jeudi 26 mars 2009

The Chaser- Hong-jin Na

Joon-Ho est un ancien policier reconverti dans le proxénétisme. Suspectant tout d'abord que ses filles se font enlever pour être revendues, il se rend bientôt compte qu'elles sont en fait les proies d'un tueur en série, lequel est vite capturé, mais sa dernière victime est encore en vie quelque part. Une course contre-la-montre s'engage alors pour la retrouver avant qu'elle ne meure.


On le sait, depuis quelques années maintenant c 'est du Pays du Matin Calme que nous viennent les films les plus interessants du continent asiatique. Après la trilogie de la vengeance de Park Chan-Wook, après le délire westernien de Kim Jee-Woon, voici donc une énième variation sur le thème du tueur en série. Rien de bien oiginal au premier abord, sauf que le réalisateur prend ici le parti de la victime pour nous faire ressentir sa souffrance, au lieu de se focaliser, comme la plupart des films de ce genre, sur le face à face entre le monstre et la police. Ici le tueur n 'est pas un génie du crime, ce n 'est au contraire qu'un pauvre type impuissant qui ne s'attaque qu'à des cibles faciles, et s'il a pu faire de nombreuses victimes ce n 'est en aucun cas grâce à la supériorité de son intellect, mais bien à cause de l'incompétence de la police. D'ailleurs toutes les autorités en prennent pour leur grade dans le film, à commencer par le maire qui se fait copieusement asperger d'excréments. Le film évite tout manichéeisme, le héros n'étant au départ motivé que par le manque à gagner que lui occasionne la perte de ses filles. La seule figure positive dans tout celà est la victime que l'on voit se débattre pour tenter de sortir du piège où elle est retenue.
Un suspens qui parvient à nous tenir en haleine deux heures durant malgré la rapide capture du tueur, une violence parfois insoutenable, des acteurs d'autant plus identifiés à leurs rôles qu'ils sont pour la plupart inconnus ( à plus forte raison du public occidental), The Chaser est un film coup de poing qui laisse K.O une fois le générique de fin arrivé.
A celà s'ajoute l'atmosphère moite de l'été coréen, où les averses s'enchaînent sans dicontinuer, donnant au film un petit air de Seven.
Pour un premier film, c 'est un coup de maître. Hong-Jin Na, un réalisateur à suivre.

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