mercredi 11 février 2009

Morse- Thomas Alfredson


Oskar, adolescent timide vivant seul avec sa mère divorcée, est le souffre-douleur de sa classe. Le soir, au fond de la cour de son immeuble, il rêve à des scènes de vengeance. Un soir il rencontre Eli, une jeune fille étrange qui se promène toujours pieds nus et en T-shirt malgré la neige.

Relecture originale du mythe du vampire, mêlé cette fois-ci aux affres de l'enfance, Morse est un film qui prend son temps. A l'image des paysages recouverts de neige de la Suède des années 80 dans lesquels l'action se déroule, tout est feutré, les sons, des conversations ou autres, étouffés par le manteau néigeux. Les dialogues dévoilent par petites touches les relations entre les personnages sans jamais en dire trop, laissant le spectateur assembler les pièces du puzzle. La lenteur du rythme devient hypnotique et l'on se laisse happer avec plaisir dans ce récit aussi sombre que la nuit polaire.
La réalisation, très économe, va à l'essentiel. Aucune esbrouffe dans la manière de filmer; les rares scènes sanglantes y gagnent en efficacité, même si la séquence avec les chats sent un peu trop le cgi.
Les acteurs, évidemment tous inconnus sous nos lattitudes, sont tous excellent , surtout, bien entendu les deux enfants vedettes, qui font magnifiquement passer les tourments de leurs conditions respectives.
Lauréat de nombreux prix internationaux, dont le grand prix du festival de Gerardmer ainsi que celui de la critique internationale, Morse ne pouvait qu'attirer l'attention des producteurs américains qui préparent déjà le remake.
En ce qui me concerne ça sera comme pour Quarantine le remake de [Rec] , il peuvent se le mettre où ils veulent, ça sera sans moi.

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