mardi 9 septembre 2008

Moules-Frites / Murray-Federer

La braderie de Lille, la fête nationale des moules-frites et des bradeux de tous horizons, s 'est tenue ce week end sous le soleil de ch'nord.
La braderie c 'est d'abord une rumeur, une voix au mégaphone qui entre par la fenêtre, des musiques mélangées qui se superposent, les sirènes des pompiers secourant les premiers comas éthyliques. La braderie c 'est aussi des odeurs, kébabs, merguez et bien sûr moules-fites proposés par des professionels ou des amateurs. Mais la braderie c 'est surtout la foule qui se presse dans les rues du centre-ville. Toute l'Europe semble être descendue dans la capitale des Flandres en quête de la bonne affaire , ou simplement pour profiter de l'atmosphère. Ces dernières années des efforts ont été faits pour faciliter la circulation du public, des axes ont été reservés, les carrefours sont libres, bref on respire un peu plus. Mais se faire écraser les pieds et piétiner pendant des heures c 'est aussi ça la braderie! La manifestation est quelque peu victime de son succès et les particuliers cèdent peu à peu le pas aux professionnels. Mais il est encore possible de retrouver l'esprit de la braderie, paradoxalement juste à côté de la foire aux manèges: c 'est là , au bord du canal qui enserre la citadelle construite par Vauban, que bat le coeur de cette institution lilloise. Là on peut encore, une bière à la main, déambuler entre les étals de fortune des passionés, discuter du prix d'une VHS usagée, fouiller à pleines mains dans des cartons à bds, s'émerveiller en retrouvant les meubles de notre enfance, tout en changeant d'ambiance musicale à mesure que l'on avance sous les frondaisons.

Mais ce week end c 'était aussi la finale de l'US Open de tennis!
D'abord prévue dimanche elle n'a pu avoir lieu, pour cause d'intempéries, que lundi soir. Un Federer ressuscité rencontrait le tombeur de sa bête noire sur le central de Flushing Meadows. Le suisse avait bénéficié d'un jour de repos supplémentaire, ayant terrassé le serbe Djokovitch en demi-finale avant la venue des intempéries, et Murray disputait là sa première finale de Grand Chelem. La victoire semblait promise à l'ex numéro un mondial, assuré cette fois de ne pas rencontrer Rafael Nadal en finale.
Souvent crispé face à l'espagnol, Federer a semblé ici plus détendu que jamais, lâchant des coups fabuleux avec une facilité déconcertante. Le premier set fut expédié en un peu plus de vingt minutes.
Dans la deuxième manche Murray reprit du poil de la bête et prit même le service de Federer. Le match semblait s'équilibrer, mais le suisse fit le break au moment opportun pour s'imposer 7/5.
Le troisième set fut le dernier. Federer se détacha rapidement , et Murray frisa l'humilation du 6/0, mais le suisse se contenta de gérer son avantage pour finalement s'imposer en moins de deux heures.
En inscrivant son 13 è succès en Grand Chelem Roger Federer vient non seulement de se relancer dans la course au record de Pete Sampras, mais surtout de démentir toutes les rumeurs sur sa soit-disant fin de carrière qui ont suivi sa défaite en finale de Wimbledon face à Rafael Nadal. De nombreux critiques n'ont vu que les défaites de l'ex numéro un mondial , occultant le fait qu'il avait tout de même atteint les demi finales en Australie alors qu'il était malade, et la finale à Paris et Wimbledon. Même s'il est indéniable qu'il souffre d'un "complexe Nadal", le taureau de Manacor n 'est pas non plus invincible, et une fois celui-ci éliminé du tableau plus personne n 'est en mesure d'arrêter le Bâlois.
Une chose est sûre, l'année 2009 promet d'être passionante!

Bref, un sacré bon week end!

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