jeudi 14 mai 2009

X-Men Origins: Wolverine - Gavin Hood


La saga X-Men continue de s'étaler sur grand écran.
Après trois films sur l'équipe plus ou moins au complet, voici que déboulent dans les salles obscures les aventures en solo du plus populaire des mutants: Wolverine.
Dire qu'il était attendu au tournant par les fans est un euphémisme, mais le succès des trois précédents opus avait plus (les deux premiers) ou moins (le troisième) rassuré quant à la faisabilité du projet, et Hugh Jackman était parvenu à s'imposer comme seul et unique interprète possible du Canadien caractériel.
Au poste de réalisateur, le Sud-Africain Gavin Hood, pas vraiment un spécialiste de ce genre de film, mais quelqu'un qui s'interesse davantage à la psychologie de ses personnages, un peu comme Bryan Singer quoi.
Le resultat est un film d'aventure qui se suit sans déplaisir ni temps mort, parsemé de quelques bonnes scènes d'action, un film pop corn dans le bon sens du terme. Plutôt étrange quand on connaît le matériau de base, plutôt sombre et très brutal, et surtout puisqu'on nous avait assuré, sans doute en réaction au succès colossal remporté par Dark Knight, que Wolverine serait un film très dark. Effet d'annonce des plus opportuniste, puisque les responsables des studios Marvel n'ont jamais voulu en faire autre chose qu'un PG 13.
Le scénario s'inspire des saga les plus importantes dans l'histoire du mutant griffu: Wolverine Origins et bien sûr le Weapon X de Barry Windsor Smith, auxquelles sont venues se greffer d'autres sous-intrigues pretextes à caser un maximum de personnages.
Les meilleures parties du film, et de loin sont la séquence d'ouverture et le générique. Cette première, collant à Wolverine Origins, nous montre un tout jeune James Howlett découvrant ses pouvoir, avec un élément inédit dans la bande dessinée: Victor Creed, futur Dents De Sabre, est présenté comme son demi-frère. Liberté d'autant facilement acceptable par les fans qu'il fut un temps où l'on soupçonnait le tueur à gages d'être son père. Le générique quant à lui, à la façon de celui du récent Watchmen, nous montre le duo formé par les demi-frères mutants alors qu'ils évoluent au coeur des conflits majeurs du 20 è siècle (leur pouvoir auto-guerisseur les rendant virtuellement immortels), jusqu'à la guerre du Viet Nam.
Le reste du film, pour divertissant qu'il soit, est largement en deça, mais se laisse suivre sans ennui. Les personnages défilent comme autant de clins d'oeils au fans de la première heure (Gambit, le Blob, Emma Frost, et même un tout jeune Scot Summers, futur leader des X-men et rival de Wolvie).
PG 13 oblige, la brutalité des combats est revue à la baisse, et même si Logan taille joyeusement dans le tas, pas une goutte de sang n'apparait à l'écran.
Mais la révélation du film est sans conteste Liev Schreiber, le Cotton Leary de la série Scream, le Orson Welles de Citizen Welles campe ici un Dents de Sabre impressionnant de méchanceté gratuite, de charisme et de sauvagerie en roue libre, au point de pratriquement voler la vedette au héros.
Dans un autre registre, Lynn Collins, qui joue le rôle de Silver Fox, l'amour assassinée de Logan, est un régal pour les yeux.
Un héros musclé qui passe une bonne partie du film à poil, un méchant véritablement magnétique, un déluge de scènes d'action et d'effets spéciaux, une jolie brunette, bref tous les ingrédients sont réunis pour un film qui plaira à toute la famille!

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