mardi 19 avril 2011

La Rentrée des ...Courses!

Après la trève hivernale, les courses oficielles ont repris dans la région, la première de la saison se déroulait le 13 février à Bailleul: les 10 km du Ravensberg. Pour ceux qui, comme moi, attendent la dernière minute pour s'inscrire, c 'est à la salle Dumez que ça se passe.
J'arrive une bonne heure avant la clôture des inscriptions et il y a déjà pas mal de monde. Le Ravensberg est une des courses les plus courues de la région et on attend plus de 1 500 participants cette année.
Le lot pour chaque inscrit consiste ici en un joli coupe-vent, ça change des t-shirts ( ou t-shorts comme on dit ici). Déjà on s'échauffe sur le stade, et on sert du café pour réchauffer les concurrents.
Un aller-retour à ma tuture pour m'équiper et je gagne la ligne de départ rue de Ypres, où la foule des coureurs est déjà bien compacte. Y'a du monde! A tel point que je mets près d'une minute à passer la ligne une fois le départ donné.
Il me faudra deux bons kilomètres avant de pouvoir courir à mon aise tant la foule est dense. Pas moyen de faire moins de 4'35 au kilomètre. On zigzague, on double par les bas-côtés, on profite de la moindre ouverture pour tenter de progresser, manquant au passage de percuter des spectateurs ou de glisser dans les fossés.
Dans Ravensberg il y a le mot " berg" qui veut dire "mont". Bailleul est à deux pas des Monts des Flandres, et la campagne environnante est tout sauf plate. Après le faux-plat descendant des deux premiers kilomètres, ça n'arrête plus de monter et de descendre! La course devient stratégique: il s'agit de ne pas perdre dans les descentes ce qu'on a gagné dans les montées (ou inversement). A partir du 4è kilomètre je joue à l'élastique avec un type; je le dépasse dans les montées, il me rejoint dans les descentes. A l'approche de la dernière difficulté du parcours (la plus difficile à cause du pourcentage, mais surtout par l'accumulation des précédentes montées) je crois qu'il va finir par me distancer, mais il semble lui aussi accuser quelque peu la fatigue. Je le lâche juste avant le dernier kilomètre. Mais alors que la ligne d'arrivée se profile à l'horizon, le voilà qui me dépasse à toute allure! bon, au moins je n'aurais pas fini loin de lui!
Mon chrono affiche 46' 46'' lorsque je franchis la ligne ( le chrono officiel me donne plus de 47 minutes), un temps dont je peux être fier vu la difficulté du parcours.
La petite soupe maison proposée à l'arrivée réchauffe la carcasse, mais ça manque de buvette, et surtout de copains pour se boire une petite bière!
Un coup d'oeil au classement me confirmera que l'épreuve a battu tous les records de participation: plus de 1 700 arrivants ( je suis 597è).
Au passage, je prends un coup de vieux: mon anniversaire n 'est qu'au mois de mai, mais comme je suis né en 71 je fais désormais partie des vétérans!

Après l'ouverture de la saison de courses à pied dans les Flandres, j'ai participé à celle du Valenciennois.
Le 20 février c'était la Course de Brennus à Sebourg. Deux courses en une: un 5 km et un 10 km.
Arrivé bien en avance, j'ai eu largement le temps de m'inscrire et de m'échauffer avant l'arrivée de Chti Vincent et de Chti Grincheux, ce dernier habitant dans le coin.
J'avais vu sur internet que le départ était à 9h30. Une fois sur place, il apparaît que c 'est plutôt 10h, mais en fait c'est le 5 km qui part à cette heure-là, nous nous préparons donc à partir à 10h30. On va se retrouver à passer deux fois plus de temps à s'échauffer qu'à courir! enfin, au moins on ne risque pas le claquage!
A 10h25 le coup de feu du starter surprend tout le monde, du coup je cafouille avec mon chrono, je n'aurai pas mon temps exact. Tant pis, on court.
Les premiers hectomètres sont composés d'une longue descente, à l'occasion de laquelle je tente de remonter le peloton compact. Comme la course de la semaine dernière, celle-ci est très fréquentée, et on se marche un peu sur les pieds. Ca monte et ça descend assez régulièrement, et vers le 3è km nous nous retrouvons dans des chemins boueux traversant les champs. Ca embaume la campagne, d'autant qu'on longe des tas de fumiers et des élevages de poulets. A part ça le paysage est quand même très plaisant, c 'est assez vallonné et boisé dans le coin.
Même sans chrono, je me rends compte que j'avance plutôt bien, un peu moins de 5 minutes au kilomètre, même après la mi-course.
Mais c 'est à ce moment que les vraies difficultés commencent: tout d'abord une belle côte vers le 6è km puis une autre juste avant l'arrivée, très raide et assez longue.
Il ne pleut pas vraiment, mais le crachin finit par imbiber mon dossard et je manque de le perdre, je termine la course en tenant dans ma main une masse informe de papier brun.
La ligne d'arrivée en ligne de mire je résiste aux derniers concurrents essayant de me dépasser et je dois terminer dans les 45' 37 selon le chrono officiel, soit mon temps intermédiaire à Ploegsteert en novembre dernier.
Une fois la ligne franchie on retrouve l'organisation hasardeuse de la course: on nous fait longuement patienter entre les barrières avant de prendre nos dossards (ou ce qu'il en reste).
Heureusement le ravito final vaut le coup: une bonne omelette nous attend à la salle polyvalente!
Mais je ne peux pas m'attarder, je retrouve Chti Vincent et Chti Grincheux pour rallier la maison de ce dernier où un plantureux repas bien arrosé nous attend.

Aucun commentaire: