mercredi 11 novembre 2009

Metallica au ciné.


Mardi 10 novembre, mon ticket acheté il y a déjà plus d'un mois ( 15 euros quand même, mais quand on aime on ne compte pas!), je me dirige vers le Kinépolis pour assister à la projection du concert que les Four Horsemen avaint donné à Nîmes le 7 juillet dernier ( jour de la naissance de ma nièce).
Vous allez dire que je suis un gros cinglé, mais en fait j'avais déjà vu le concert en question. En effet, à peine avais-je acheté mon billet pour cet événement que ma soeur attira mon attention sur une page du programme de Canal+: la chaîne cryptée diffisait en effet le dit concert la semaine suivante! Je me rappelle avoir été un poil déçu par la performance des Californiens, jugeant notamment que Kirk était vraiment trop approximatif dans ses soli, et l'ensemble de la performance me laissant l'impression d'un groupe qui se reposait un peu trop sur le soutien inconditionnel de ses fans et ne se donnait pas vraiment à fond. De plus il était évident qu'au moins trois chansons manquaient à l'appel.
Quoi qu'il en soit, Metallica sur écran géant ça ne se refuse pas!
Arrivé largement en avance je patiente au bar en m'avançant dans mes lectures en compagnie d'une choppe de bière. Je remarque que la clientèle est particulière ce soir. A la place des quelques couples se regardant dans le blanc des yeux ce sont à présent des groupes d'individus plus ou moins jeunes qui ont investi les tables de la terrasse intérieure (ouais, ça caille dehors!). C 'est que le métalleux est grégaire et c 'est par grappes de sept à huit individus qu'il se déplace au point de bière pour s'abreuver une fois la nuit tombée.
L'heure venue je gagne la salle de projection. Elle est pleine à craquer! Je finis par trouver un siège libre et m'y affale en attendant que le spectacle commence.
Enfin retenti The Extasy Of Gold, le thème de Morricone adopté depuis des années par le groupe comme introduction à leurs performances scéniques.
Le carré d'ouverture fait toujours aussi mal: Blackened, Creeping death, Fuel et Harvester of Sorrow mettent tout de suite dans l'ambiance, ça envoie du lourd d'entrée! Puis vient la première surprise: Broken Beat And Scarred, extrait du dernier album, et absente du passage télé précède Cyanide, et il faut bien reconnaître que ça change bien des choses. Tout d'abord Broken... supporte bien mieux la scène que Cyanide, ensuite on comprend mieux pourquoi Kirk a eu besoin de souffler. Mon estime pour ce concert vient de remonter d'un cran.
Après un Sad But True, dont j'avais déjà entendu la nouvelle intro ( a capella) lors du concert d'Arrras, et un One qui aurait dû être gardé pour un peu plus tard dans la set list, c 'est au tour de All Nightmare Long de me surprendre, celle là non plus n'était pas passée à la télé. Il faut tout de même reconnaître que si les morceaux du nouvel album font plaisir de par l'énergie qu'ils déploient, la plupart passent assez mal en live, surtout à côté des merveilles de brutalité mélodique que le groupe avait pondu auparavant (notamment lors de la période Cliff Burton), mais cela n'a pas l'air de gêner le public qui headbang et slam à tout va. Dans la salle certains se risquent épisodiquement à quelques hurlements, on en verra même deux courir avec un drapeau pendant Master..., mais dans l'ensemble je dois dire que j'ai rarement vu une assemblée de métalleux aussi calmes. Pour un peu j'avais l'air d'un petit fou à chanter les paroles et agiter la tête tout au long de chaque chanson!
Si en général les chansons de Death Magnetic peinent à convaincre en live, The Day That Never Comes a tout d'un classique et n'a pas à rougir au côté de ses illustres ainées. Le temps d'un Master of Puppets joué dans son intégralité ( les soli étant chantés par le public, c 'est la nouvelle mode aux concerts de Metallica apparemment) débarque Dyer's Eve, rarement joué en live, et bien sûr absent à canal+, un autre grand moment!
Les derniers ajouts concernent, comme je m'y attendais, les rappels ( à Canal il n'y en avait qu'un). On retrouve avec plaisir la reprise de Queen, Stone Cold Crazy, et l'antiquité Motorbreath, avant la pluie de ballons (?!!) qui égaie Seek and Destroy.
Malgré le goût d'arnaque manifeste causé par le prix des billets, ce fut tout de même une soirée très agréable. Ce n 'est pas tous les jours qu'on peut voir le plus grand groupe du monde sur un écran de 8 mètres de haut, avec un son THX qui décoiffe. Pour un peu on se croirait vraiment au milieu de la foule, ou mieux encore, sur scène à côté des musiciens, même si j'aurais apprécié un peu plus d'ambiance dans la salle.
...Et bien sûr je vais acheter le dvd!

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