vendredi 12 mars 2010

Wolfman - Joe Johnston


Fan de films de loups garous, et appréciant la majorité du casting, je ne pouvais pas passer à côté de Wolfman, remake du film de 1941 avec Lon Chaney jr.
Dès les premières minutes nous sommes plongés dans l'ambiance: la campagne anglaise, une nuit de pleine lune, des hommes qui progressent dans la forêt à la lueur d'une lanterne, et soudain l'attaque du monstre. Rapide, brutale, sanglante.
On sent la volonté des auteurs de marcher sur les traces du Dracula de Coppola, d'être fidèle à l'original tout en s'adaptant aux goûts du public actuel.
La photographie est splendide, les décors sombres et inquiétants à souhait, ça commence bien!
L'arrivée de Benicio Del Toro, vedette et co-producteur du film, me confirme dans mes bonnes impressions; je lui trouve un petit air d' Oliver Reed dans la version Hammer, ainsi qu'un petit quelque chose de Lon Chaney jr, ça doit tenir à sa carrure plutôt imposante.
Tous les ingrédients sont réunis, même le campement de gitans à la lisière de la forêt et la foule en furie avide de lynchage. On se croirait revenu à la grande époque des films de monstres d'Universal.
Seulement cela se gâte par la suite, la faute à un scénario à la fois cousu de fil blanc et se permettant des digressions bizarres. On devine assez vite l'identité du loup garou original, et le passage à Londres, même s'il est l'occasion de jolis tableaux, est assez bancal. Mieux aurait sans doute valu rester à la campagne et reserrer ainsi le récit qui tend à se déliter dans sa deuxième partie.
On sait que la production a été plutôt chaotique, le film ayant été remonté à l'insu du plein gré du réalisateur, le compositeur Danny Elfman ( qui est né pour opérer dans l'horreur gothique) a été limogé, puis réengagé, et le film a failli ne pas sortir en salles. Tous ces soucis n'ont sans doute pas aidé à la crédibilité du métrage, qui reste tout de même fort fréquentable, mais qui laisse comme un goût de regret lorsqu'on pense à ce qu'il aurait pu être.

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