lundi 29 mars 2010

Le Fléau - Aguirre-Sacasa, Perkins, Martin


Vous allez dire que je suis un monomaniaque de Stephen King, mais que voulez-vous, j'adore ce type, et comme en ce moment les adaptations en comics de ses bouquins poussent comme des champignons je suis tout heureux, d'autant plus que les adaptations en question sont plutôt réussies.
Comme La Tour Sombre, Le Fléau est l'une des oeuvres fétiches de son auteur et ce n 'est pas un hasard si les deux récits finissent par se téléscoper; Maerlyn, le méchant de La Tour Sombre, s'avérant n'être autre que Randal Flagg, celui du Fléau.
A la différence de la série médiévalo-western du maître de Bangor (qui a depuis émigré en Floride, il devait commencer à avoir des rhumatismes) Le Fléau ( The Stand en v.o) avait déjà fait l'objet d'une adaptation au petit écran par Mick Garris, intronisé on ne sait pourquoi adaptateur officiel de King. Télévision oblige, la violence et la noirceur du roman furent singulièrement édulcorées. Même s'il s'était déclaré satisfait du résultat, Stephen King devait tout de même se dire que son oeuvre phare méritait mieux.
Arrive Marvel Comics, déjà responsable de la version bd de La Tour Sombre et qui lui propose de faire de même avec Le Fléau. Déjà fort satisfait de leur première collaboration, King signe les yeux fermés et le résultat est désormais visible en version française chez Delcourt.
Contrairement à La Tour Sombre qui traite d'événements ayant seulement été vaguement évoqués dans les romans, il s'agit ici d'une adaptation littérale du pavé paru dans les années 70. Autant dire que l'auteur surveille son bébé de près. De fait la bd est beaucoup plus verbeuse, on sent que le maître veille à ce que tout ce qu'il a écrit se retrouve dans les albums. Il y a bien sûr un travail d'adaptation, les longs chapitres sont découpés et entrelacés avec d'autres pour dynamiser l'action et permettre de présenter les personnages principaux sans que chacun ait besoin pour cela qu'un volume lui soit dédié, mais à part le découpage, dans les séquences en elles-mêmes, on sent que King a pesé de tout son poids pour que sa prose se retrouve quasi-intégralement transcrite.
Côté dessin, c 'est Mike Perkins qui est chargé de donner vie à l'univers de King et il faut avouer que le bougre s'en sort plutôt bien. Dans un style très réaliste qui ne rechigne pas à montrer toute l'horreur de cette grippe mortelle qui ravage la planète. Après avoir vu les illustrations représentant les victimes on n'a qu'une envie: appeler Roseline Bachelot pour lui commander un stock de Tamiflu!
Le premier album regroupe les quatre premiers épisodes de la série, qui risque de durer longtemps si l'adaptation va jusqu'au bout des quelques mille pages que compte le roman original.
En tout cas vivement la suite!

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