samedi 15 mai 2010

Rattrapage cinéma

Comme je suis une grosse feignasse, j'oublie souvent de mettre à jour mon blog, surtout la section cinéma, voici donc un petit aperçu de ce que j'ai vu ces dernières semaines:


Sans doute l'un des films les plus frappadingues de ce début d'année. George Clooney, à la fois producteur et acteur principal, s 'est fait plaisir autant avec son personnage de " guerrier Jedi" de l'armée américaine que dans cette histoire mettant à jour les plus absurdes idées de la guerre froide ( dont la plupart, pour fantaisistes qu'elles soient, n'en sont pas moins vraies). Outre Clooney, la distribution est un véritable défilé de stars: Ewan Mc Gregor (Obi-Wan Kenobi en personne!), Jeff Bridges, qui revisite un de ses rôles les plus marquants, et Kevin Spacey, qui campe un traitre tout à fait savoureux, sans oublier mon nouveau chouchou, Stephen Lang, le colonel Quaritch d'Avatar qui s'auto parodie joyeusement.


Amateur de bastons homériques entre êtres surhumains, j'ai naturellement été attiré par la bande annonce de Legion qui nous promettait des empoignades entre rien moins que des anges. Au final on en est loin, puisque il n'y en a en tout et pour tout que deux, mais le film distille une ambiance oppressante fort sympathique, avec cette histoire aux forts relents de Terminator, et de toute façon tout film où joue Kevin Durand ne peut pas être totalement mauvais. Je suis juste surpris que ce film sorte chez nous en salle, c 'est habituellement de la chair à "direct to dvd", mais ce n 'est pas moi qui vais m'en plaindre!


Je n'attends plus grand chose de Tim Burton. L'auteur de Edward Aux Mains D'Argent et de Batman, Le Défi n 'est, et depuis des années, que l'ombre de lui-même. Il semble avoir renoncé à se battre contre les studios pour imposer ses projets personnels et se contente d'aligner les commandes sans saveur ( en gros depuis La Planète Des Singes). Pourtant, s'il est un univers qui semble lui convenir c 'est bien celui de Lewis Caroll, aussi étais-je curieux de voir ce qu'il allait en faire.
Au final pas de miracle; si on retrouve l'ambiance visuelle caractéristique de Burton (qui est de plus en plus un gadget), le ton est toujours aussi innocent et consensuel, même si la folie des personnages rend la chose plutôt sympathique.
Contrairement à Tim Burton, Martin Scorsese n'a rien perdu de ce qui fait son charme. J'avais été déçu qu'il soit récompensé pour un remake ( Les Infiltrés, inspiré du superbe film hong-kongais Infernal Affairs) Pour son deuxième essai dans les eaux troubles du thriller aux limites du fantastique après Les Nerfs A Vif le réalisateur nous plonge dans une ambiance cauchemardesque, renforcée par l'isolement dans lequel se trouvent les personnages, coincés sur une île isolée du continent par un ouragan. Le malaise est accentué par l'évocation de thèmes peu ragoutants comme le nazisme ou l'expérimentation sur les malades ou la trépanation. L'atmosphère se fait rapidement paranoïaque et on ne sait bientôt plus qui croire, le tout emballé avec une maestria sans faille. Ici pas une image de trop, pas une parole en l'air, chaque plan, chaque réplique a sa place dans la mécanique de précision ciselée par le maître.
Du grand cinéma.

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