dimanche 2 mai 2010

J - 15


Les choses sérieuses commencent!
Hier, 27è édition des 20 km de Maroilles, oui, la ville d'où est originaire le fameux fromage de caractère!
L'organisation est depuis quelques années jumelée avec celle de La Route du Louvre, le marathon de la mi mai entre Lille et Lens, aussi y retrouve-t-on de nombreux athlètes internationaux de renom.
L'ambiance est incroyablement festive: plusieurs harmonies venues de la région défilent en musique dans la grande rue, les buvettes et les étals consacrés au produits régionaux font le plein, l'air est empli d'une odeur de barbecue et de Maroilles, et une troupe de Gilles a même fait le déplacement depuis la Belgique voisine!
Je n'avais pas vu autant de monde ni une telle fête depuis la braderie de Lille, mais ici les gens ne sont venus que pour la course!
Après avoir récupéré mon dossard je traine dans les rues en attendant le départ et j'en profite pour prendre quelques photos. Avisant une tente étiquetée "lots" je m'y dirige pour échanger le ticket remis avec le dossard contre quelques cadeaux offerts aux participants par les commerçants de la région: un fromage de Maroilles, une tarte au Maroilles et un bière de Jenlain. Zut, j'aurais plutôt dû passer ici après la course, avec ce soleil ma voiture va embaumer sur le chemin du retour!
Mais alors que je regagne ma voiture pour me mettre en tenue, le temps se met peu à peu à changer: de gros nuages voilent le soleil, la température commence à baisser, je commence à me demander si je ne devrais pas mettre un imper, mais décide finalement de rejoindre la ligne de départ en t-shirt.
Les participants sont placés suivant leur temps de référence sur la distance, avec mon heure quarante de moyenne je me retrouve dans le sas 4 (sur 7).
L'heure du départ approche, la tension monte. Pour nous faire patienter l'animateur sur son podium nous fait taper dans nos mains, sauter sur place ou crier pour encourager les handisport qui partent un quart d'heure avant les valides. Tandis que l'on entonne tous en coeur "Les Corons " de Pierre Bachelet, l'hymne de Ch'Nord, une pluie fine se met à tomber et c 'est sous les gouttes que nous nous élançons. Zut, j'ai oublié de regarder ma montre pour savoir à quelle heure exactement j'ai démarré. Je vais passer une bonne partie de la course à faire des calculs à partir des informations que je recueille auprès des autres coureurs.
Le départ est en descente, ce qui fait qu'on se marche un peu sur les pieds, puis ça remonte... et ainsi de suite.
On a beau être dans le Nord, l'Avesnois ce n 'est pas les Flandres, et ici c 'est tout de même assez vallonné. La pluie nous accompagne sur les cinq premiers kilomètres puis se dissipe sans que le soleil ne chauffe trop, finalement ce sont de bonnes conditions pour courir. En parlant de condition, je me rends vite compte que je ne suis pas au mieux de ma forme, je fais du cinq minutes au kilomètre. C 'est pas aujourd'hui que je battrai mon record!
Le nombre de concurrents ( plus de 4 500!) fait que l'on n 'est jamais seul de tout le parcours. C 'est bon pour le moral comme dit l'autre. Par contre autour des points de ravitaillement c 'est un peu la foire d'empoigne. Au premier contrôle je suis obligé de m'arrêter pour pouvoir attraper un bouteille d'eau et un quartier d'orange.
La première boucle de 9 km nous ramène au point de départ, nous obligeant donc à remonter la route que l'on avait descendue, puis c 'est parti pour la seconde boucle, 11 km cette fois, avec une côte redoutable vers le 15è kilomètre. Je me rassure un peu en voyant que je j'atteins la borne des 12 km au bout de la première heure, mais voici venir le juge de paix qui va faire chuter ma moyenne. La côte en question fait près d'un kilomètre de long, monte à six pour cent de moyenne avec des passages à 10!... Après 15 bornes de course donc...
Finalement je ne m'en sors pas trop mal, j'essaie de monter à mon rythme sans trop ralentir, et surtout sans marcher, et arrive en haut sans avoir trop puisé dans mes réserves. Mais d'autres, et des plus balèzes, ont fait de même, et sitôt le sommet atteint je me fait dépasser par de nombreux concurrents qui semblent ainsi entamer le sprint final ( il reste encore 4 bornes, les gars!).
Sur le dernier kilomètre je me refais une petite santé et termine même au sprint, ce qui me permet de rattraper les quatre ou cinq derniers coureurs à m'avoir dépassé.
Je termine ainsi 1633è sur un peu plus de 4 000 arrivants ( on en a perdu quelques uns en route) en 1h 42mn 28sec, soit 11,834 de moyenne, vraiment pas terrible, je tâcherai de faire mieux la semaine prochaine, lors du semi marathon de Trith Saint Léger.

Côté pros, l'armada kenyane a fait le plein puisque les hommes ( et les femmes) des hauts plateaux squattent les trois premières places des podiums masculins et féminins, ces dernières ayant explosé le record de l'épreuve au passage, la course junior quant à elle a été dominée par leurs voisins de l'Erythrée. Il faut regarder à la dixième place pour voir un français, le Maubeugeois Stéphane Chopin (le frère du vainqueur du semi de Maubeuge).

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