samedi 19 septembre 2009

District 9 - Neil Blomkamp


Voilà un film que j'attendais de pied ferme!
Et voilà un film qui n'a pas déçu mon attente!
Car malgré tout ce qu'on a pu voir sur internet et dans les différentes bandes-annonces, District 9 parvient encore à nous scotcher sur notre siège .
Ca commence à la manière d'un produit à la mode, façon faux documentaire, mais on se rend vite compte que l'ambition de Blomkamp n 'est pas de réaliser un "Cloverfield-like" ou un "Diary of the Aliens". L'artifice "documenteur" sert surtout à poser le contexte: un immense vaisseau spatial s' immobilise au dessus de Johannesbourg, amenant avec lui plus d'un million de créatures extra-terrestres desoeuvrées que l'on installe alors dans un ghetto de la capitale sud-africaine.
Vingt ans plus tard, nous suivons une équipe chargée de les délocaliser "pour leur sécurité" dans un campement en dehors des limites de la ville.
Petit à petit le documentaire laisse place à une narration plus classique et on entre dans le vif du sujet. Car rien de ce qu'on nous a montré dans les quinze premières minutes n 'est ce qu'il semble être: les "Crevettes" ( surnom des Sud-Africains pour les aliens qui ressemblent , il est vrai, au professeur Zoidberg de Futurama) ne sont pas les créatures abruties qu'on nous a présentées, les motivations du gouvernement sont loin d'être aussi louables qu'ils le prétendent, et surtout le personnage principal révèle par la force des choses une toute nouvelle nature.
Il y a un peu de tout dans ce film, et le plus fort c 'est que chaque petit bout de tout est parfaitement maîtrisé, que ce soit la satire sociale et politique, le film d'action nerveux comme il faut ou la science-fiction pure. On pense ainsi à Rencontres Du 3è Type pour le look façon "rafinerie à l'envers" du vaisseau, à La Mouche de Cronenberg ( et même à son modèle), à plein de documentaires sur les drames de l'Afrique et même sur l'Allemagne nazie, a Transformers ( en mieux!) mais aussi à énormément de jeux vidéo, sans doute une séquelle du projet d'adaptation de Halo que devait réaliser Blomkamp pour Peter Jackson(déjà).
Une vraie claque visuelle ( les effets spéciaux sont parfaits), une mise en scène totalement en phase avec son propos, intimiste ou spectaculaire lorsqu'il le faut, et tout celà pour trente petits millions de dollars ( les Transformers coûtent six à sept fois plus pour un resultat bien moins convainquant), Neil Blomkamp est assurément un réalisateur à surveiller!

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