mercredi 6 octobre 2010

The Strain: Guillermo Del Toro & Chuck Hogan

Guillermo Del Toro n'aime pas l'inaction.
Tout en travaillant sur les deux volets de The Hobbit ( qu'il ne réalisera finalement pas, quel gâchis!), le jovial Mexicain s'est attelé à la rédaction d'une trilogie vampirique, en langue anglaise s'il vous plait.
Pour ce faire, il s 'est fait aider par Chuck Hogan, un auteur que je ne connais absolument pas mais qui semble bénéficier de la reconnaissance de rien moins que Stephen King, et est récipiendaire de quelques prix littéraires.
Tout commence, comme souvent chez Del Toro, par un conte, une histoire pour endormir les enfants. Une espèce de croquemitaine nommé Josef Sardu ( qui doit se prononcer "Sardou",fou-rire garanti pour les lecteurs français!) et dont l'histoire s'avère vraie.
Saut dans le temps: nous voici à New York, à la veille d'une éclipse solaire comme on n'en voit qu'une fois tous les quelques siècles. Un avion qui vient juste de se poser sur le tarmac de l'aéroport JFK cesse subitement toute communication avec la tour de contrôle. Une équipe de secours dépéchée sur place se rend vite compte que l'avion est devenu un tombeau: tout le monde est mort. L'équipage, les passagers, tout le monde.
Une entrée en matière qui n 'est pas sans rappeler l'arrivée de Dracula à Whitby, et pour cause.
C 'est bien entendu un vampire qui vient de débarquer ainsi, mais Del Toro a une vision toute personnelle du mythe, et elle est tout sauf glamour. Donc si vous cherchez des suceurs de sang romantiques à la Twilight vous en serez pour vos frais. En revanche si vous aimez les histoires glauques, les frissons, les intrigues qui vous tiennent éveillé la nuit et les recoins obscurs ce livre a été écrit pour vous.
L'écriture est incroyablement addictive. L'histoire avance relativement lentement, les presque 600 pages ne correspondant qu'à trois ou quatre jours, il se passe d'ailleurs plus de 200 pages avant qu'on ne rencontre le terme " vampire", mais le tout est emballé avec une telle maestria, un tel sens du rythme, une telle maitrise dans l'art de faire se dresser les cheveux sur la tête qu'on ne pose le livre que lorsqu'on y est obligé ou qu'on tombe de fatigue.
Le seul problème c 'est que ce n 'est que le premier volume d'une trilogie et une fois fini on n'a qu'une envie: connaître la suite!
Ca tombe bien: le deuxième épisode est prévu pour ce mois-ci!

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