L'Europe aurait-elle peur de ses enfant?
C 'est la question que l'on peut légitimement se poser après la sortie en moins de deux ans de trois films originaires du vieux continent ayant pour protagonistes des enfants tueurs.
Après l'Ibérique
Les Proies, le Britannique
Eden Lake ( avec Kelly "la nouvelle égérie de Klapisch" Reilly) voici venir en provenance de la perfide Albion
The Children , au titre plus qu'évocateur.
Au delà de toute considération sociologique, force est de reconnaître que cette vague de films produit des oeuvres fort intéressantes, bien plus en tout cas que le tout venant hollywoodien.
Pourtant rodé aux productions made in BBC, Tom Shankland livre ici un pur produit cinématographique, tirant parti des moyens mis à sa disposition pour faire étalage de tout son savoir-faire.
Je n'ai pu voir le film qu'en V.F (enfoiré de Kinépolis!) mais cela ne m'a pas empêché d'être totalement absorbé par l'ambiance, le jeu des acteurs et même les dialogues, étonnamment bien traduits et doublés.
Le titre ne laisse aucun doute quant aux meurtriers, et contrairement à la plupart des production ricaines
The Children tient ses promesses.
Sous l'emprise d'un mystérieux virus les enfants de deux couples ayant décidé de passer les fêtes de fin d'année ensemble se muent soudain en machines à tuer bien plus vicieuses que la Jennifer qui prête son body à un certain film.
Le résultat est proprement terrifiant, convoquant l'une des peurs les plus primaires de l'être humain. Un scénario au cordeau, des mouvements de caméra amples et virtuoses mais jamais vains, des gros plans venant appuyer certaines répliques à priori anodines, des acteurs en tous points parfaits et une bande son tout à fait impitoyable font de
The Children un des joyaux du renouveau de l'horreur British, qui n'aura pas à rougir de se retrouver sur la même étagère que
Creep,
The Descent ou
Eden Lake.
God Save the Screams!
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