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Amiens, dimanche 13 octobre 2013, 6h du matin.
C'est dans un coin sombre du Parc de la Hotoie que le départ des 100 km
du Val de Somme est donné, presque en secret, pour moins de 150
coureurs, dans une ambiance quasi clandestine, comme pour s'excuser de
troubler pour un jour la quiétude de la ville d'Amiens. Pourtant
certains font tout pour se faire remarquer, à commencer par notre
carnavaleux qui sévit sur toutes les courses de la région, de Steenwerck
aux Terrils Raismois, et l'ami Vivien qui a toujours autant la PATATE !
Deux petites boucles à pas feutrés dans la ville endormie et, aux
premières lueurs de l'aube, nous nous engageons sur les chemins de
halage des berges de la Somme. Les choses sérieuses peuvent enfin
commencer !
Féérie des paysages embrumés, symphonie des canards en couacs majeurs,
fraîcheur et pureté de l'air, les conditions sont idéales pour la course
de grand fond. Suivant le fil de l'onde, nous progressons à vive allure
vers la mi-course entre discussions avec les charmants (et charmantes)
bénévoles des ravitos et coucous aux photographes.
Mais nous quittons bientôt les bords enchanteurs du fleuve pour gagner
les hauteurs, nous ne sommes pas vraiment dans le Plat Pays ! Nous
commençons à croiser les premiers du classement qui repartent en sens
inverse, c 'est ainsi que nous apercevons Land accompagné d'Astro.
Emportés par l'euphorie nous « sautons » le ravito du 40è km, erreur dont nous ne tarderons pas à payer le prix.
Le chemin est en effet encore long jusqu'à la mi-course et le changement
de paysage, moins séduisant à ce moment là, tend à encore l'allonger !
Cependant, nous passons tout de même le marathon en 4h13 (nouveau record
sur la distance pour Vivien) et la soupe du 46è kilomètre a tôt fait de
nous requinquer !
La course revient sur ses pas, et les choses s'inversent peu à peu ;
alors que je menais l'allure sur la première partie, c 'est maintenant
Vivien qui me tracte. C 'est un diesel le Vivien, il lui faut au moins
40 km pour s'échauffer !
Aux alentours du 70è km, alors que nous croisons les marathoniens sur le
point d'en finir (plus qu'une petite dizaine de kilomètre en ce qui les
concerne), nous finissons par faire cause commune avec un certain
Philippe avec qui nous jouions à nous dépasser à tout de rôle depuis un
moment. La fin de course n'en sera que plus agréable !
En remontant le fleuve nous croisons ainsi Baboune, qui battra une
nouvelle fois son record sur marathon ( il faudrait d'ailleurs que j'en
refasse un, un de ces jours, histoire de remettre les pendules à
l'heure) puis Vincent, un peu moins à la fête.
Nous nous engageons alors le long des hortillonnages, ces jardins des
marais qui semblent flotter sur l'eau. Paysage inédit pour moi. Grand
amateur d'espaces lacustres et marécageux je suis sous le charme et j'en
oublie un peu mes douleurs aux jambes.
Nouveau coucou à Land et Astro.
L'après midi tire à sa fin, la lumière commence à décroître, l'aventure
s'achemine doucement vers sa conclusion. Nous marchons de plus en plus
fréquemment, mais notre folle chevauchée lors de la première partie de
course nous assure d'exploser une nouvelle fois nos records respectifs.
Nous nous forçons donc à ne pas trop baisser l'allure et le dernier
ravito passé plus question de marcher. Je serre les dents ( je suis, de
loin, le moins en forme du groupe sur cette fin de course) et je
m'accroche.
Nous quittons bientôt les rives du fleuve et mettons le cap sur le Parc
de la Hotoie, tâche rendue quelque peu ardue par l'absence de signaleurs
au cœur de la ville. La barrière horaire était de 14h sur cette course,
nous sommes sur le point de terminer en 12h mais il n'y a déjà plus
personne pour réguler le trafic, seule fausse note d'une organisation
par ailleurs impeccable.
Enfin le parc est en vue, nous jetons nos dernières forces dans un sprint à trois pour terminer main dans la main en 12h04 !
Une petite bière pour arroser notre exploit, une douche rapide et retour
« din Ch'Nord » grâce à Céline, notre chauffeur/ accompagnatrice/
photographe de choc qui nous a permis de faire une petite sieste en
route.
Pour mon troisième cent bornes de 2013 j'ai donc battu mon record pour
la troisième fois, conclusion idéale à une saison d'ultra
exceptionnelle (trois 6h, nouveau record perso là-aussi), je me demande
d'ailleurs comment faire mieux à l'avenir, sacré défi pour les
prochaines années !
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