A l'annonce de la mise en chantier de ce nouveau Terminator, votre serviteur était des plus perplexe.
Résumons: depuis l'abandon (forcé?) de la saga par papa Cameron la franchise piquait sérieusement du nez. Il suffit de regarder le numéro 3 pour se rendre compte qu'il fallait être bien plus qu'un honnête artisan pour rendre justice au mythe. Même la présence, arrachée de haute lutte, du Gouvernator n'était pas parvenue à relever cette insipide séquelle. Alors quand j'ai appris qu'un quatrième était en route, et sans Arnold cette fois, dire que j'étais dubitatif relève de l'euphémisme.
Cependant, les news circulant de ci de là témoignaient des bonnes intentions du réalisateur qui avait fini par être retenu pour ce travail ingrat, Mc G, le responsable des deux Charlie's Angels, l'adaptation de la série Drôles de Dames et sa suite. Tout d'abord Christian Bale en John Connor.
Schwarzy absent, les projecteurs se focaliseraient logiquement sur l'interprête du chef de la résistance humaine, et Bale, tout auréolé du succès des deux Batman de Christopher Nolan, semblait un choix difficilement critiquable. Ensuite les quelques scènes d'affrontement lâchées sur le net, même si elles étaient filmées de jour (les flashbacks du futur étaient toujours nocturnes) semblaient rendre justice à cet avenir sombre et dominé par des machines impitoyables.
Restait à voir le produit fini.
Première bonne nouvelle: le casting s'est enrichi de plusieurs noms très sympathiques. On retrouve en effet avec un grand plaisir cette bonne vieille ganache de Michael Ironside, même s'il est honteusement sous-employé, tout comme Bryce Dallas Howard dans le rôle jadis tenu par Clare Danes et Helena Bonham Carter vient elle aussi faire une petite apparition dans un petit rôle qui se révèlera finalement capital pour l'histoire.
Deuxième bonne nouvelle: Sam Worthington. Je ne connaissais pas cet acteur australien, mais il paraît évident qu'il a tout pour devenir une méga star. James Cameron en personne l'a d'ailleurs recruté pour Avatar, son prochain film ( le premier depuis Titanic , il y a dix ans!). La boucle est donc bouclée.
Côté histoire, on est en 2018, soit une bonne dizane d'année avant les évènements menant à l'envoi du premier terminator dans le passé. John Connor n 'est pas encore chef de la resistance mais bénéficie déjà d'une aura quasi mystique pour pas mal de personnes. Kyle Reese n 'est encore qu'un adolescent mais montre déjà de belles aptitudes à la survie, et les T-800 n'existent pas encore (d'où pas de Schwarzy, même si les magiciens des pixels sont parvenus à le faire apparaître l'espace de quelques plans vers la fin du film).
Le scénario comporte bien quelques parts d'ombre, voire de belles incohérences, mais elles sont bien vite balayées devant le charisme des acteurs (nouveaux comme anciens) et surtout les scènes d'action mijotées aux petits oignons par Mc G qu'on n'imaginait pas aussi à l'aise sur un film aussi "sérieux". Elément fort appréciable, il ne cède pas à la mode actuelle consistant à surdécouper l'action et à agiter la caméra dans tous les sens. Au contraire, l'action est toujours lisible, certaines scènes se déroulant même en plan-séquence!
Le seul gros problème se situe vers la fin et concerne le sort réservé au personnage joué par Sam Worthington, mais pour maladroit que soit ce choix il est finalement plutôt logique au vu de la séquence pré-générique.
J'allais oublier la musique! Ce n 'est plus Brad Fiedel qui s'en occupe (il semble avoir pris sa retraite, du moins en ce qui concerne la musique de films), mais Danny Elfman, qui reprend brillamment le flambeau, ne se contentant pas de réorchestrer le thème de la saga, mais ajoute bien une nouvelle pierre épique à l'édifice. Le résultat a mis toute la communauté bofophile en émoi, réclamant à cor et à cris sa présence sur le prochain Conan (sans Arnold non plus).
Morts en duo
Il y a 1 an
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