mardi 21 septembre 2010

Running Arka: Post Marathon


Après m'être reposé les jambes quelques semaines, j'avais décidé de remettre le couvert à l'occasion des foulées Sainghinoises, à Sainghain-en-Weppes, près de Lille.
Depuis quelque temps je trainais sur un forum de types qui courent. Dans le lot il y a de vrais cinglés qui font des courses de 6h, des 100km ou encore des trails avec des dénivelés de fous, et il y en a aussi qui habitent dans ch'Nord.
Le dimanche 6 juin certains d'entre eux participaient à cette course, l'occasion de les rencontrer en chair et en os, d'autant que les bougres avaient su m'appâter en me promettant quelques bières après l'arrivée.
L'ennui c 'est que le temps ces derniers jour n'était pas franchement au beau fixe. Après avoir été très ensoleillé en début de semaine il s 'est progressivement couvert jusqu'à devenir orageux à l'approche du week end. Mais après avoir scruté les bulletins météo toute la semaine j'étais à peu près rassuré; il ne devait vraisemblablement pleuvoir que l'après-midi.
Dimanche matin, à peine levé, j'ouvre mes fenêtres pour observer les conditions atmosphériques. Ca avait l'air potable, juste un léger crachin qui devrait bientôt se dissiper.
Je me mets en route, mais à mesure que j'approche de ma destination les nuages se font de plus en plus lourds et la pluie de plus en plus franche. Lorsque je finis par rallier le local d'inscription c 'est carrément un orage qui s'abat sur nos têtes.
Je décide d'attendre pour m'inscrire ( on a jusqu'à 30 mn avant le départ), mais je repère déjà les collègues, faciles à reconnaître car déguisés en femmes, avec faux seins et perruques! Ils ont l'air d'aimer déconner ceux là! Cependant je ne vais pas les saluer tout de suite, car je me dis qu'alors je serai coincé, plus moyen d'éviter de prendre le départ.
Au vu de l'averse violente et des éclairs qui zèbrent le ciel, les organisateur décident de reporter le départ d'une demi-heure. Le temps se calme peu à peu, mais il pleut toujours, ce qui n'a pas l'air de décourager les participants, d'autant qu'une association d'aide aux enfants handicapés y participe. Elle embarque quelques enfants sur des joëllettes ( des espèces de chaises à porteurs mais équipées d'une roue autour desquelles des coureurs se relaient).
je décide finalement de me jeter à l'eau ( c 'est le cas de le dire). Après tout la course ne fait que dix kilomètres, ça me fera du bien et ça ne durera pas longtemps. Je retourne me changer dans ma voiture et établi au retour le contact avec les joyeux drilles du forum qui sont aussi relayeurs sur l'une des deux joëllettes. Ils me proposent d'ailleurs d'intégrer leur équipe. Comme je ne sais pas dire non j'accepte et nous voilà partis sous la pluie, 5 mn avant le gros du peloton, escortant le petit Philippe, visiblement atteint d'autisme.
Les premiers kilomètres passent très vite, l'équipe de doux dingues s'y entend pour mettre de l'ambiance, et on a tôt fait d'oublier la pluie, d'ailleurs l'un des relayeurs se débarrasse bientôt de son imperméable. Heureusement qu'il a fait chaud les jours précédents, du coup la pluie n 'est pas froide.
Je prends un relai entre les km 2.5 et 4.5, juste avant que l'on entre dans le premier secteur pavé. Il faudra à l'avenir que j'étudie plus sérieusement le parcours des courses auxquelles je participe quand même! courir sur des pavés ce n 'est déjà pas drôle, mais quand il pleut et qu'il y a de la boue c 'est encore pire, et même un peu dangereux, surtout lorsqu'on pousse une joëllette. Du coup j'ai l'impression de me retrouver sur un Paris-Roubaix miniature. Comme on n 'est pas là pour faire un chrono, on prend notre temps aux divers ravitaillements, qui font aussi office de passage de relais. Entre les deux premières zones pavées, le gamin, qui pourtant d'habitude selon sa maman ne parle jamais, nous surprend en chantant avec nous; visiblement il prend plaisir à l'aventure, malgré la pluie qui continue à tomber.
Je termine mon deuxième relais juste avant le dernier passage sur les pavés, et heureusement, car celui-ci est vraiment le pire des trois: ornières, trous et flaques d'eaux insondables s'ingénient à nous compliquer la tâche, franchement je tire mon chapeau aux gars du dernier relais!
Heureusement la ligne d'arrivée se dresse juste à la sortie du dernier secteur pavé et nous terminions en un peu plus de 57 minutes, ce qui n 'est pas trop mal finalement au vu des conditions météo.
Une fois la joëllette posée et le petit rendu à sa famille je pars me changer, et alors que le soleil fait enfin son apparition ( elle avait tout faux la météo, c 'est tout le contraire de ce qu'elle annonçait!) je fais mon retour dans la salle de sport où sont remis les prix, tandis que je fais plus ample connaissance avec la bande des cinglés autour de quelques boissons énergétiques à base d'orge et de houblon ( que des produits naturels!).
Finalement, malgré la pluie et l'orage j'ai passé une matinée très agréable, j'ai rencontré des gens très sympas, et j'ai même fait mes premiers pas dans l'humanitaire!
Et au passage je me suis fait prendre en photo avec Alain Douguet, vainqueur de la course en un peu plus de 33 minutes, et toujours au moins sur le podium de la plupart des courses au départ desquelles je me suis aligné. Et oui, je côtoie des stars maintenant!


Comme je ne pouvais pas m'aligner au semi de Phalempin et que l'envie me démangeait de courir plus de 20 bornes, je me suis inscrit cette année à la 3è édition des Chemins D'Europe, course transfrontalière sur route ( enfin surtout sur berges) entre Tournai et St Amand qui avait lieu le dimanche 13 juin.
Parcours sympa, mais on se sent vite seul, puisqu' on était un peu moins de 200 à prendre le départ ce matin là.
Temps idéal, un peu frais, mais on se réchauffe vite, et surtout pas de pluie.
L'organisation est au top elle aussi, des navettes emmènent les coureurs français le matin de St Amand à Tournai, et ramènent les Belges par le même chemin une fois la course terminée, il y a même un système de consigne.
La course proprement dite est très roulante, empruntant la plupart du temps les berges de l'Escaut, de la Scarpe ou des canaux, ce qui permet d'observer les canards, poules d'eaux et autres cormorans ( mais qu'est-ce qu'ils font là ceux là?) tout en courant, et les ravitaillements répondent présent tous les 4 ou 5 kilomètres.
Seul problème, une fois passé les 20 km les rives sont soudains encombrées de randonneurs (plusieurs courses et randonnées sont en effet organisées ce jour) et le ravitaillement du 21è km est situé dans un véritable goulot d'étranglement, et le petit escalier juste avant la ligne droite finale n 'est pas non plus une bonne idée ( je comprends qu'un seul handisport se soit aligné au départ).
Sinon je ne suis pas encore revenu au top de ma forme, j'ai mis deux heures tout juste pour boucler les 24km.


Retour au vrai semi marathon avec les Foulées Dupleix, à Landrecies, le dimanche 28 juin.
21km100 en majorité dans la forêt de Mormal.
Très jolie la forêt, mais ça n'arrête pas de monter et de descendre! et la chaleur n'arrangeait pas les choses!
Au premier ravito j'étais déjà cramé. De plus il y a de nombreuses trouées dues à l'exploitation forestière où il n'y a pas de vent et où la chaleur se concentre.
Complétement asphyxié, je dois marcher entre le 17è et le 18è km.
A la sortie de la forêt je me remets à courir, et je finis en 1h52, soit mon plus mauvais temps sur la distance, mais comme même les pros sont au delà des 1h15, je me dis que ce n 'est pas si mal finalement.
En tout cas j'ai décidé deux choses après cette course: je ne cours plus lorsqu'il fait déjà 25 degrés à 10h du mat, et je vais désormais éviter les courses trop vallonnées ( donc je ne risque pas de revenir l'année prochaine! Wink )


Le 11 juillet il n'y avait pas que la finale de la coupe du monde, il y avait aussi une course, La Panoramique du Mont Des Cats.
Vous vous rappelez que j'avais dit que je ne voulais plus courir sous la chaleur? et que je ne ferais plus de courses trop vallonnées? croyez-vous que j'aie tenu parole? ben non évidemment!
14km 760 par une chaleur intenable, des côtes de fou ( enfin, surtout une), c'était ça la Panoramique.
Mais pas que.
La Panoramique c 'est aussi une ambiance très conviviale, pratiquement familiale, la course est de plus en plus fréquentée ( plus de 800 coureurs cette année, les records de participation sont dépassés chaque année), des bénévoles très sympathiques, des fanfares pour nous encourager le long du parcours, les riverains participent à leur manière en nous proposant des points d'eau et des arrosages bienvenus, et à l'arrivée on a droit, entre autres, à une bière locale, la Gavroche.
Il fallait bien ça pour nous motiver car je crois bien n'avoir jamais fait de sport sous une chaleur aussi écrasante, et la dernière côte était vraiment monstrueuse, pas très longue, mais tellement raide qu'il doit être quasi impossible de la gravir autrement qu'à pied, j'ai d'ailleurs dû marcher sur les derniers 50m.
Résultat: 333è sur plus de 800 avec un temps somme toute respectable d'1h22 (le record de l'épreuve doit être dans les 54-56 mn, ça donne une idée de la difficulté du parcours).

Avec ces quelques courses se termine ma saison 2009-2010.
En septembre c 'est la reprise, avec comme objectif un deuxième marathon, celui de Dunkerque en octobre.

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