vendredi 30 octobre 2009

Jennifer's Body - Karyn Kusama


"Dans Jennifer's Body, il y a beaucoup de Jennifer, mais pas beaucoup de body!"
Cette critique à l'emporte-pièce entendue quelque part à la télé ( le mec qui vérifie soigneusement ses sources!) résume assez bien mon opinion sur ce qu'on ose appeler un film d'horreur sexy.
C 'est bien simple: il n'y a pratiquement pas d'horreur ( tous les meurtres ont lieu hors-champs) et pratiquement pas de sexe (on ne voit même pas une paire de fesses!).
Alors évidemment mademoiselle Fox est une "Foxy Lady", mais justement je crois que vu la campagne de pub on était en droit de s'attendre à moins de pudeur de la part de la réalisatrice, quitte à mettre aussi les garçons à poils, pour une fois il y en aurait eu pour tout le monde.
Mais ce n 'est pas encore le pire, le fait est que Jennifer's Body se moque des fans du genre. On essaie de faire djeun's avec des références au kilomètre (aux groupes de rock à la mode, aux classiques du genre...) mais le tout tombe à plat tant les références justement ne sont pas assimilées. Et que dire des dialogues, navrants de bêtise, avançant avec des sabots de cinquante kilos, lourdingues à force de se vouloir malins.
Alors bien sûr Madame Kusama a le sens de la belle image, les meilleurs plans du film, notamment le plan aérien sur Jennifer en train de nager par exemple, figurent d'ailleurs dans la bande-annonce, mais un film d'horreur, tout comme un film comique ou d'action ,repose avant tout sur le rythme et ici il n'y en aucun.
Contre toute attente la bonne surprise du film reste Megan Fox, aussi convaincante en bimbo décérébrée (un rôle de composition?) qu'en possédée sanguinaire.
Espérons qu'à l'avenir elle saura choisir de meilleurs rôles.

jeudi 29 octobre 2009

Panda, Petit Panda - Miyazaki / Takahata (1973)


Quoi? un nouveau Miyazaki? déjà? Ponyo n 'est sorti que ce printemps!
En fait il s'agit ici d'une oeuvre de jeunesse des auteurs de Totoro et de Pompoko, deux moyens métrages au départ destinés à la télévision collés ensemble pour être exploités au cinéma. Contrairement aux oeuvres cinématographiques des deux réalisateurs, Panda, Petit Panda s'adresse principalement aux enfants, très jeunes de surcroit. L'histoire est très basique, les aventures de personnages dignes des livres de conte, et les animaux parlants sont de véritables peluches ambulantes. Pour autant Panda n 'est pas dénué d'intérêt pour un public plus adulte; on y trouve en effet la plupart des ingrédients des chefs d'oeuvres futurs des deux maîtres, et surtout de Miyazaki.
On pense évidemment immédiatement à Totoro; la maison au milieu de la forêt (de bambous ici) , la petite fille qui se lie avec des peluches vivantes, le personnage de la grand-mère, l'absence totale de méchants ( même les cambrioleurs sont gentils), les situations qui ne sont jamais très graves. L'omniprésence de la nature est à la base de l'oeuvre de l'auteur de Nausicaa, et la séquence de l'inondation peut être considérée comme un brouillon de celles de Chihiro et de Ponyo, le tout emballé avec un sens de la poésie déjà très sûr.
Un joli conte moral donc, sur la famille, l'importance d'en avoir une, quitte à se la fabriquer, la place de chacun dans cette entité, une histoire pas si gnangnan que ça qui saura contenter petits et grands.

Running Arka


Ayant apprécié l'ambiance du semi marathon de Lille je décidai de continuer l'aventure et de m'inscrire à toutes les courses du coin, et Dieu sait s'il y en a! Il paraît que le Nord/Pas-de-calais est la première région organisatrice de courses à pied en France.

Deux semaines après la braderie avait lieu le semi de Marcq-en-Baroeul. Tout de suite on se rend compte à quel point la course du premier week-end de septembre était exceptionnelle: il y a en gros moitié moins d'inscrits ici. Cela n'entame pas l'enthousiasme des coureurs ni des élus qui ont mis les petits plats dans les grands, puisqu'ils accueillent aujourd'hui des représentants de leurs villes jumelées en Angleterre et en Allemagne. Sur le parvis de l'hôtel de ville une jeune femme se charge de faire exécuter quelques mouvements d'échauffement à une poignée de concurrents tandis que d'autres arpentent de long en large l'avenue.
C 'est bientôt le départ, je tente de me placer aux avants postes. Ca part très vite, ce qui est d'autant plus étonnant que les premiers hectomètres sont en faux-plat montant. J'avale le premier kilomètre à plus de 12.5 km/h, ce qui me semble énorme. Je tente de m'accrocher à un des groupes de tête, mais passé le 5è kilomètre il me faut ralentir le rythme. Le parcours est très sympa visuellement, mais pour les jambes c 'est une vraie torture, il y a des montées redoutables, d'autant plus que le parcours prévoit deux tours de circuit. Ca ne manque pas, au deuxième tour, peu après la deuxième ascension de la grosse bosse je n'en peux plus. me voilà obligé de marcher pendant presque un kilomètre avant de reprendre un rythme de course.
Je finis en 1h48. Moi pas content!

La semaine suivante c 'est le semi marathon de Lambersart.
J'avais été surpris du faible nombre de concurrents à Marcq-en-Baroeul, que dire ici? nous sommes à peine 200 à nous aligner au départ de l'épreuve. Le faible nombre de participants me permet de me positionner en tête de course. Je ne tarde pas à comprendre ma douleur. La course démarre à une allure folle, et moi, pauvre fou que je suis , j'essaie de suivre! En une demi-heure j'ai ainsi parcouru plus de 7 kilomètres! Le parcours est très champêtre, la météo est clémente. Même si le fond de l'air est frais on se réchauffe vite. Vers le 13è kilomètre je me retrouve à coté d'un type sympa qui me propose de m'accrocher à sa foulée pour m'emmener vers l'arrivée, si bien que je bats mon record personnel en 1h37.

Deux semaines plus tard, rendez-vous à Marchiennes. Température toujours un peu fraiche, mais toujours pas de pluie. Un peu plus de monde qu'à Lambersart. Le parcours emprunte la forêt voisine, ce qui est très agréable. Par contre l'organisation me fait une frayeur: au lieu de nous proposer le premier ravitaillement aux 5 km, ils nous donnent rendez-vous au kilomètre 7! Comme d'habitude je suis à moitié mort après 15 bornes, mais je m'accroche pour ne pas m'arrêter et la fatigue finit par passer. Je retrouve mon pote de Lambersart qui ne m'aide pas cette fois-ci. Je tente en vain de le garder en point de mire, mais c 'est peine perdue.
Je finis en un peu plus de 1h40.

Plus de semi marathon avant le mois suivant, je m'essaie au 10 km. La semaine dernière avaient donc lieu les Boucles Tourquennoises, à Tourcoing donc. Une course de 10 km ouverte à tous mais comptant pour les championnats régionnaux et départementaux. Le quadruple vainqueur de l'épreuve, le champion de France, enfant du pays, Jamel Bachiri veut tenter la passe de cinq. Pour ma part je me contenterai de faire moins de 45 minutes, et pourquoi pas enfin dépasser les 13 km/h de moyenne sur une course. Départ en légère descente, ça va vite, mais pas autant qu'à Lambersart. Premier kilomètre en quatre minutes, sept kilomètre à la demi heure, je suis dans les temps. Au deuxième tour je me fais dépasser par mon copain de Lambersart que je parviens cette fois à garder en point de mire à défaut de pouvoir lui emboiter le pas.
Au final un chrono de 43mn 51s, et Jamel Bachiri a explosé le record de l'épreuve en un peu plus de 29 minutes ( c 'est pas le même monde !).

Avant le semi marathon de Maubeuge, il y a la Course du Chicon à Baisieux. Un parcours de 16 km en majorité à travers les champs qui entourent le village. Je tente pour une fois de partir relativement doucement pour tenter d'accélérer en deuxième partie de course. Il ne pleut toujours pas lors des épreuves, mais les pluies des jours précédents ont rendu boueux les chemins de terre qui serpentent entre les champs, ce qui n'est guère favorable aux performances. C 'est presque du cross. Je veille à ne pas tomber en dessous des 5 minutes par kilomètre, je tente le tout pour le tout dans le dernier kilomètre, mais j'ai perdu trop de temps dans la première partie de la course.
Je finis en 1h17, à 12,34km/h, ma plus mauvaise moyenne jusqu'ici.

Rendez-vous à la fin du mois de novembre pour la suite des aventures de votre blogger/ jogger préféré.

mercredi 14 octobre 2009

Googleries (Tribute to Ophelie)

Fréquentant régulièrement le blog "Histoire D'Oph", je lui pique de temps en temps des idées. La première fut de m'inscrire au NanoWriMo l'année dernière ( je remets d'ailleurs ça cette année), la seconde est la création d'une nouvelle rubrique: les Googleries. Il s'agit de répertorier les recherches internet les plus incongrues ayant mené les internautes sur son blog.
J'ai relié "ArkaBlog" à Google Analytics il y a un peu plus d'un mois, le temps est donc venu de faire la récolte.
Première constatation: j'ai des lecteurs. Pas énormément, mais bien plus que je ne le croyais, il m'arrive même d'avoir des pics d'audience de 15 visiteurs! (bon, d'accord, c 'est arrivé une seule fois). Moi qui croyait n'être lu que par deux ou trois personnes.
Ensuite, en général les gens qui arrivent ici ne se sont pas trop perdus en chemin, la grande majorité des recherches concerne mes articles.
Il faut donc chercher un peu pour se mettre quelque chose de cocasse à se mettre sous la dent, mais ça vaut le coup.
Il y a d'abord ceux qui semblent entretenir un lointain rapport avec le contenu du blog, comme"film coincé dans un avion", qui évoque plus un dvd ayant filé entre deux sièges que les oeuvres projetées dans un boeing, mais bon, on s'amuse comme on peut , surtout en avion. "comme super heroes film avion djimon", outre les fautes d'orthographe et la syntaxe hasardeuse doit renvoyer à Push (où on peut voir Djimon Honsou), et enfin "les vampires sont nul par rapport au loup-garou", même si je ne me suis jamais avancé à émettre un avis aussi péremptoire semble plus ou moins concerner Underworld.
Il y a ensuite les recherches cryptiques, telles que "la 3 à 20h30 marcus film". Si quelqu'un comprend ce que le malheureux internaute espérait trouver avec ça qu'il me fasse signe. Généralement pour savoir ce qui passe à la 3 à 20h30 je prends un programme télé, mais le "marcus" m'intrigue tout de même. Sinon " visage de star au réveil "n 'est pas mal non plus dans le genre, je ne savais pas qu'il y avait une rubrique "people" ici.
Il y a enfin les recherches qui font le bonheur d'Ophélie, à savoir celles qui ont un caractère plus ou moins salace. J'en ai dénombré une seule: "bizuttage sexuel". Si quelqu'un comprend, encore une fois, qu'il (ou elle) me fasse signe.
Les voies de Google sont décidément impénétrables.

mercredi 7 octobre 2009

Thirst - Park Chan-Wook


Le vampire est à la mode. Entre les aristocrates guerriers façon Underworld, les ados éthérés de Twilight et les enfants de Morse on ne sait plus où donner de la canine. On est donc en droit de se demander ce que Park Chan-Wook ( révélé au monde occidental avec la trilogie de la vengeance) peut espérer apporter de neuf à ce mythe maintes fois traité au cinéma.
Tout est dans le titre. Le vampirisme est ici une métaphore de la soif, sous toutes ses formes. Soif de vie, soif de pouvoir, de vengeance, d'indépendance, desir, passion... les vampires de Park Chan-Wook sont finalement très humains, leur condition est un révélateur de leur nature profonde, elle leur permet de réaliser des choses dont ils n'auraient jamais osé rêver auparavant.
Rien de bien neuf du côté du scénario donc, qui est, comme toujours chez Park, très touffu, voire confus, même si l'action est très linéaire (pas de flashbacks ici). C 'est du côté de la mise en images qu'il faut chercher de quoi apaiser notre soif d'originalité. L'ambiance est très douce, feutrée, la réalisation trompeusement minimaliste, les mouvements de caméra se font caressants, c 'est évidemment un film très sensuel, parsemé d'éclairs de violence très crue, et évidemment le sang coule à flots. On pense à quelques classiques du genre, notamment Les Prédateurs de Tony Scott (que son auteur envisage d'ailleurs de "remaker"), et surtout le magnifique Aux Frontières de L'Aube de Kathryn Bigelow.
Cette chronique ne serait pas complète sans un mot sur les acteurs. Song Kang-Ho, figure incontournable du cinéma coréen, prête sa bouille fatiguée au prêtre vampire. Son jeu discret et profond fait merveille pour exprimer les tourments et la soif qui habitent son personnage. Mais la révélation du film est sans conteste Kim Ok-Vin, incroyablement juste dans tous les aspects de son personnage complexe, tour à tour ingénue et diabolique, elle dégage un magnétisme irrésistible et semble promise à une belle carrière.