samedi 19 septembre 2009

Ultimate Game - Mark Neveldine/ Brian Taylor


Il y a des films comme ça dont on sait immédiatement qu'ils sont réalisés par des fous furieux.
Dès les premières secondes on en plein les mirettes: ça tire et ça explose dans tous les coins, les corps sont réduits en charpie, le sang éclabousse l'écran, le décor n 'est plus que ruine, la caméra virevolte au milieu de ce chaos dans des mouvements complétement improbables et le montage très cut, sans être illisible (prends-en de la graine Michael Bay!), garanti une immersion parfaite.
Mais dans l'univers d'Ultimate Game ( Gamer en V.O, cette fois non seulement on a traduit un titre anglais par un autre, mais on a aussi trouvé le moyen de faire plus long!) il n'y a pas que de la violence et des viscères, il y a aussi de la fesse! La même technologie permet en effet à des joueurs de prendre le contrôle d'avatars humains pour les faire s'entretuer ou copuler (dans deux jeux différents, bien sûr!).
Des tripes et du cul! que demander de plus?
Dommage tout de même que le reste du film ne poursuive pas dans cette veine décérébrée et décompléxée, aussi bien dans le fond que dans la forme. Si les scènes de jeu restent spectaculaires (on pense tout à la fois à Avalon, Running Man et Rollerball), le reste se perd un peu trop dans les méandres du film faussement militant tentant de dénoncer les dérives de la technologie, alors qu'on sent bien justement que c'est de jouer avec ces dernières qui amuse les réalisateurs.
Heureusement les acteurs rattrapent ce léger faux pas: Gerry Butler est toujours aussi charismatique et baraqué, l'excellent John Leguizamo fait une petite apparition (il parait qu'il y a aussi Milo "Heroes" Ventimiglia et Lloyd "Trauma" Kaufman, mais j'ai dû cligner des yeux à ces moments là) et ça fait sacrément plaisir de voir enfin Michael C. Hall ( ce cher Dexter) promener sa distance cynique dans un long métrage. La séquence de danse restera comme un grand moment de folie cinématographique.
Globalement Ultimate Game reste un bon divertissement bien regressif, un de ces plaisirs coupables appelés à devenir culte.
Bon maintenant faut que je voie Hyper Tension et sa suite, il paraît que là les réalisateurs s'étaient vraiment lâchés!

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