Les films d'horreur français tentent régulièrement de se faire une place dans le box office héxagonal avec des fortunes diverses. Dernier en date:
Mutants de David Morley. La date de sortie initialement prévue figurant sur l'affiche ci-dessus témoigne une nouvelle fois de la difficulté pour les films de ce genre tout d'abord à se faire et ensuite à trouver leur public (lorsqu'ils sont distribués).
Tout d'abord prévu pour une sortie lors de l'été dernier il a finalement été projeté en avant-première au festival de Gerardmer où il a retenu l'attention du public et de la presse spécialisée.
Le thème ici retenu est donc celui de l'infection qui transforme les êtres humains en monstres canibales, une variante du film de zombies rendue populaire par 28 Jours Plus Tards et sa suite et décidément collant à l'actualité, un pitch favorable à un survival en huis-clos, permettant un tournage peu honéreux. D'un autre côté il faut vraiment savoir tenir une caméra, et c 'est le cas ici.
Situé dans un décor alpestre enneigé, perdu au milieu de nulle part, loin de toute civilisation, une femme et son compagnon mordu par un des infectés, et pouvant donc lui-même se transformer en créature assoiffée de sang à tout moment, attendent l'arrivée d'hypothétiques secours tandis que les monstres rodent dans la forêt les entourant.
A de rares exceptions près les acteurs sont impeccables, surtout Hélène de Fougerolles très crédible en médecin urgentiste plongée dans l'horreur, la photographie jouant sur les bleus et les blancs retranscrit à merveille l'ambiance froide et inquiétante dans laquelle sont plongés des personnages eux-mêmes bien écrits, le suspense est bien mené, entretenant la tension et allant crescendo et les scènes d'action sont lisibles tout en étant dynamiques.
Le meilleur film d'horreur français sorti depuis un moment, ce serait dommage de rater ça
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