mercredi 30 juin 2010

King Comics





La publication française de l'adaptation des deux monuments de Stephen King en comics se poursuit avec un deuxième volume pour Le Fléau et un septième pour La Tour Sombre, qui font la part belle à Randall Flagg/ Maerlyn, puisque les deux personnages sont censés ne faire qu'un.
Cette information n 'est pas sans poser problème cependant puisque dans Le Fléau on nous présente le marcheur comme un homme de notre monde (enfin, du monde dans lequel l'action se déroule), avec force détails sur ses activités au cours de sa supposée vie, preuve que le maître du fantastique n'avait guère prévu pour lui pareil destin. Mais tout s'arrange plus ou moins puisque l'on sait que certains personnages de La Tour Sombre font sans cesse des aller-retour entre les mondes. Okay, c 'est bon pour cette fois Stevie, mais fais gaffe quand même, on t'a à l'oeil!
Dans Le Fléau, nous en sommes au moment où le gouvernement américain commence à paniquer devant l'ampleur de l'épidémie de super grippe et met tout en oeuvre pour cacher son implication dans l'accident qui a libéré le virus mortel, n'hésitant pas à recourir à l'assassinat pour couvrir ses arrières, tandis que Randall Flagg, par l'odeur de la chair en décomposition alléché, se met en marche.
De l'autre côté, son alter égo, pourtant chassé de la cour de Gilead, reprend contact avec l'épouse déchue de Steven et l'arrache au monastère où elle s'était retirée, profitant des sentiments qu'elle nourrit toujours à son égard pour l'impliquer dans son complot, tandis que Roland trouve enfin la force de se soustraire à l'influence du pomélo et à remettre celui-ci à son père.
L'ambiance, qui s'était faite très colorés ces derniers temps redevient plus sombre, et les couleurs de Richard Isanove transcendent littéralement les crayonnés de Jae Lee.
Les suppléments traitent cette fois-ci des différents ordres religieux de l'entre-deux monde: les soeurs de la rose qui hébergent la mère de Roland et les Manni, ceux qui voyagent entre les mondes et qui cultivent le Shining, une puissance mentale présente chez certains individus, comme chez le petit Danny (dans le roman "Shining" justement).
Pour Le Fléau, c 'est plus classique, mais très efficace. Un trait clair et plutôt classique au service des textes de King.
Il ne faudrait pas en effet que le dessin prenne le dessus sur la prose du King qui veille jalousement à ses intérêts.

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