "petit" budget (plus de 30 millions de dollars quand même!) et surtout à ses premières amours: le film d'horreur!
Dire que l'attente des fans de la première heure était grande serait un euphémisme. Le dernier film du genre réalisé par Sam Raimi remonte tout de même à 1994 avec Evil Dead 3, un film qui a lui-même divisé les fans tant il misait avant tout sur la comédie, creusant davantage le sillon entamé avec Evil Dead 2, plutôt que l'horreur pure du premier opus.
Depuis il s'était écarté des sentiers horrifiques et avait goûté à à peu près tous les genres possibles et imaginables: le western (Mort ou Vif ), le thriller (Un Plan Simple), le film sportif (Pour L'Amour Du Jeu) et bien sûr le film de super héros (auquel il avait déjà goûté avec Darkman).
Alors qu'en est-il de ce Drag Me To Hell?
Autant le dire tout de suite, les amateurs de barbaque et de geysers de sang seront déçus. Le film est classé PG13 aux USA, et ne peut donc se permettre trop de débordements sanglants, mais celà ne veut pas dire qu'il ne fait pas peur.
Un film d'horreur ce n 'est pas que du sang. Faire peur c 'est avant tout une question de mise en scène, et de côté là le père Sam n'a rien perdu de sa virtuosité. Ses expériences dans le cinéma "sérieux" lui ont même permis de mieux gérer ses effets pour en décupler l'efficacité.
Ainsi Jusqu'En Enfer est un film qui prend le temps de poser ses personnages et son intrigue dans des scènes faussements banales, mais filmées au cordeau. Loin de l'hystérie des Evil Dead, l'histoire s'installe classiquement, les personnages et leurs motivations sont clairement exposés.
Ainsi lorsque l'enfer se déchaîne le film n'en devient que plus jouissif. Sam Raimi peut alors s'éclater avec ses mouvements de caméra incroyables, ses cadrages barrés et ses effets spéciaux, pour la plupart "live".
Jusqu'En Enfer est donc un film "à l'ancienne". Pas de torture à la Hostel ou à la sauce Saw ici, pas de cgi envahissants, juste un scénario solide, un réalisateur talentueux et des acteurs impliqués. Justin Long est très convainquant dans un rôle d'adulte ( lui qui est généralement cantonné aux ados atardés) et Alison Lohman donne de sa personne: balancée d'un bout à l'autre du décor, aspergée de substances diverses, enterrée, noyée, le visage recouvert de bestioles peu ragoutantes, elle est la digne héritière du Bruce Campbell de la série fétiche de Raimi, le tout rythmé par la musique ample et inquiétante de Christopher Young qui signe ici une partition très "Elfmaninenne" digne de son travail sur Hellraiser.
Paradoxalement ce retour aux sources a été boudé par le public, le film ne rentrant que de justesse dans ses frais en première exploitation. Il faut dire que le public hardcore de Sam Raimi, celui des Evil Dead, est somme toute assez réduit. Si la saga a été rentable c 'est avant tout parce qu'elle ne coûtait pratiquement rien. D'un autre côté, le public qui ne connait de ce réalisateur que les Spîder Man ne peut manquer d'être désarçonné par un film aussi violent, glauque et pessimiste.
Quoi qu'il en soit, il serait dommage pour tout fan d'horreur qui se respecte de passer à côté de la plus belle réussite du genre depuis le début de l'année!

samedi 20 juin 2009

Terminator : Renaissance - Mc G

A l'annonce de la mise en chantier de ce nouveau Terminator, votre serviteur était des plus perplexe.
Résumons: depuis l'abandon (forcé?) de la saga par papa Cameron la franchise piquait sérieusement du nez. Il suffit de regarder le numéro 3 pour se rendre compte qu'il fallait être bien plus qu'un honnête artisan pour rendre justice au mythe. Même la présence, arrachée de haute lutte, du Gouvernator n'était pas parvenue à relever cette insipide séquelle. Alors quand j'ai appris qu'un quatrième était en route, et sans Arnold cette fois, dire que j'étais dubitatif relève de l'euphémisme.
Cependant, les news circulant de ci de là témoignaient des bonnes intentions du réalisateur qui avait fini par être retenu pour ce travail ingrat, Mc G, le responsable des deux Charlie's Angels, l'adaptation de la série Drôles de Dames et sa suite. Tout d'abord Christian Bale en John Connor.
Schwarzy absent, les projecteurs se focaliseraient logiquement sur l'interprête du chef de la résistance humaine, et Bale, tout auréolé du succès des deux Batman de Christopher Nolan, semblait un choix difficilement critiquable. Ensuite les quelques scènes d'affrontement lâchées sur le net, même si elles étaient filmées de jour (les flashbacks du futur étaient toujours nocturnes) semblaient rendre justice à cet avenir sombre et dominé par des machines impitoyables.
Restait à voir le produit fini.
Première bonne nouvelle: le casting s'est enrichi de plusieurs noms très sympathiques. On retrouve en effet avec un grand plaisir cette bonne vieille ganache de Michael Ironside, même s'il est honteusement sous-employé, tout comme Bryce Dallas Howard dans le rôle jadis tenu par Clare Danes et Helena Bonham Carter vient elle aussi faire une petite apparition dans un petit rôle qui se révèlera finalement capital pour l'histoire.
Deuxième bonne nouvelle: Sam Worthington. Je ne connaissais pas cet acteur australien, mais il paraît évident qu'il a tout pour devenir une méga star. James Cameron en personne l'a d'ailleurs recruté pour Avatar, son prochain film ( le premier depuis Titanic , il y a dix ans!). La boucle est donc bouclée.
Côté histoire, on est en 2018, soit une bonne dizane d'année avant les évènements menant à l'envoi du premier terminator dans le passé. John Connor n 'est pas encore chef de la resistance mais bénéficie déjà d'une aura quasi mystique pour pas mal de personnes. Kyle Reese n 'est encore qu'un adolescent mais montre déjà de belles aptitudes à la survie, et les T-800 n'existent pas encore (d'où pas de Schwarzy, même si les magiciens des pixels sont parvenus à le faire apparaître l'espace de quelques plans vers la fin du film).
Le scénario comporte bien quelques parts d'ombre, voire de belles incohérences, mais elles sont bien vite balayées devant le charisme des acteurs (nouveaux comme anciens) et surtout les scènes d'action mijotées aux petits oignons par Mc G qu'on n'imaginait pas aussi à l'aise sur un film aussi "sérieux". Elément fort appréciable, il ne cède pas à la mode actuelle consistant à surdécouper l'action et à agiter la caméra dans tous les sens. Au contraire, l'action est toujours lisible, certaines scènes se déroulant même en plan-séquence!
Le seul gros problème se situe vers la fin et concerne le sort réservé au personnage joué par Sam Worthington, mais pour maladroit que soit ce choix il est finalement plutôt logique au vu de la séquence pré-générique.
J'allais oublier la musique! Ce n 'est plus Brad Fiedel qui s'en occupe (il semble avoir pris sa retraite, du moins en ce qui concerne la musique de films), mais Danny Elfman, qui reprend brillamment le flambeau, ne se contentant pas de réorchestrer le thème de la saga, mais ajoute bien une nouvelle pierre épique à l'édifice. Le résultat a mis toute la communauté bofophile en émoi, réclamant à cor et à cris sa présence sur le prochain Conan (sans Arnold non plus).

lundi 8 juin 2009

Ainsi S'Ecrit La Légende...


La journée du dimanche 7 juin restera dans l’histoire. Pas parce que c ‘est le jour où tombait la fête des mères, certainement pas pour les élections européennes, mais bien sûr pour la victoire de Roger Federer à Roland Garros!
Ce dimanche donc, ayant rempli mon devoir de citoyen, je passais prendre ma petite soeur et mon beau-frère pour aller souhaîter une bonne fête à notre maman chérie. Comme d’habitude le repas fut copieux (notre chère maman a toujours peur que l’on meure de faim) et bien arrosé.
Alors que passait le café, France 2 s’apprétait à diffuser la rencontre entre l’ex numéro un mondial Roger Federer et Robin Söderling (que je surnomme le bécasseau, à cause de la relative homophonie entre son patronyme et le nom d’un oiseau limicole). En bon fan de base de Roger, bien que relativement confiant pour une fois ( après tout "Rodgeur" ne perd en finale que contre Nadal!), je ressens tout de même une pointe d’anxiété. Au moment d’inscire son nom dans l’histoire du tennis Federer ne risque-t-il pas de se laisser écraser par le poids de l’exploit? S’il l’emporte ici, non seulement deviendra-il le premier joueur depuis André Agassi il y a tout juste dix ans à gagner les quatre tournois du Grand Chelem, mais il égalera du même coup le record de Pete Sampras de victoire (14!) dans ces mêmes tournois, se hissant ainsi au sommet du panthéon du tennis moderne. Certains pensent même que c ‘est cette pression qui l’a handicapé au point de ne gagner « qu’un » seul des tournois majeurs l’année dernière, perdant même sa couronne de Wimbledon, son tournoi préféré.
D’autant que l’opposition a l’air solide. Face à lui sur le court central, Robin Söderling, le tombeur de Nadal en huitièmes de finale, et de fort belle manière ma foi, même si l’Espagnol n’avait pas semblé au mieux, pour autant il a su confirmer lors des matches suivants, et notamment contre Davydenko et Gonzalez, deux autres favoris, qu’il n’était pas là par hasard. Le ciel est sombre, et une pluie fine tombe sur le Philipe Chatrier, rien n’aura donc été épargné au numéro deux mondial dans ce tournoi! Après avoir dû se sortir de deux matches en cinq sets il devra encore affronter les éléments pour aller au bout de son rêve. Il sera écrit que cette victoire sera acquise dans la douleur!
Bien calé dans mon fauteuil, un mug de café rempli à ras-bord dans une main, un esquimo dans l’autre, j’ai le regard rivé à l’écran de la télévision familiale pendant les premiers jeux, et mon inquiétude a tôt fait de se dissiper: en moins de vingt minutes Federer inflige au Suédois un sévère 6-1!
Le 25è mondial n ‘est visiblement pas dans un grand jour, et si pression il y a aujourd’hui, elle semble peser dix fois plus sur ses pourtant bien larges épaules.
Mais il n’abdique pas pour autant. Dans le deuxième set il fait jeu égal avec le Suisse, même si le Bâlois semble remporter ses services plus facilement. C 'est alors qu'un hurluberlu fait irruption sur le terrain! Visiblement Espagnol, ce semble être un suporter de nadal qui ne supporte pas que le dauphin de son chouchou lors des trois dernières éditions soit en passe de lui succéder. Après avoir agité un drapeau devant Federer il l'en coiffe avant d'enjamber le filet et de faire le tour du court. Mais que fait la sécurité? Il faut compter trente bonne secondes pour que les vigiles fassent enfin leur entrée et après une brève course-poursuite embarquent l'importun. Tout de même, au delà du fait que ce type est visiblement dérangé, il y a de quoi s'inquiéter à propos de la séurité dans ce stade, et Ion Tiriac, qui n'a pas manqué un seul match du central de toute la quinzaine en a sans aucun doute pris note, lui qui milite depuis un moment déjà pour que Madrid remplace Roland Garros. A l'évidence quelque peu secoué par l'incident, Federer met quelques minutes à retrouver son jeu. Une fois les choses redevenues normales chacun tient son engagement et la deuxième manche se règle lors d'un tie-break qu'un "Rodgeur" retrouvé expédie 7-1, criblant d’aces meurtriers son adversaire.
A deux sets à zéros c ‘est désormais une quasi-certitude, plus rien ne peut se mettre entre "Rodgeur" et son rêve. Visiblement pressé d’en finir, il réalise le break d’entrée. Il n’a ensuite plus qu’à tenir son service pendant le reste de cette dernière manche, tandis que Söderling bataille ferme pour ne pas en perdre un autre.
Le dernier jeu est sans doute le plus crispant. La pression semble rattraper Federer qui n’arrive pas à distancer Söderling sur son service, il doit même écarter une balle de break. Ce diable de Suédois n’a pas encore dit son dernier mot. Je retiens mon souffle, les yeux exorbités.
Un retour dans le filet, "Rodgeur" s’écroule sur le court et je bondis de mon fauteuil. Il se redresse en larmes pour aller saluer son adversaire qui a paradoxalement l’air moins ému que lui, pour un peu c ‘est Söderling qui consolerait Roger! L’émotion est réelle et communicative, je pense ne pas être le seul à avoir une petite larme au coin de l’oeil à ce moment là.
Lui que bon nombre d’entre nous ( moi le premier) donnait pratiquement fini, que l’on voyait retraité précoce suite à la double hulmiliation subie l’année dernière d’abord Porte D’Auteuil (3 petits sets, don’t un 6-0!), et surtout à Wimbledon face au monstre Nadal, est revenu pour ainsi dire d’entre les morts, tout d’abord pour, lors d’un sursaut d’orgueil, remporter son 5è U.S Open d’affilé en septembre dernier, ensuite se hisser une nouvelle fois en finale à l’Open d’Australie et battre le Taureau de Manacor lui-même sur ses terres d' Espagne lors du tournoi de Madrid avant donc de rejoindre les plus grandes légendes du Tennis sur le tournoi où personne ne l’attendait en début de quinzaine!
Bien entendu dès la défaite de Nadal tout le monde en avait de nouveau fait son favori, après tout l’Espagnol avait été le seul à lui barrer la route ces quatre dernières années. Pour ma part je l’espérais bien sûr de tout coeur, mais restais prudent tant mes espoirs avaient souvent été déçus, d’autant que, comme rappelé plus haut, celà fut tout sauf une promenade de santé… sauf pour la finale elle-même! C ’est pratiquement comme si Söderling lui avait offert la victoire! Mais dans dix ans nul ne se demandera de quoi avait l’air cette finale, on ne retiendra que les faits, et quels fait! Après avoir remporté 5 Wimbledon de suite, 5 U.S Open d’affilé, 3 Open d’Australie, après s’être hissé au moins en demi finales des 20 derniers tournois majeurs, après avoir disputé 19 finales dans les tournois du Grand Chelem, Federer est devenu le premier joueur depuis Agassi en 1999 à remporter ces quatre tournois, et ce sur quatre surfaces différentes, et égale du même coup le record de 14 victoires en Grand Chelem détenu par Pete Sampras depuis 2002.
Sa carrière s’en trouve du même coup relancée: on parle désormais de revanche à Wimbledon, et qui sait combien de tournois il peut encore gagner? Nadal de son côté semble marquer le pas, on dit son genou mal en point.
On se remet à rêver. Après tout Sampras a établi sa série sur 12 ans. Si Federer fait de même il gagnera son dernier grand tournoi en 2015! Agassi, pour sa part, a encore atteint la finale de l’U.S Open à 35 ans, ce qui nous aménerait cette fois jusqu’en 2016!
Quoi qu’il en soit la victoire de Rodgeur est une bonne nouvelle pour le tennis et pour le sport en général.
Long Live Roger!